Merci à l'auteur pour l'envoi de ce roman et pour sa confiance. J'ai une grande admiration pour ceux qui sautent le pas de la publication et se livrent aux avis critiques de parfaits inconnus !
Une belle histoire avec des personnages attachants et des descriptions très poétiques.
Un roman assez mélancolique en définitive, morose parfois, mais qui nous amène à réfléchir à ce qui est primordial : à la nature qui nous survivra, et à la brièveté de nos existences.
Une ode à la nature, à la simplicité, au temps qui passe et à la vieillesse. de très belles descriptions, des réflexions très justes et fines sur ces thèmes. Dans ces passages-là on repense à
Pagnol,
Giono, Anglade,… Tous ces grands auteurs qui nous rappellent qu'une autre vie est possible et qu'on ne devrait pas avoir peur du changement.
Pourtant, parfois, on reste sur sa faim. Comme s'il y avait une retenue, presque une peur d'aller au bout de l'analyse. Mais ce sont ces réflexions en particulier sur les traditions qui portent à mon sens ce livre. Certains thèmes abordés comme la politique ou la religion auraient mérité d'être approfondis .
L'auteur prône un retour à la simplicité dans les choix de vie, du partenaire. Il prend ses distances avec « la pensée unique » et le formalisme en vogue actuellement (p.53 ou p.72; j'ai beaucoup aimé aussi les avis dur le terme « élite »). Enfin !
Par contre, certaines idées sont « balancées » sans autre forme de procès.
J'ai mis un peu de temps à rentrer dans le roman : les descriptions au début du livre me paraissaient pompeuses et surfaites. Cela alourdit le récit et peut agacer le lecteur. La simplicité viendra par la suite, au fil de l'oeuvre. Dès que nous rentrons dans le monde d'Honorine, alors on est pris au jeu et on n'aspire plus qu'à vouloir découvrir où l'auteur veut nous emmener.
Dans certains passages, la ponctuation et l'orthographe parfois incorrectes, le vocabulaire tantôt suranné, tantôt assez familier, les phrases toutes faites ou les dialogues artificiels alourdissent le style. le passage parfois abrupt d'un paragraphe à un autre ou d'une idée à une autre, le manque de surprise de certaines situations (rencontres en particulier) déconcertent le lecteur. Il est parfois nécessaire de relire certains passages plusieursfois pour les comprendre (je ne suis pas certaine par exemple d'avoir bien saisi le noeud du mystère aux alentours des pages 60-70).
Par contre, pour ne citer qu'elle, la description riche et poétique du monde d'Honorine est un régal. le bon sens de cette dernière (malgré une certaine rigidité) apporte fraicheur et tendresse.