C'est un peu compliqué pour moi de "noter" ce livre. Je l'avais lu vers 11 ans et il m'avait beaucoup marquée et vraiment plu. Je me souvenais d'ailleurs par coeur de certaines phrases, en ayant toutefois oublié l'"anecdote" principale de ce livre, soit la fugue de Stéphanie.
Le relire en tant qu'adulte est une autre expérience, un retour vers l'adolescence, maintenant que j'ai une fille du même âge... Néanmoins j'étais ravie et émue de le retrouver par hasard sur un site d'occasion.
Entre temps je viens d'apprendre que l'auteur est en fait
Philippe Labro, quelle déception, mais je vais tâcher de ne pas rester là-dessus, et faire comme si Stéphanie avait existé.
Stéphanie est une jeune ado parisienne, qui va au lycée qu'elle appelle "la Ferme", qui fait partie du "club" de -ie, à savoir toutes ces filles qui ont un prénom en -ie (marquant ainsi une génération, juste après les -ine et bien avant les -a). Elle évolue comme elle peut, entre des parents absents, l'univers qu'elle se crée, "l'Autre" qu'elle rencontre au hasard d'une amitié, et son chat, Garfunkel.
Elle raconte au jour le jour son mal-être, sa quête d'elle-même, les adultes qui jouent un jeu, et son attente de "LES AVOIR", pour être grande enfin, savoir ce que c'est, devenir femme.
C'est un journal qui n'avait pas pour but d'être publié, ce qui rend le récit frais, spontané, rapide.
Finalement les préoccupations sont toujours les mêmes, le langage a changé, mais le fond reste le même: d'aucuns trouveraient ça triste, moi je trouve ça plutôt rassurant.
Je l'ai évidemment mis dans la chambre de ma fille sitôt l'avoir terminé, et elle s'est exclamée "ouhlàlà, mais c'est quoi ces pages? C'est écrit tout petit"... LOL.