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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Plusieurs années ont éloigné Marianne de sa famille maternelle. Et en retrouvant sa cousine Martine, l'idée lui vient d'écrire un roman sur qu'elle considérait comme son modèle lors de leur jeunesse. Aujourd'hui, Martine vivote dans un univers glauque dans son pavillon de Rambouillet, où l'alcool côtoie l'embarras quotidien de devoir compter chaque sou.
Durant ses visites régulières chez elle, Marianne se laisse conter les désastres conjugaux de sa cousine et de sa tante Biquette. Alors, les souvenirs de Marianne abondent d'anecdotes familiales dans l'intervalle de leurs rendez-vous. Mais malgré le constat de l'écart social entre ces deux femmes, Marianne reste envoutée par cette cousine atypique…
MON AVIS
Le titre « Les raisons de mon crime » m'a induite en erreur. Je m'interroge sur ce choix, car le récit ne mentionne aucun crime. Voici mon idée (loufoque, j'avoue !) : Peut-être qu'à l'instar des albums éponymes de notre enfance, les « Martine », on aurait pu intituler celui-ci : « Martine devient alcoolique », ou « Martine attend les allocations » :).

Ici, très noir, l'ouvrage me laisse un goût amer. On ressent un malaise de bout en bout. de plus, la vénération de l'héroïne pour sa cousine Martine se comprend mal. Vu le personnage, l'on se questionne alors encore plus sur cette volonté de lui consacrer un livre. C'est pourquoi ses souvenirs de la jeune Martine semblent tronqués. En effet, il est difficile d'apprécier l'adolescente pétillante promise à un bel d'avenir, quand on perçoit surtout l'image d'une peste.

D'un autre côté, les ingrédients utilisés pour décrire cette famille déjantée se révèlent d'une tristesse tellement affligeante que l'on peine à s'émouvoir pour ses membres. Les liens affectifs distendus s'affranchissent de toute solidarité filiale, et ne s'encombrent pas d'obligations morales. le résultat est pitoyable.

C'est assez surprenant comme chacun peut choisir sa voix au sein d'une même famille.

Et bien qu'il ne soit pas très long, ce livre a réussi à m'ennuyer. En plus, si le fond du récit m'a refroidie, l'écriture ne m'a pas non plus conquise. En effet, l'auteur fait des apartés sans transition. Là, elle fait parler divers membres de sa famille (présents, absents, ou mort) qui s'adressent à elle. Ce procédé, au lieu d'ajouter du rythme perd un peu le lecteur (en tout cas moi), car on ignore de qui il s'agit si l'on n'y réfléchit pas. Et du coup, la fluidité se rompt et cela déstabilise, hélas !

L'environnement de Martine renforce l'impression de pénétrer dans l'univers de Zola. Dans ce Zola du 21e siècle, sordide, l'atavisme de l'alcool, l'oisiveté, se répand. Il prend l'allure d'une misère sociale « contentée » et acceptée, grâce à l'obtention fallacieuse d'allocations.

Bien sûr, mon avis cinglant sur ce livre n'engage que moi, c'est pourquoi je vous laisse faire votre propre opinion.
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Comme le titre l'indique, Les raisons de mon crime est un roman noir mais sans coupable et sans cadavre, mis à part les bouteilles qui traînent ici ou là. C'est plutôt un roman inclassable, du style dérangeant et surprenant.

Marianne, qui vient de perdre son emploi, retrouve Martine, une cousine perdue de vue depuis l'adolescence. Elle envisage alors d'écrire sur cette personne qu'elle idolâtrait gamine, qui s'est noyée dans les vapeurs de l'alcool. Transformer ses confidences en chapitres de roman. Peu à peu, la narratrice perd pied, ou plutôt, elle se sent tomber dans un gouffre, un peu comme sa cousine tout au long de sa vie : « Mais Martine ne m'a rien demandé. C'est moi qui viens lui sucer le sang, la faire parler, la faire pleurer, la sommer de m'expliquer pourquoi, bon sang ! Elle est devenue ce qu'elle est devenue. »

9782070135059_1_75Durant la lecture, j'ai ressenti des impressions de malaise face à des descriptions plutôt dures. Je me suis fait la réflexion que la littérature omettait souvent ce genre de descriptions ou de personnages (ou alors, c'est moi qui ne choisis que des romans où la pauvreté n'existe pas…). Ici, pas de fioritures, pas d'enjolivures, certains mots sont très violents à moins que ce ne soit certaines situations ? Nathalie Kuperman ne s'interdit rien et varie les rythmes de narration. Elle alterne des récits d'enfance avec des passages réalistes et prosaïques, en lien avec mes propres préoccupations. Certains passages sont truculents, notamment la seconde partie, intitulée « Biquette », le surnom de sa tante, la mère de Martine, une « sacrée » bonne femme, comme de nombreuses personnes la qualifièrent à son enterrement. La première partie est moins réussie je trouve, la romancière tourne autour de son sujet mais n'ose l'affronter directement.

Ce qui m'a semblé intéressant, c'est de lire les états d'âmes de Marianne, ses souvenirs ou encore la façon dont elle s'accapare les bribes de vie que Martine lui raconte pour les retranscrire sous forme de passages fictionnels. Et parfois, derrière l'horreur, la misère, lorsqu'il semble que l'espoir s'est carapaté depuis longtemps, des sentiments fleurissent. Forts. L'amour qui semble loin, tellement loin est bien présent. L'amour qu'éprouve Martine pour sa mère non aimante, et qui la fait péter un câble lorsqu'elle meurt. L'amour de Marianne pour sa mère. L'amour, aux ressorts coupables. Un livre dérangeant, je me répète, mais surprenant.

Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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C'est un court roman de 232 pages qui se lit, du coup, très rapidement mais qui est très difficile à lire.
Sur la forme, ce roman est rédigé en un bloc compact où les dialogues sont intégrés au texte : "C'est vrai, mais tout ce que j'ai à dire, c'est que ma mère n'a tué personne. OK je te crois! Ben alors, si tu me crois, tu ne peux pas appeler le livre comme ça. D'accord, Martine, je changerai le titre. Promis? Promis. Crache!". Ce choix rédactionnel est assez perturbant dans la mesure où il est difficile d'identifier qui parle et je dois dire que cela m'a un peu gênée dans ma lecture.
Les personnages sont assez peu décrits et on ne s'attache pas du tout à eux car ils sont vulgaires, brutaux et un peu dérangés. Cependant on continue la lecture pour comprendre.
Ce roman est une plongée au coeur de la misère qui peut s'abattre sur chacun de nous, l'ambiance est très lourde, déprimante et au final on ne comprend pas bien le pourquoi de ce roman.
C'est une lecture qui, en refermant ce roman, m'a laissée perplexe. Je l'ai lu jusqu'au bout mais, au final, n'ai pas compris les raisons de ce roman, ni le choix du titre même si le dernier paragraphe peut être une explication.
Bref, ce fût une lecture peu intéressante que je me garderai bien de vous recommander.
http://www.tigrou4145chroniques.fr/article-2012-23-les-raisons-de-mon-crime-de-nathalie-kuperman-104782246.html
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Roman familial. L'alcoolisme au féminin.

Bien écrit mais m'a laissé un sentiment de tristesse.
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