"Durand, bijoutier" est une pièce de théâtre en trois actes, écrite par Léoplold Marchand, qui a été jouée pour la première fois, en décembre 1929, au théâtre Saint-Georges.
C'est une comédie bourgeoise, une aventure très banale.
C'est l'histoire d'un homme, qui après une dizaine d'années conjugale sans nuage, commence à s'ennuyer, sombre dans la routine et cherche à se distraire de son ennui.
Mais, par sa maladresse et sa naïveté, il manque de détruire son bonheur...
Une histoire de mari qui trompe sa femme, voilà un sujet qui ne pêchera pas par excès d'originalité.
Sans doute, cette pièce ne se distingue pas par la nouveauté de son sujet, mais plutôt par ce ton ironique légèrement désabusé qui la caractérise.
Les répliques ont un son inattendu, les plans de scène sont imprévus.
Cette comédie, d'apparence joyeuse et dont certaines répliques sont assez drôles, est au fond assez douloureuse.
L'auteur analyse avec sincérité la vie quotidienne d'un couple sans enfant.
C'est une bonne comédie, finement écrite, bien menée et pleine d'esprit.
Bien sûr, aujourd'hui, ce morceau de théâtre a quelque peu vieilli mais sa lecture réserve un véritable moment de plaisir.
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Le décor représente un salon bourgeois assez élégant, plutôt cossu, dans l'appartement d'Antoine et Renée Durand qui est situé au-dessus du magasin, près de l'Opéra.
Une fenêtre au fond donnant sur une grande artère.
A gauche, premier plan, porte. En pan coupé, droite, deuxième plan, une autre porte qui, ouverte, laisse voir l'escalier intérieur qui relie le magasin à l'appartement sis au-dessus.
Un grand bureau, à droite, muni d'un cornet acoustique.
Au fond, grand coffre-fort. Le téléphone.
Au lever de rideau, fin de journée de printemps. Il fait encore grand jour. Par la fenêtre ouverte, monte un tintamarre très parisien : clacksons, avertisseurs, timbre électrique réglant la circulation.
Renée, assise au bureau, écrit sur un grand livre commercial ; après un instant, entre Mr Tichmeyan, vingt-cinq ans, élégance très étudiée.
Derrière le binocle, un oeil terrible.......
(lever de rideau de la pièce extraite de "La Petite Illustration" n° 251 parue en février 1930)