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sur 692 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je fais partie de cette génération qui a vu l'Encyclopédie Universalis trôner fièrement sur les étagères des grands-parents, derrière une jolie vitrine fermée à clé, habitée de poupées du monde entier et de tout un tas d'objets improbables qui, parfois, me fichaient une frousse pas possible.

"Si l'un des enfants fait des études, vous serez bien contents d'avoir investi ! " avait lancé le commercial qui fleurait la jolie comm'. Ce fut l'argument décisif ! et voilà comment mes grands-parents ont acquis à crédit une encyclopédie en 12 volumes, fin du fin de l'accession, par les classes sociales ouvrières, à la culture avec un grand C.

Et puis, comme aucun des enfants n'en avait fait, d'étude, il n'était sûrement pas question que l'un des petits-enfants aux mains sales touchent au précieux fruit de leur labeur. Quand les petits-enfants ont fait leurs études, eux, Universalis était plus que dépassé et google a détrôné le fin du fin, qui fut revendu, à la mort de pépé et mémé, une misère lors d'un vide-grenier mémorable…

Je fais partie de cette génération dont les parents recevaient chaque mois la superbe sélection France Loisirs, vendue de force par un autre commercial qui avait, lui aussi, flairé la comm'. J'ai une petite dent contre France Loisir qui fait pourtant de bien beaux efforts pour racheter sa cause !

La Soupe aux cailloux, Des Cornichons au chocolat, Jamais sans ma fille, pauvres (mais uniques) fenêtres culturelles qui illuminaient la vie terne et grise des smicards dans les années 80, si l'on veut bien excepter le faste petit écran qui trônait dans le salon et dont la novlangue tournait en boucle du matin au soir dans l'appartement un peu kitch. Je suis sûre que maman ne les lisait pas, mais je voyais bien qu'elle s'empourprait dès qu'un invité reconnaissait "LA" sélection, posée négligemment sur un meuble bas bien en vue.

Et puis, il y a eu plus tard, beaucoup plus tard, Irving et Une Prière pour Owen et là, s'en fut trop, trop épais ce livre, trop intello, trop tout quoi, l'abonnement fut résilié sur-le-champs et Irving me fut donné en pâture, à moi qui me donnait des airs d'intellectuelle. Alors Irving entra dans ma vie et je n'ai plus jamais quitté Owen.

Il faut savoir tout ça, vous voyez, pour comprendre le sentiment qui fut le mien lorsque je croisai la version Poche de ces Cornichons au chocolat dans une boîte à livres qui ressemblait plus à un trou à rat qu'autre chose, perdue qu'elle était dans la cité miteuse que je traversais ce jour-là. ça m'a fait chai-pas-quoi, le coeur m'est remonté dans la gorge et j'ai senti comme des brûlures étranges qui me piquaient l'estomac ; mes mains s'en sont emparé comme d'un trésor honteux. Et ce jour-là, je vous jure, j'ai balancé, dans la boîte à livres totalement désertée, au moins dix petits albums pour enfants, les beaux livres que mes enfants chéris ont lus et relus des milliers de fois, je voulais que tous les enfants de cette cité puissent se partager ces albums, en échange des Cornichons au chocolat.

Ce journal intime d'une jeune fille de 13 ans au parler franc et au verbe haut a fait remonter en moi bien des souvenirs, des bribes de vie, des morceaux choisis enfouis si profondément que je me suis sentie, à plusieurs reprises, étonnée d'avoir pu les retrouver dans les méandres de ma mémoire. Je ne sais si c'est un vrai journal intime, mais il a des faux air de l'Attrape Coeur, version fille. Il offre un accès privilégié à l'adolescence par le prisme de leur propre voix, cette jeunesse que, comme une peinture abstraite, on contemple sans jamais vraiment la comprendre...
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L'intérêt de ce livre ce serait qu'il soit réellement un journal intime tenu par une lycéenne parisienne, mal dans sa peau, ou plutôt mal dans sa famille... Il n'en est rien... Je me souviens que lors de la sortie de ce livre, il y avait eu une effervescence médiatique, le journaliste Philippe Labro, présentant ce manuscrit comme une révélation littéraire... Un journal écrit par une ado de 13 ans. En fait, cela a très bien fonctionné pendant un temps, même si à la lecture du texte on est surpris par la maturité de l'ado qui tient la plume, le style est maladroit, et les préoccupations de la demoiselle semblent ne pas être celles d'une gamine de son âge, mais qu'en sais-je après tout? et une ado des années 80 n'avait certainement pas grand chose à voir avec une ado de ma génération... Question de milieu sans doute aussi, et je n'avais pas la moindre idée de ce qui pouvait se passer dans une famille très aisée habitant un quartier assez huppé du 17 ème arrondissement de Paris, dans les années 80... Dépassée par mon temps, mon âge, une éducation différente, une approche des événements aux antipodes de ce que pouvait vivre l'héroïne de ce cahier.
Quoi, qu'il en soit, le document est faux, c'est un canular, un roman écrit par le journaliste lui-même, donc le texte perd toute crédibilité et une grande partie de son intérêt.
Divertissant sans plus...
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Je ne vais pas vous mentir, cette lecture remonte à mon adolescence...
C'est un cadeau que j'ai reçu pour mes 12 ou 13 ans, car je porte le même prénom que son auteur :)
Le titre me laissait perplexe, trop bizarre mais finalement je me suis retrouvée dans ce portrait de jeune adolescente confrontée aux différents changements de son corps, de son esprit...

Je ne peux vous parler que de mon souvenir qui est très bon et qui me renvoie à une période charnière de ma vie. Cela reste une délicieuse lecture que je conseille aux jeunes filles.
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C'est en faisant du tri chez mes parents que je suis tombée sur mon exemplaire des cornichons au chocolat. Je me rappelle très bien, après avoir saoulé ma mère pour l'avoir car toutes mes copines de bahut l'avait lu, elle me l'avait commandé chez France Loisirs. Pour les gamines de banlieue, scolarisées en ZEP lire des cornichons au chocolat nous fascinait inconsciemment car Stéphanie avait des problèmes d'ado' des quartiers sympas, chicos de Paris. Nos quartiers à nous....Tout comme on s'était extasiées devant Sophie Marceau dans la boum 1 & 2. Au final, c'est un livre qui n'embrasse pas toute l'adolescence et toutes les adolescences. Par ailleurs, il n'a pas été rédigée par une vraie ado' (pas comme l'âme câline de Chine Lanzmann, autre livre lue à l'époque et là on était encore plus chez les bobos parisiens mais cela nous sortait de notre quotidien). Nous nous n'avions pas compris que c'était un Monsieur derrière Stéphanie. Nous ce qui nous attirait c'était qu'on rêvait d'avoir sa vie. Car beaucoup de mes copines et copains étaient ce qu'on pouvait appeler des pauvres gosses. Alors les histoires de Stéphanie on en redemandait. Avec le recul, des cornichons au chocolat n'est pas un super bouquin. le style est galvaudé. Les situations téléphonées. Mais bon...cela m'a fait plaisir de me revoir à 13/14 ans. Et de penser à certaines de mes copines de l'époque !
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Des cornichons au chocolat, c'est un peu un classique de la littérature jeunesse. Il a rencontré un beau succès à sa sortie en 1983 et semble toujours beaucoup plaire aujourd'hui.

Pour la petite anecdote, Philippe Labro, l'auteur, a initialement publié ce roman sous le pseudonyme de « Stéphanie ». Stéphanie est en fait la narratrice et le personnage principal du roman. On suit son quotidien, à l'école, à la maison. Ce livre était donc présenté comme le vrai journal intime d'une petite fille de treize ans. Face au succès qu'il a rencontré, l'auteur s'est dit qu'il serait malhonnête vis-à-vis de ses lectrices qui s'identifie à Stéphanie, de continuer à mentir. Il s'est donc révélé au grand public mais cela n'a en rien altéré l'engouement autour du roman !

Je devais certainement être trop vieille pour apprécier pleinement cette lecture. En effet, je n'ai que moyennement accroché avec Stéphanie. Ses préoccupations sont vraiment celles d'une petite fille : les règles, les copines, les garçons qui montrent leur zizi, les parents qui divorcent,… Même si certaines répliques pourraient être tordantes, ça ne me fait plus vraiment rire. Il n'y a que de ça. Jamais de passages plus « sérieux » qui auraient un peu mûri l'ensemble.

Un point quand même qui a son importance, je trouve que ce livre est « passé d'âge ». Je m'explique : Stéphanie, qui a 13 ans dans le roman, a le comportement et les réflexions d'une fille d'aujourd'hui de 9/10 ans. Les jeunes de nos jours sont confrontés aux situations que vit l'héroïne bien plutôt qu'avant. du coup, j'ai trouvé le décalage assez frappant. C'est pour ça que vos fillettes devraient le lire plus tôt que vous ne l'avez vous –même lu !

Ce livre n'en reste pas moins une petite lecture rapide, fraiche et légère. Il s'adresse surtout à un lectorat de préadolescentes. A moins de chercher à retrouver un bout de son enfance, je ne pense pas qu'il plaise à des personnes plus âgées.
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Un livre qui parlera certainement beaucoup à toutes les jeunes adolescentes qui trouveront en Stéphanie des traits de vie ou de caractère communs à leurs vies. Étrange quand on sait que c'est un homme qui a écrit ce livre, de voir à quel point il a bien compris l'adolescence et les femmes sous certains angles.
D'un point de vue plus personnel, les aventures de Stéphanie sans m'avoir complètement captivé, ont été une lecture d'été agréable et récréative mais sans plus.
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Quoi de mieux que des cornichons au chocolat lorsqu'on est ado ?
Ma fille ne l'a fait lire, je l'ai trouvé un peu désuet et pas très en adéquation avec mes problèmes quotidiens mais il a séduit ma fille et nous a permis de partager un bon moment .
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J'avais lu quelques livres du même auteur, dont "Un été dans l'Ouest" et ""Franz et Clara", mais ce roman-ci m'a déçu. Peut-être que les filles apprécieront plus, le sujet étant une jeune fille Stéphanie qui est en pleine puberté. Elle attend ses premières règles avec impatience comme toutes les filles je pense. Néanmoins, l'histoire est bien racontée.
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Stéphanie a 13 ans et nous livre son regard d'adolescente sur notre monde d'adulte à travers son journal intime.

J'ai lu ce livre à 15 ans et comme beaucoup de jeune à cette époque, je m'y suis retrouvée dans certaines parties (pas tellement dans celles de ses goûts culinaires) mais dans sa révolte en générale, oui. Je me demande ce que j'en penserais si je le relisais maintenant que j'ai une fille de 14 ans...
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Souvenirs souvenirs ... lu comme beaucoup au collège, je me souviens que l'on se l'échangeait dès que terminé. Les garçons, les booms, la découverte de la féminité ... Que c'est bien loin. J'avoue ne l'avoir jamais relu, je serais pourtant curieuse de voir mon point de vue adulte sur LE roman de mon adolescence
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