AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,07

sur 28 notes
5
1 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
6 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« Votre fille, c'est une catastrophe ». C'est par ces mots que la maîtresse accueille Sophie, un beau matin, devant la grille de l'école. Pour la jeune mère célibataire, c'est une véritable bombe qui est lâchée dans son univers. Tout est remis en cause : l'avenir de sa fille, leur relation, sa propre vie. Peu à peu, elle laisse cette petite phrase traumatisante s'insinuer dans son quotidien, jusqu'aux notices électroménagères qu'elle écrit pour l'agence de publicité qui l'emploie – et qui deviennent de plus en plus étranges, en forme de règlement de comptes. Elle rumine encore et encore la sentence « c'est une catastrophe », qui la renvoie à son enfance, aux brimades qu'elle a eu à subir dans la cour de l'école, en tant que gamine insignifiante, un peu gauche, et juive, dans les années soixante-dix. Ce « c'est une catastrophe » s'adresse à sa fille, mais c'est surtout, elle, Sophie, qui se sent visée, et jugée, par la maîtresse, par le système scolaire, par la société. Par sa mère, aussi, qui lui a si peu appris à être une femme, une ménagère, une mère à son tour.

Dans La loi sauvage, Nathalie Kuperman alterne les chapitres décrivant la vie de Sophie et ceux présentant la notice de four qu'elle se doit d'écrire pour son employeur. Dans la vie de Sophie, tout tourne autour des fameux mots prononcés par la maîtresse, et qui font resurgir de mauvais souvenirs. de ce point de vue, l'auteur nous offre davantage un examen introspectif qu'un exercice proprement romanesque. Nathalie Kuperman a écrit son roman comme si elle suivait en live les pensées dérivantes de son personnage : le récit, sans réelle structure, entraine le lecteur dans une spirale redondante. On en revient toujours au même point, sans climax, sans sursaut, mais dans une sorte de rumination mentale lassante qui m'a fait souvent penser : bon, mais ensuite ? Clairement, passées les premières remises en cause existentielles de Sophie, on s'ennuie. Et toutes ces circonvolutions pour un non événement finalement puisque la maîtresse elle-même ne se souvient plus d'avoir prononcé les mots qui paralysent tant Sophie.

Quant à la notice de four qu'écrit Sophie, elle devient au fil des pages de plus en plus surréaliste. Dans le mauvais sens du terme pour moi, puisque ce qui commençait comme un détournement loufoque s'achève en forme de délire alambiqué qui n'a plus réellement de sens pour celui qui le lit. J'ai fini par sauter ces pages-mode d'emploi, qui m'ont plus données l'impression de parasiter le récit que de lui apporter de la substance.

Au final, Nathalie Kuperman dresse le portrait d'une mère peu sûre d'elle, insignifiante dans sa vie professionnelle comme personnelle, sans véritable consistance et qui malheureusement laissera dans ma vie de lectrice aussi peu de traces qu'elle-même n'en laisse dans sa vie romanesque.
Lien : http://critiquesdelivres.ove..
Commenter  J’apprécie          70
La loi sauvage

Pas facile de parler de ce livre.

Je ne peux pas dire qu'il m'ait déplu mais...

Ce livre parle de l'angoisse qu'une mère ressent après la remarque d'une institutrice à propose de sa fille. L'auteure explore les réactions et les souvenirs que font ressurgir chez la narratrice les paroles de l'institutrice : votre fille, c'est une catastrophe. Ces paroles plongent Sophie, la narratrice, dans un profond désarroi et l'entraine dans une "analyse" de sa vie actuelle et passée.

Je l'ai trouvé un peu confus et dérangeant. Et peut être angoissant aussi. Mais peut-être que je ne l'ai pas lu au bon moment qui sait ?...

C'est le premier livre de Nathalie Kuperman que je lis et je ne sais pas si j'en lirai d'autre
Commenter  J’apprécie          60
Sophie, la narratrice, écrit des modes d'emploi d'appareils ménagers. Elle élève seule sa fille Camille âgée de 10 ans. Un jour, la maîtresse de Camille dit à Sophie : «Votre fille, c'est une catastrophe.» Oh la la, qu'est-ce qu'elle a pas dit ! Cette phrase, plutôt maladroite et inappropriée, va déclencher chez Sophie une angoisse terrible pour sa fille et faire ressortir le trauma de ses douloureux souvenirs d'enfance (une camarade l'ayant traitée de sale juive).
On s'en fout ! L'histoire est inexistante, la narratrice exaspérante et le propos quasi-ridicule. Dispensable.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          61
Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je n'ai pas apprécié ce livre. Il ne manque pourtant pas de qualités, notamment stylistiques. le style de l'auteur est intéressant, nerveux, et très réaliste. C'est ce style qui m'a fait lire cet ouvrage jusqu'au bout. Cependant, l'histoire, elle, est peu intéressante. On n'accroche pas à la mère de Camille, femme totalement névrosée et antipathique, qui, pleine de poncifs et de rancoeur, déverse sa haine, elle qui l'avait subi enfant, envers une maîtresse que finalement rien n'accable. Pas même le votre fille, c'est une catastrophe, qui choque la mère mais moins le lecteur tellement la réaction de cette première est disproportionnée et les insultes, généralités et poncifs peu engageants. Est-ce la volonté de l'auteur de faire de la mère un personnage presque détestable pour qui aucune empathie ne naît ? Je ne sais pas. Les chapitres « modes d'emploi » sont meilleurs vers la fin du récit, quand on arrive à quelque chose de plus personnel, quoiqu'emplis de banalités sur le racisme et sur cette mère petite-bourgeoise qui considère sa fille comme une merveille. C'est finalement une mère, en ce sens, mais il est désespérant de sentir l'éloge de l'Enfant-Roi, qui a tous les droits, n'a pas de reproches à se faire, brimé par une école mauvaise, esseulé à cause de… (oui, les points de suspension sont là car on ne sait pas trop où se situe le problème). J'ai trouvé ridicule qu'elle s'offusque de ne pas être parmi les parents de la sortie scolaire, comme si, dans sa paranoïa, un complot contre elle avait lieu, alors qu'il n'en est rien.
On sent par moments que l'auteur critique l'attitude disproportionnée de la mère mais on a aussi l'impression que c'est pour la dédouaner des maux dont le lecteur l'affuble. L'antipathie qu'elle procure, outre par ses délires obscènes et vulgaires sur une maîtresse d'école, par le fait qu'elle magnifie sa fille, est, elle, continue. On pourrait se dire que la mère de Camille est complètement à côté de la plaque et faire naître un peu de sympathie pour elle qui est en souffrance. Mais ça ne marche pas.
Finalement, on se demande si l'auteur ne cherche pas à montrer à quel point le phantasme de la mère est omniprésent à cause de cette humiliation subie durant son enfance, à l'école, lieu qu'elle finit par exécrer. Mais, à mon sens, le problème vient que l'on ne voit pas trop où l'auteur veut en venir, ce qu'elle veut conter, nous faire apprendre ; heureusement le style, le professionnalisme de l'auteur en matière d'écriture nous accroche jusqu'à une fin abrupte, une fin plutôt de chapitre que de livre qui laisse un goût d'inachevé dans ce récit.

Lien : http://le-salon-de-thomas.bl..
Commenter  J’apprécie          21
Difficile de laisser un commentaire. Je suis partagée. J'ai eu du mal à aller jusqu'au bout. Plus on avance et plus cela devient intéressant. Mais ce livre, sur les difficultés rencontrées à l'école ou avec l'univers scolaire (professeurs, etc) et sur les mode d'emploi essentiellement suit un procédé que j'ai trouvé ennuyeux. trop répétitif. Il aurait pu être bien mais en plus condensé. Certains délires de l'auteur ne m'ont pas emmenée. Les différentes versions de l'auteur comme on se les joue parfois. Deux ou trois ok mais autant sur plusieurs chapitres et surtout sur le mode d'emploi du four, ça m'a vraiment gonflée. Par contre, ça devient un peu plus intéressant vers la fin. Enfin, pas du tout mon livre préféré.
Commenter  J’apprécie          00
http://sabariscon.wordpress.com/2014/10/22/rentree-litteraire-5-la-loi-sauvage-nathalie-kuperman-gallimard-2014/
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (68) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5274 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}