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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Plongez dans l'univers des légendes autours des créatures et esprits du Japon. Des histoires anciennes ou plus moderne, des yokaïs, des esprits, des êtres pleins de bonté ou de cruauté, ce livre est une pépite culturelle et visuelle.
Car pour accompagner ces récits, Benjamin Lacombe nous offre des illustrations à la fois magnifique et poétique.
Un très beau livre qui par rejoindre ma collection de l'illustrateur.
Lien : https://letmentertainyou.com..
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Parmi les « beaux livres » paraissant aux alentours de Noël, celui-ci se démarque par son sujet et surtout ses magnifiques illustrations réalisées par le talentueux B. Lacombe. Ce livre fait suite à « Histoires de fantômes du Japon », et comme lui reprend des textes de Lafcadio Hearn, auteur globe-trotter de la fin du 19e siècle s'étant fixé au Japon en 1900, y compilant les légendes et contes traditionnels avant de devenir professeur d'anglais à l'université Waseda de Tokyo. Il fera partie des très rares Occidentaux à recevoir la nationalité japonaise sous le nom de Koizumi Yakumo.
Benjamin Lacombe a superbement illustré huit contes que L. Hearn avait publiés dans « Kwaidan : Histoires et études de sujets étranges », ainsi qu'une petite étude sur les renards enchantés, esprits peuplant fréquemment les contes, représentés par Hiroshige dans ses « cent vues célèbres d'Edo - renards de feu la nuit du Nouvel An sous le micocoulier près d'Oji » et dont les avatars sont détaillés dans le culte du renard Inari.
Le quadriptyque central révélant un somptueux tableau sur les variations des quatre saisons, que l'on aimerait pouvoir encadrer, a justement pour thème une renarde enchantée aux accents très humains.
Les contes réunis dans l'ouvrage nous font rencontrer un homme requin nostalgique, l'esprit d'une rivière, un couple inséparable, un cerisier hanté fleurissant en hiver, une magnifique jeune femme qui n'en est pas vraiment une, un fils cruel et un homme perdu dans un rêve qui n'est pas sans rappeler celui de Tchouang-tseu dans son« Discours sur l'identité des choses ». L'occasion de constater que les entités fantastiques du folklore japonais s'incarnent volontiers pour tenir lieu de compagnes aux humains, dont ils aiment à partager l'intimité.
Dans la préface, le prof. Mathias Hayek, dont la récente thèse portait précisément sur « divination, encyclopédisme et pensée critique dans le Japon prémoderne » détaille les caractères des yokai, ces esprits facétieux ou dangereux, et montre combien B. Lacombe a su en saisir l'essence.
Le livre s'ouvre et se termine par un calque, donnant aux illustrations qu'il porte l'allure d'apparitions fantomatiques dans une brume se superposant à la réalité du monde flottant. Les oeuvres de B. Lacombe sont magistrales, poétiques sans être mièvres, esthétiques et somptueuses, et ce n'est pas pour rien qu'en fin d'ouvrage l'illustrateur dédie son travail aux maîtres des estampes tels que Kuniyoshi, Hokusai ou Hasui Kawase. Ses illustrations ne sont pas sans rappeler leurs oeuvres : ainsi, p. 44, le couple vu de dos contemplant sous une ombrelle un cerisier enchanté fleurissant sous la neige (un superbe tableau) n'est pas sans rappeler, dans l'attitude, les couleurs et l'aspect, le « couple sous une ombrelle dans la neige » vu de face dans l'estampe de Suzuki Harunobu. Cette inspiration est encore plus manifeste p. 51, qui se révèle être une talentueuse réinterprétation du paysage décrit dans la partie droite du triptyque « montagnes et rivières sur la route de Kiso » de Hiroshige. de même, nombre d'illustrations naturalistes (des oiseaux en particulier) rappelleront les oeuvres d'Utamaro, et les dessins de jeunes femmes renvoient aux images de « bijin » des maîtres de l'estampe.
Bien que la fin du livre, qui intègre huit pages de notes précisant le sens de termes japonais, contienne quelques pages dédiées aux « jeux de yokai », on ne peut sans doute pas dire que ce bel album se destine aux enfants (ou alors très sages) mais plutôt aux adultes amateurs de beauté (donc du Japon) et ayant su conserver une âme prompte à savoir s'émerveiller.
Remarquons enfin que ce volume, réalisé avec une solide reliure qui supportera bien des consultations, doté d'un signet et tiré sur un beau papier rendant justice au talent de l'illustrateur, a été imprimé, comme le précédent, à Barcelone, ce qui permet sans doute de contenir le prix (30 € pour 160 pages format A4) de ce remarquable ouvrage.
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D'autres chroniques de littérature japonaise classique (hors manga) sur mon site :
https://litteraturedusoleillevant.wordpress.com
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Coup de coeur !

Comment vous dire tout mon amour pour ce livre ?
Des contes et légendes japonais, des créatures merveilleuses, des illustrations à tomber...


Ce livre est une pure merveille !
Moi qui suis une amoureuse de kitsune, je suis aux anges avec des illustrations incroyables et une légende très complète.
J'ai adoré chacun des contes empreints de fantastique.
C'est un vrai voyage à travers le Japon ancestral.

Quant au travail de Benjamin Lacombe, est-il vraiment nécessaire de redire tout le talent de cet artiste ?
Il a l'art de vous faire voyager dans d'autres univers, de vous ouvrir les portes du merveilleux avec ses pinceaux.
Les détails, les couleurs... tout est absolument magnifique. J'ai adoré le jeu avec les feuilles calques, observer chacune de ces créatures... Un vrai bonheur !


Un sublime livre de collection pour les amoureux du Japon... et les autres, grands ou petits.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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L'année dernière, pour le Pumkin Autumn Challenge, je m'étais fait plaisir en lisant Les Histoires de fantômes du Japon de Lafcadio Hearn illustrées par Benjamin Lacombe, cette année, j'ai succombé à l'autre tome de cette série Esprits et Créatures du Japon. Je pense que personne ne me contredira si je dis que cette édition est absolument sublime et que l'objet livre en lui-même devient un petit bijou. Ce livre s'insère dans la catégorie « Les Ruines de l'Atlantide », du menu Automne des Mystères, que je valide donc avec quatre lectures, soit une pour chaque sous-catégorie.

Dans cet ouvrage, le Japon est encore une fois mis à l'honneur : ses histoires, les créatures qui peuplent les légendes et les croyances, que ce soient des animaux terrestres ou marins, réels ou mythiques. de récit en récit, nous découvrons de nouvelles facettes d'une culture riche où la faune et la flore nous réservent bien des surprises.

Les récits sont une fois de plus variés dans cet ouvrage. On y trouve des textes courts, d'autres plus longs, certains ressemblent à un conte, d'autres sont plus une étude sur un élément culturel dans les croyances et l'art japonais, et une fois de plus, à la fin du livre, nous trouvons des jeux de Yokaï. Comme toujours, dans ce genre d'ouvrages, je n'ai pas aimé à égale hauteur tous les récits, mais j'ai passé quoi qu'il arrive un très doux moment de lecture.

J'ai adoré « La reconnaissance de l'homme requin », « le Faisan et le parricide », « L'Histoire de ‘Saule-vert' « , « le Rêve du Papillon et de la fourmi »: ces textes ont en commun une très grande poésie, une leçon implicite sur l'humanité, sur les qualités des hommes et sur leurs défauts, sur l'humilité et le respect. Chacun nous parle à sa façon tout en usant du détour des créatures. « L'homme-requin » m'a beaucoup plu, ce qu'il est, ce dont il a besoin, son humanité au-delà de son statut de créature mythique, son empathie et sa douceur. J'ai aimé la symbolique dans l'Histoire de Saule-vert et l'amour qui innerve ces pages. L'onirisme du « Rêve du papillon et de la fourmi » est délicieusement déroutant lorsque nous arrivons au terme du texte.

Lorsque nous avons lu le premier volet de la collaboration Lafcadio Hearn / Benjamin Lacombe, l'écho est très net entre certains textes, il n'y a pas d'effet de redite, mais nous sentons qu'une même magie irrigue les textes et nous nous en délectons. « le Faisan et le parricide » est étonnant. J'ai trouvé que ce texte détonait par rapport aux autres parce qu'il ne m'aurait pas choqué dans un recueil de contes et de fabliaux européens. Dans ce récit, nous sentons moins l'univers japonais, mais nous sentons des éléments clefs dans cette culture : le respect des anciens, la piété, l'humanité et la récompense à bien faire. Je l'ai également beaucoup aimé.

« le Ceriser du seizième jour », « La Mort du canard sauvage » et « Kappa » m'ont également plu, peut être un peu moins, mais je les ai trouvés très beaux. L'un évoque un amour et un attachement vibrant pour une nature qui devient le symbole d'une famille entière, l'autre montre que la nature est vivante, ressent des émotions et ne peut pas être traitée comme un simple objet, le manque de discernement de l'homme est donc puni d'une certaine façon pour lui enseigner le respect de la faune et la flore. Quant au dernier, il évoque l'homme face à des créatures surnaturelles, la ruse pour se concilier des esprits parfois peu gentils mais que l'on peut s'attacher en se montrant malin et conciliant. Finalement, dans chacun de ces textes, c'est un hymne vibrant à la nature et à ses créatures, au nécessaire équilibre entre l'homme et ce monde invisible qui le dépasse et au respect mutuel qui est primordial. Sous le filtre de ces contes, quelque chose d'essentiel nous est dit sur notre monde : la nature, sa beauté, sa fragilité, le besoin (et la nécessité!) de vivre en bonne intelligence avec le reste du vivant, avec les créatures.

Deux textes m'ont laissée sur ma faim : « Kitsune », que je suis désolée de ne pas avoir apprécié et « Celui qui voulait voir l'éléphant blanc à six défenses ». Je suis très friande des légendes et des mythes autour de la figure du renard dans la culture japonaise, aussi j'attendais beaucoup de « Kitsune », et je m'attendais à un conte ou à un récit, j'ai plutôt trouvé une étude sur les différents types de renards adorés ou redoutés, sur leurs méfaits et leurs bienfaits. Plus qu'une histoire, j'ai eu la sensation de lire un mini essai, alors, honnêtement, c'était très intéressant, mais ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Ajoutons à cela que c'est un pan culturel dense et plein de détails complexes et je m'y suis parfois un peu perdue. Il faudrait sans doute que je le relise, libérée de mon horizon d'attente, et à tête bien reposée. Enfin, « Celui qui voulait voir l'éléphant blanc à six défenses » m'a laissée sceptique : l'histoire est intéressante en soi, mais elle ne m'a pas réellement parlé.

Je conclurai cette chronique avec les graphismes : sans surprise, ils sont superbes et subliment à la perfection les récits. Tout est beau, aucune illustration ne m'a déplu, elles enchantent toutes la lecture et contribuent à créer un deuxième cheminement de lecture de l'oeuvre, nous invitant à une pause délicate au sein de notre lecture pour laisser résonner en nous l'art des mots et l'art du coup de crayon. Avec ma passion pour les renards, j'ai bien entendu eu un coup de coeur pour les illustrations de « Kitsune », d'autant qu'il y a une magnifique double page consacrée à une fresque revisitant le topos des quatre saisons, comme nous pouvons la trouver chez l'artiste tchèque Mucha. Les dessins permettent donc de prolonger le plaisir des mots, de nourrir le coeur et l'esprit du lecteur, tout en nous invitant à la rêverie.

Ainsi, je suis absolument séduite par ce deuxième volume. Il reste dans la même veine que les Histoires de fantômes du Japon, tout en étant pleinement singulier. Il parle à notre imaginaire, à notre coeur et à notre sensibilité artistique, mais aussi et surtout il nous parle du monde humain. Ce livre remplit donc pleinement sa fonction : il dépayse et par le truchement de l'objet livre, il nous ramène au monde pour mieux le comprendre et l'appréhender. Les Esprits et créatures du Japon est donc un superbe recueil et une magnifique balade dans l'univers japonais.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Ce magnifique livre est un recueil de contes. Il nous invite cette fois-ci à découvrir les esprits et les créatures du Japon à travers les écrits de Lafcadio Hearn.
Le livre est illustré par Benjamin Lacombe. Son style de dessin se marie parfaitement avec les histoires.

Ce livre est très bien écrit. La préface de ce dernier est une très bonne introduction à l'auteur et à cet univers. J'ai pris plaisir à tourner les pages au fur et à mesure de ma lecture. Les illustrations sont à couper le souffle. Les jeux qui figurent à la fin du livre apportent un vrai plus à cet ouvrage.

Lien : https://lantredunereveuse.wo..
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Quelle lecture fantastique et onirique ! C'est la première oeuvre de Benjamin Lacombe que je lis, et quelle claque ! Les dessins sont magnifiques, le texte m'a fait voyagé, que dis-je, m'a fait retourné dans ce pays magnifique qu'est le Japon. J'ai hâte de découvrir d'autres livres de la collection Métamorphose.
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🎏Citation : « Sur les bords ombreux de toutes les routes et dans tous les faubourgs de tous les villages, dans les vieux bois et les bosquets et sur la cime de toutes les collines, vous découvrirez, si vous voyagez à travers la province de Hondo, un certain petit sanctuaire du culte shinto, sur le devant ou les côtés duquel des renards de pierre se tiennent assis.»✨

C'est un livre qui raconte plusieurs histoires, ou légendes comme vous voulez, sur les esprits qui prennent forme de créatures japonaise. On découvre un univers mystérieux et doux, ils sont souvent bienveillants et bien qu'ils donnent parfois des énigmes, ou apportent la mort, si l'homme est bon il en sort grandit et protégé, ou complètement bienheureux dans sa mort.

Les Japonais ne les craignent pas mais vivent avec, leurs offrants régulièrement des prières et des offrandes dans le but d'être soignés ou d'avoir une meilleure vie et c'est une culture vraiment belle à découvrir. Je dois avouer que les illustrations de Benjamin Lacombe en plus de cette culture rendent ce livre absolument magnifique, dans tous les sens possibles. 🦋
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« Quand nous sommes seuls longtemps, nous peuplons le vide de fantômes » (in « le Horla » de Guy de Maupassant) peut-on lire en quatrième de couverture de ce splendide opus des éditions Soleil.
Le monde traditionnel japonais est peuplé d'esprits aussi gentils que méchamment farceurs ou franchement méchants. L'écriture de Lafcadio Hearn est merveilleusement servie par les illustrations poétiques ou inquiétantes de Benjamin Lacombe.

« Esprits et créatures du Japon » s'intéresse plus particulièrement à la nature et à la figure animale dans les contes et la mythologie japonais.

Le voyage exploratoire commence dans les eaux mystérieuse dans lesquelles évolue l'homme-requin pour se poursuivre en rencontrant le kappa ou génie des eaux un brin chapardeur. Il s'achève avec le conte « La mort d'un canard sauvage » où la cane est une jeune femme enchanteresse.

Les illustrations invoquent l'élément liquide de belle manière : les vagues rugissantes de la mer, la fausse tranquillité d'un marais, les berges dangereuses d'une rivière. Les couleurs passent du bleu à une gamme de verts et de jaunes, enveloppant le lecteur dans un étrange manteau liquide.

Puis, le voyage devient terrestre : les saule et cerisier content des légendes d'une beauté absolue, Benjamin Lacombe peint les arbres en une explosion de couleurs d'un même camaïeu, le lecteur est prisonnier consentant des bras tortueux et noueux du saule vert, du branchage lourd de fleurs du cerisier portant l'âme d'un valeureux samouraï.

Les animaux pointent le bout de leur museau, les kitsune entrent dans la danse grâce à un long chapitre, extrêmement bien documenté, dans lequel on apprend pourquoi nombreuses sont les statues de kitsune a être amputée de leur museau. Je vous mets sur la piste : les enfants auraient quelque chose à y voir mais chuuuut...

Les renardes croisées lors des nuits gorgées de brume sont à éviter car seuls les esprits savent jusqu'où elles peuvent mener les hommes. La magie est latente prête à envelopper le monde d'illusions.

Enfin, l'apogée du voyage se déroule dans les airs lorsqu'un papillon croise la route d'une fourmi. La grâce du pinceau de l'illustrateur apporte une féérie à laquelle on succombe avec enchantement.



« Esprits et créatures du Japon » est un recueil enchanteur tant par son texte que par ses illustrations dont les détails occupent le lecteur tout au long de ses pérégrinations au coeur des légendes japonaises.

La lecture procure de doux moments d'abandon et de rêves éveillés. Une respiration bienvenue après une journée de travail. Ne pas oublier la tasse de thé vert pour accompagner le voyage au pays des esprits et créatures japonais.

Une certitude reste : le désir de replonger dans le recueil sans modération
Lien : https://chatperlipopette.blo..
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Tout comme celui sur les contes du Japon, j ai dévoré ce livre tout sens en éveil tellement les illustrations sont à tomber. La double page qui se déplie avec les illustrations du katsune à différentes saisons est de toute beauté. Moi à qui il a manqué quelques clés culturelles pour bien comprendre celui sur les contes , il est peut-être intéressant de lire celui ci en premier.
En tout cas, vous pouvez y aller les yeux....bien ouverts!
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Les Yokais nous effraient autant qu'ils nous fascinent... et les illustrations de Benjamin Lacombe nous intriguent autant qu'elles nous émerveillent...
Ces légendes sont à la fois troublantes, inspirantes et elles nous transportent dans un univers de traditions et de mystères...
Un recueil qui a sa place dans chaque bibliothèque !!
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