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sur 692 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si je vous disais, là, tout de suite, qu'en réalité je ne suis pas une jeune (voire très jeune) belge, namuroise, brune et célibataire. Mais que je suis mariée, deux enfants, vivant avec un labrador dans une belle maison quatre façades en brique sur un terrain de dix ares (maison typiquement belge). Ou encore que je suis un mec de cinquante piges. Ou, pire, sacrilège ultime, que je suis blonde. Ou enfin, que je suis réellement, comme j'en ai été accusée, une équipe de douze personnes chargées de faire croire que mon blog est réel alors qu'Anaïs n'existe pas.

Que feriez-vous ?

Crieriez-vous au scandale ? Demanderiez-vous à être remboursés ? Quitteriez-vous mon blog à jamais ? Porteriez-vous plainte pour escroquerie ?

Et bien voilà comme je me sens. Escroquée. Grugée. Arnaquée. Trompée sur la marchandise. Avec comme un goût aigre de cornichon en bouche.

Car, je l'ai appris en 2007…. Stéphanie. Cette chère Stéphanie. Cette drôle de Stéphanie. Cette émouvante Stéphanie. Cette ado à laquelle je me suis associée, qui m'avait comprise, qui couchait sur papier mon ressenti exact. Cette ado qui avait eu le talent d'exprimer les angoisses et les rêves de tous les ados. Et qui avait été éditée. Qui m'avait fait rêver (et, pour la petite histoire, ébaucher quinze journaux intimes indignes d'être publiés un jour, même par le journal de l'école). Stéphanie, donc, qui avait écrit « des cornichons au chocolat ».

Stéphanie n'existe pas.

Stéphanie était en fait Philippe Labro. Un mec. Un adulte. Pas une ado. Pas la jolie ado de la couverture du livre.

Un homme.

Mes illusions s'effondrent.

Je suis anéantie. Stéphanie est morte. Elle n'est jamais née.

Moi je pensais lire Stéphanie l'ado, je lisais Labro l'adulte. Cela fait toute la différence. Ma vie aurait peut-être été différente si je n'avais lu le livre de « Stéphanie ». Ma vie aurait sans doute été différente. Tout bien réfléchi, je n'aurais pas lu ce livre, s'il avait été écrit par un homme. Un homme qui écrit le journal d'une ado, ça ne rime à rien. Et si je ne l'avais pas lu, je l'aurais regretté. Enfin, pas vraiment regretté, peut-on regretter une chose que l'on ne connaît pas ? Mais cela aurait été dommage, de manquer les « Cornichons au chocolat ».

Parce que les Cornichons au chocolat, c'est mon adolescence, et sans doute la vôtre, tellement bien écrite, drôle, tendre, sensible, émouvante. Et tellement vraie. Offrez-le à votre fille. Lisez-le, même si vous avez quitté votre adolescence hier… ou avant-hier.

Ce livre est devenu culte.

Alors, tout compte fait, je ne porterai pas plainte.

Il faut absolument que je relise ce livre… ABSOLUMENT...

Alors je l'ai acheté, et relu...

Et bien, il n'a même pas vieilli, ce livre. Mais pas du tout. Certains livres, certains films, vieillissent mal. Ou plutôt nous ne vieillissons pas avec eux, et en les revoyant, les relisant, quelques années plus tard, on se demande comment ils ont pu nous toucher, nous faire rire ou pleurer.

Les cornichons au chocolat, ça n'a pas vieilli.

J'ai retrouvé les émotions de l'époque. le chat Garfunkel. L'Autre. Les parents faussement indifférents. La tristesse. Les rêves. La solitude. L'espoir. Tout ce que j'avais ressenti à l'époque, quant j'avais l'âge de stéphanie, à quelques années près.

Et bien finalement, j'ai pris 24 ans, mais je n'ai pas changé. J'ai aimé. J'ai ressenti sa tristesse, ses rêves, sa solitude, son espoir. Que je partageais à l'époque. Que je partage encore maintenant. Et j'ai pleuré. A la fin. Comme avant.

D'ailleurs là je pleure encore. Alors je vais me moucher, si vous permettez.
Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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Quelle n'est pas ma stupeur d'apprendre que ce livre n'est pas écrit par "Stéphanie" mais par Philippe Labro!
Un roman de mon adolescence que j'avais adoré. Un petit gout amer d'apprendre aujourd'hui que ce n'est pas une gamine qui l'a écrit...
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En allant à la médiathèque ce jour, je redécouvre ce livre dans les rayonnages et je découvre qu'en fait c'est Philippe LABRO l'auteur. J'ai lu ce livre en 1985 quand j'avais 13 ans comme l'héroïne et j'avais adoré. Je n'ai pas gardé l'exemplaire qui est à l'identique sur la photo car prêté et reprêté et pas rendu. Je m'étais reconnue dans cette gamine qui se pose des questions existentielles comme toutes les adolescentes. Je l'ai emprunté pour ma fille en espérant qu'elle le lise...
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J'ai lu le journal de Stéphanie quand j'étais au collège. 30 ans plus tard, je retrouve le bouquin dans une boîte à livre et me replonge dedans avec plaisir. Pourtant, il y a quelque chose dans le style qui me paraît étrange, comment une fille de 13 ans peut-elle écrire ainsi ? Après une rapide recherche je trouve la réponse : 25 ans après la publication du roman, Philippe Labro avoue en être l'auteur et avoir monté cette histoire d'ado écrivain anomyme... Tout s'explique ! Je ne porte donc plus le même regard sur le livre, même si je l'ai une fois de plus apprécié.
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C'est un peu compliqué pour moi de "noter" ce livre. Je l'avais lu vers 11 ans et il m'avait beaucoup marquée et vraiment plu. Je me souvenais d'ailleurs par coeur de certaines phrases, en ayant toutefois oublié l'"anecdote" principale de ce livre, soit la fugue de Stéphanie.
Le relire en tant qu'adulte est une autre expérience, un retour vers l'adolescence, maintenant que j'ai une fille du même âge... Néanmoins j'étais ravie et émue de le retrouver par hasard sur un site d'occasion.

Entre temps je viens d'apprendre que l'auteur est en fait Philippe Labro, quelle déception, mais je vais tâcher de ne pas rester là-dessus, et faire comme si Stéphanie avait existé.

Stéphanie est une jeune ado parisienne, qui va au lycée qu'elle appelle "la Ferme", qui fait partie du "club" de -ie, à savoir toutes ces filles qui ont un prénom en -ie (marquant ainsi une génération, juste après les -ine et bien avant les -a). Elle évolue comme elle peut, entre des parents absents, l'univers qu'elle se crée, "l'Autre" qu'elle rencontre au hasard d'une amitié, et son chat, Garfunkel.
Elle raconte au jour le jour son mal-être, sa quête d'elle-même, les adultes qui jouent un jeu, et son attente de "LES AVOIR", pour être grande enfin, savoir ce que c'est, devenir femme.
C'est un journal qui n'avait pas pour but d'être publié, ce qui rend le récit frais, spontané, rapide.
Finalement les préoccupations sont toujours les mêmes, le langage a changé, mais le fond reste le même: d'aucuns trouveraient ça triste, moi je trouve ça plutôt rassurant.

Je l'ai évidemment mis dans la chambre de ma fille sitôt l'avoir terminé, et elle s'est exclamée "ouhlàlà, mais c'est quoi ces pages? C'est écrit tout petit"... LOL.
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Alors là ! Je découvre que c'est Philippe Labro qui a écrit ce livre. Je suis sans doute la dernière au courant....
Ado j'avais lu, dévoré et adoré ce livre... C'était aussi l'époque de "La boom".... Souvenirs, souvenirs...
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J'ai commencé ma lecture sans savoir s'il s'agissait d'un récit authentique, d'une histoire vraie, dont l'éditeur a simplement changé prénoms et villes.
En même temps, on comprend. Que "Stéphanie" ne veuille pas être reconnue. Qu'on sache pour ses fugues. Pour son ami Pablo et son frère malade. Pour ses rêves avec la père de Fleur, cette amie aux parents aimants qu'elle envie. Pour ses menstruations qui semblent ne jamais vouloir venir. Pour ce qu'elle raconte de ses parents : leurs poils, leurs amours et leurs engueulades. Pour ses retrouvailles ratées avec Momo, son ancienne nourrice. Pour son chat, Garfunkel. Là, j'ai eu envie de pleurer un peu quand même. Sa décision d'arrêter d'écrire le jour où elle devient "une femme".
J'ai mis du temps à accrocher et peu de temps à le lire. Cette lecture parlera sans doute plus aux adolescents en proie aux doutes propres à cet âge qu'à moi.
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Lu, lu,lu, relu, rerelu, rererelu au milieu des années 80, à l'âge de Stéphanie (mais quelle horreur que ce soit en vrai ce vieux crouton de Philippe Labro l'auteur et pas la fille de la couverture !!!!!)
J'ai aimé sans aimer l'histoire de cette fille d'à peu près mon âge, avec ses parents terriblement nuls, son chat intelligent, les copines en " ie"un peu connes, Pablo et l'Autre que je ne comprenais pas, la vieille nourrice traîtresse, le marin qui roule une pelle. J'ai pleuré à chaque rererelecture à la fin. J'ai observé du loin de ma grande banlieue la vie de cette fausse alter ego du XVIième, si différente de la mienne, comme une anthropologue (comme en regardant la Boum avec la boîte de la Main jaune en patins à roulettes, les apparts hyper grands, l'escapade à Deauville...en vrai très peu de nous vivions comme çà) ; je lui ai même piqué des trucs : moi aussi j'ai eu l'uniforme jean/chemisedemonpere/imper, je trouvais ça super classe à 13 ans.
C'est vrai que tout le monde s'appelait Valérie/Sophie/Stéphanie/Nathalie/Virginie ; il y en avait au moins 2 ou 3 de chaque dans chaque classe...
Bref c'est nul que ce soit un faux livre d'ado, c'est vrai que c'est probablement terriblement daté et illisible désormais.
N'empêche que ma fille, née en 2005, à 13 ans, elle l'a lu et relu et rerelu...comme quoi, quelque part, pas tant que ça....
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J'ai lu ce livre quand j'avais 13 ans, pile l'âge de Stéphanie. J'ai été fascinée par son histoire, son parcours, son amour pour son chat Garfunkel, ses états d'âme.
En apprenant des années plus tard que Philippe Labro était le véritable auteur de ce livre je m'étais même sentie trahie.
Preuve qu'il était bon écrivain et avait pu faire illusion.
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Le livre fétiche des jeunes filles qui découvrent subitement l'adolescence plongée dans un décors 1980! LABRO avait-il besoin de ce pseudonyme vendeur lorsqu'il a sorti le livre? Très certainement! Une ado qui écrit elle-même son histoire avec une telle plume, ça excite la curiosité. Succès garanti, l'auteur affiche son identité réelle. Remords? Stratégie marketing?
Le nombre d'histoires ecrites par des adultes et mettant en scène des adolescents qu'ils soient filles ou garçons débordent des étagères ! Et c'est la un exercice bien difficile, je le reconnais, de réussir à trouver le juste ton. Alors, bravo en fin de compte!
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