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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cruel dilemme que cette bande dessinée pour moi.
Pas seulement à cause de la tirade emblématique de l'opéra de Bizet, le fameux "et si je t'aime, prends garde à toi ! "

Non, parce que Benjamin Lacombe, lui, il a mis son art au service de l'oeuvre littéraire originale, la nouvelle de Prosper Mérimée.
L'objet à lui seul est magnifique, ces couvertures noires et ces illustrations gothico-andalouses avec la métaphore de l'araignée, où l'ombre de la mort rôde...

Autant j'admire le talent du dessinateur, autant l'écrivain fait partie de mon goulag littéraire...

La critique de cet ouvrage est donc un sacré exercice de style...
Y'a rien à faire, même dans cette décennie-là, Mérimée, c'est toujours pas ma came.
Mais, le travail sublime de Benjamin Lacombe le met pourtant superbement en valeur ! Grâce à ce talentueux dessinateur j'ai pû découvrir ce texte, assez typique du 19ème siècle finalement, qui nous parle de fantasmes. Fantasmes d'aventures, fantasmes du corps de la bohémienne si obsédant pour les hommes qu'elle croise et fantasme du monde occulte. Et surtout : piège de la passion destructrice ! Et oui, ce n'est pas l'Esmeralda qu'on a ici. La carmencita elle , est une menteuse qui joue de ses charmes - et de ses "compétences" occultes - pour piéger les hommes. Elle est dévouée à sa seule liberté ; et un peu à son mari pour la forme. Pour le reste, elle laisse les hommes s'éprendre d'elle, être jaloux à en perdre la tête pour mieux les laisser à leur désespoir.

Funeste destin qu'est celui qui s'y attache... Et pourtant, cette figure reste toujours aussi emblématique.

Merci Benjamin Lacombe, grâce à votre talent qui n'est plus à démontrer, j'ai pû moi aussi faire ce voyage dans les méandres de l'Andalousie, des jeux de pouvoirs et des passions dévorantes.
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Récit surprenant et intéressant d'une époque vu par un homme : Prosper Merimée.
Mais Carmen c'est avant tout l'histoire d'une femme qui refuse de se plier au dictat des hommes et qui revendique son indépendance. Femme rebelle, forte et fragile, une femme fatale qui veut vivre pleinement.



Lien : http://letmentertainyou.com/..
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�itation: « Cette héroïne, si forte qu'elle deviendra l'archétype même de la femme fatale, dévore entièrement, de son aura, la nouvelle. »🧋

Carmen, c'est l'histoire d'une femme, une femme fatale. Elle n'est pourtant pas spécialement décrite comme belle, ni moche d'ailleurs. Mais elle a une aura qui fait qu'elle plaît.

C'est une Rom, une femme qui pense que la liberté est ce qu'il y a de plus important, elle change d'amants assez régulièrement. Elle séduit les hommes pour mieux les voler, ou s'en débarrasser.

Dans cette histoire José n'échappera pas à son charme. José est un policier tout ce qu'il y a de plus sérieux, à un cheveu d'avoir une promotion et tous les avantages qui vont avec cette promotion.

Ça c'est sans compter sa rencontre avec Carmen, il fera semblant de s'être fait taper pour lui permettre de s'enfuir et il sera rétrogradé et puni pour ça .

Carmen lui demandera plusieurs service et l'un d'eux l'enverra en prison. Elle lui fera parvenir de quoi s'échapper et c'est ainsi qu'elle lui rappellera assez souvent qu'il a une dête envers elle.

J'ai beaucoup aimé découvrir ce texte que je ne connaissais pas, j'ai apprécié que ce soit José qui raconte  son histoire à un homme qu'il connait à peine, mais qui lui a déjà sauvé la vie une fois. J'ai apprécié découvrir cette histoire, l'histoire d'une femme forte, avec un magnétisme incroyable qui lui permet de s'enrichir de rester libre et de vivre une vie palpitante.

Cette femme là qui conduira à leur perte plus d'un homme, des hommes prêts à tout lui donner.

C'est un univers incroyable entre les Roms, les sorcières, car c'est ce que les gens semblent penser de Carmen. Une idée dont elle profite, en faisant parfois semblant d'être une voyante, pour voler les hommes.

Pour couronner le tout on a les magnifiques illustrations de Benjamin Lacombe et ça en fait un livre parfait. 🎏
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J'adore le travail de Benjamin Lacombe. J'en suis même carrément fan ! Alors je me suis naturellement rendue en librairie pour acheter sa création 2017 à sa sortie : le livre illustré de Carmen par Prosper Mérimée.

Une chose que j'aime chez Lacombe, c'est qu'à travers son univers, il nous fait (re)découvrir des classiques de la littérature. Et j'avoue que moi-même qui suis férue des classiques de la littérature française, Carmen ne faisait pas forcément partie de ma PAL ou en tout cas, pas avant un bout de temps. Mais mon goût pour l'art de Benjamin Lacombe a fini par me pousser à le lire. Niveau écriture, je suis un peu mitigée mais alors d'un point de vue artistique et sans surprise aucune, les illustrations sont MAGNIFIQUES.

Alors personnellement, je n'avais jamais lu d'écrits de Mérimée donc Carmen a été une grande première. Au final, j'ai un avis un peu mitigé.

Prosper Mérimée étant principalement connu pour un auteur de nouvelles, je dois dire que celle-ci répond plutôt bien aux caractéristiques de ce genre littéraire.

Tout d'abord, la mouvance réaliste est tout à fait respectée avec ce récit narré à la 1ère personne. On voit tout de suite que le narrateur archéologue n'est autre que Mérimée lui-même archéologue. D'ailleurs, j'aime que ce détail soit expliqué dans l'annexe du livre : l'auteur, qui a publié cette nouvelle dans La Revue des Deux Mondes, tente en vérité d'adapter sa nouvelle à la mode de l'époque qui consistait à publier des récits de voyage romancés histoire de faire rêver et voyager les lecteurs. Il donne donc une certaine véracité à son texte en lui donnant l'allure d'un journal de voyage voire même de témoignage en livrant aux lecteurs la malheureuse histoire de Don José. Donc en s'incluant comme personnage. Et bien que n'étant qu'un personnage fictif, Don José a bien été inspiré d'un réel bandit ayant sévi en Espagne.

(La suite de ma critique sur mon blog)
Lien : https://tamtaminwonderland.w..
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Quand le livre devient une oeuvre d'art !
Si tout le monde connaît le nom de Carmen au travers de l'opéra, du ballet, de Stromae, combien connaissent la nouvelle de Prosper Mérimée à l'origine du personnage ?
Les éditions Soleil et Benjamin Lacombe nous proposent de la découvrir, ou re-découvrir pour les fins connaisseurs dont je ne faisais pas partie. de Carmen, je ne connaissais que le ballet et sa fameuse musique, j'ai découvert avec ce sublime livre-objet une femme encore plus sombre et mystérieuse que je ne l'imaginais. Carmen est une représentation emblématique de la femme libre, sulfureuse et dangereuse. Les illustrations renforcent ce dernier aspect et nous plongent d'autant plus dans une ambiance ténébreuse jusqu'à envoûter le lecteur à l'image même de l'envoûtement qu'exerce Carmen sur tous les hommes croisant son chemin. Don José, qui conte son histoire, ne fera pas exception. Et cet envoûtement l'éloignera toujours plus de l'avenir qu'il s'était tracé. Jusqu'à l'irréparable...
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