Ce livre a tout de suite éveillé en moi une certaine curiosité. Ce processus répétitif. Chaque chapitre démarrant par la même expression (sauf le dernier) «
Je suis le genre de fille… »
Pas forcément la plus grosse des surprises si on a lu le titre !
Je me suis dit on va vers l'intime. Une confession. Et c'est un peu le cas. Juliette, l'héroïne, nous livre tout d'elle. Ou presque. de son esprit tourmenté. Ce qu'on peut dire ou faire, mais surtout ce qu'on ne peut avouer. Ce qu'il faut taire. J'aime cette idée de l'introspection.
Mais je comprends qu'on puisse passer à côté de ce genre de fille. Il faut rentrer dans son jeu, dans ce processus de réflexion. On est témoin des pensées de Juliette et on s'y retrouve (ou pas justement), on ne se sent pas seul.e dans ses pensées parfois inavouables… Nos petitesses, nos faiblesses, nos renoncements.
Un livre qui mesure l'écart entre nos désirs réels et les injonctions familiales, sociétales. On est tous à la recherche d'un semblant d'équilibre. Comme elle. Avec ce sens de l'autodérision qui nous fait rire ou sourire dans certaines situations ô combien pathétiques et ridicules. Mais si touchantes.