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Le visage des États Unis d'Amérique serait il d'un genre... particulier ? de celui d'une vierge outragée qui remonte ses jupes pour se cacher, ou celui d'un bordel musée avec un ciel à se gratter les yeux ouverts….Ce road movie urbain aurait pu nous aider peut être à y voir un peu plus clair.
Mais la littérature n'est pas prétexte...
Que se passe t il vraiment aux USA ? Quels sont les parfums qui acidulent ou édulcorent les mots qui entrent dans ses paroles ? Ses arcs en ciel, ses accents, ses espoirs et ses craintes ?
Je n'ai pas reniflé leurs odeurs, je n'ai pas entendu leurs ombres, leurs couleurs, je n'ai pas touché leur réalité.
Alors prenons ce livre comme un carnet de voyage. Ni plus ni moins. Mais cela aurait pu être beaucoup, beaucoup mieux. Car certains carnets de voyage ont pu donner à la littérature mondiale de très belles et immortelles lettres.
Un simple aller retour à l'adresse d'un monde qui mériterait quand même que la littérature francophone s'y intéresse avec sérieux.
Nous attendons trop de l'Amérique et c'est un tord, car elle n'attend rien de nous.
Qu'attendons nous d'une rencontre si ce n'est ce qu'elle provoquera en nous ? Un explosion ? Une nourriture ? Peut être ne faut il pas oublier avant toute chose une conjointe remise en question.
Première lecture pour moi d'un livre de Laferrière. Et je suis déçue.
Mais je décide de poursuivre la route, certaine que sur d'autres terres cet auteur à su planter d'autres fruits qui me laisseront enfin entrevoir toute la ramure de ses talents littéraires.

Astrid Shriqui Garain

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Ce roman ne fait pas partie de ceux que je préfère chez Dany Laferrière. Autant le thème du mélange des « races », fameux duel « homme noir/femme blanche (et blonde) », m'avait amusée lors de la lecture de « Comment faire l'amour avec un Nègre sans se fatiguer », autant je l'ai trouvé excessivement traité et trop récurrent dans « Cette grenade… ». le sujet de ce roman/carnet de route est toutefois intéressant : un magazine, séduit par le premier roman de l'auteur, envoie ce dernier sur les routes américaines pour qu'il puisse donner son point de vue, à travers un reportage, sur le rêve américain. Pas mal, mais pas transcendant, selon moi. Ce n'est qu'un avis parmi tant d'autres, mais j'ai dû passer à côté de quelque chose, car je n'ai pas saisi l'intérêt de plusieurs passages. En fait, j'ai nettement préféré le premier ouvrage de Laferrière, et d'autres encore comme « Vers le Sud » ou « L'énigme du retour ». Cela dit, je n'en ai pas terminé avec cet auteur car j'ai quelques-uns de ces romans dans ma bibliothèque… Alors, à suivre…
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Après « comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer » (je l'écris, j'adore tellement ce titre), Dany Laferrière nous revient avec un deuxième roman, au titre – il faut bien l'avouer – beaucoup moins réussi …

Le livre aussi est moins bien réussi : ce n'est pas vraiment un roman, ni un journal, mais plutôt un collage de notes, anecdotes, hommages (dont un très bel hommage à Baldwin). On a l'impression qu'on a fait ce livre avec les chutes (chutes à prendre dans le sens des fibres textiles) d'autres ouvrages. Apprenti écrivain, ne jetez rien … On ne sait jamais !

Il est toujours question de couleur de peau (ah ces boites de nuit où les Afro-Américains se retrouvent, dans une ambiance torride aux rythmes entêtants. La sueur luisante sur la peau noire … tout cela me rappelle le très beau « Tram 83 », lu il y a déjà quelques années) et d'Amérique – ce pays qui ne tient aucune de ses promesses, et par là de racisme. Et l'auteur admet que sans ce racisme viscéral des Blancs américains pour les Noirs, sans ces lieux communs du racisme ordinaires, ces préjugés qui ont la peau dure, son premier roman n'aurait jamais été publié, n'aurait jamais été un succès (ma grand-mère dirait « à quelque chose malheur … »). Et moi, petite lectrice blanche vivant au milieu de gens de ma couleur, je me pose la question : sans cette piqure constante du racisme, Dany Laferrière aurait-il éprouvé le besoin d'écrire ? Qu'est-ce qui pousse un homme, une femme, à prendre la plume ?

Laferrière pose aussi d'autres questions : qu'est-ce le succès ? Qu'est-ce qu'un (bon) écrivain ? Qu'est-ce que la littérature aujourd'hui ? Y a-t-il place pour un discours différent, un discours qui n'enfonce pas les portes ouvertes ? Est-il possible d'écrire sans trahir ?
Mais les plus belles pages sont assurément celles où il parle de son ami Bouba et de leur amitié. Et j'aurais aimé en lire plus, de ces pages, pleines de tendresse et de délicatesse.

L'auteur reste fidèle à Lucien Montas qui, en 1972, alors directeur du quotidien haïtien « Nouvelliste », lui suggère de faire court dans un style simple.

Un bon moment, mais sans la fraicheur et la puissance de son premier roman.
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Toujours les petits paragraphes même si la fraîcheur commence à s'émousser.
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Dany a vieilli et il est devenu célèbre partout grâce à son premier roman. . Dans cet opus en plein coeur d'une Amérique prospère. Il reprend le grand fantasme de "Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer" c'est à dire la conquête de l'Amérique.
Avant tous aux mythes de ce Nouveau Monde des années 50 ; les thèmes développé sont : le racisme, le sexe, les rapports de pouvoir dans une société divisée entre races et sexes le fantasme de la femme blonde, l'argent.
Ce roman qui n'en est pas, c'est surtout une fresque d'un fou d'Amérique et de sa littérature dont il rend hommage ici. le style est rapide, l'écriture est très parlée avec beaucoup de saveur je dois dire. L'on retrouve dans cet ouvrage l'ami Bouba au détour d'un chapitre " Bouba mon vieux complice des bons mais surtout des mauvais jours." Whitman est le grand poète américain qui compte pour lui, son grand livre Feuille d'herbe est son compagnon de voyage.
À mon avis, ce n'est pas son meilleurs ouvrage car trop fourre tout. Ce livre est un reportage sur l'Amérique n'a pas su me séduire. Dommage ! Même si il y a de beaux passages concernant Norman Rockwell, Kerouac, Spike Lee (dont j'aimais bien les premiers film Do the Right Thing et son autre film sur Malcom X)
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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Un ring : le territoire des États-Unis. Deux boxeurs face à face, l'écrivain Dany Laferrière, d'un côté, la société américaine de l'autre. Boxe ! L'écrivain donne des coups : au racisme, aux clichés, à la pacotille hollywoodienne. Et il encaisse, célébrant le dynamisme du pays, sa foi inépuisable en sa propre puissance, son génie créatif. Un exercice d'admiration entre Américains, dans ce pays où être, c'est vouloir être quelqu'un
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Difficile de dire ce qu'est ce livre ... Dany Laferrière se promène en Amérique et nous parle de lui et un peu de l'Amérique. Il discute, aime bien rencontrer des gens célèbres, cite Walt Whitman et nous fait part de son goût pour les blondes.
Le principe : un magazine lui demande un reportage sur l'Amérique. Il part donc sur les routes et nous livre ses notes de voyage. Certes, quelques rencontres sont intéressantes. Il y a de l'humour et de la dérision parfois. On en apprend plus sur ses obsessions que sur l'Amérique et les relations entre les Blancs et les Noirs dans les années 90. Ne pas vraiment s'attendre à réellement découvrir quelque chose d'autre que Dany Laferrière, son point de vue sur l'Amérique, le racisme et les blondes. Finalement, c'est (trop ?) souvent le cas dans les récits de voyage... Quelques passages pleins de lumière relèvent parfois l'ensemble, quand il délaisse quelques minutes son intellect pour nous emmener à la rencontre de quelqu'un, sans y mettre trop de caricature, sans en faire l'archétype de quelque chose ... C'est rare.

Je me suis un peu ennuyée.
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Premier livre de Dany Laferrière, je n'aurais peut-être pas du commencer par celui-ci... Un concentré de clichés, une écriture condescendante dans sa description des autres et surtout des femmes. J'aimerais en lire d'autres pour comprendre pourquoi cet auteur est entré à l'Académie française.
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Le titre aurait aussi pu être : Ce livre dans la main du lecteur est-il un roman ou un récit?

Peu importe, en fait, puisque le résultat est agréable à lire, malgré certaines (plusieurs?) longueurs. En effet, si le questionnement général sur la place des noirs en Amérique est intéressant, certaines anecdotes semblent superflues. le questionnement sous-jacent, sur l'écriture en général, est quant à lui plus intéressant.
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Ce livre rassemble les réflexions de Laferrière sur l'Amérique et la question raciale.
Sous forme d'auto fiction, il raconte des rencontres, des échanges qui ont eu lieu, ou pas, à travers l'Amérique du Nord.
La fin est une succession de récit des affaires de violence policières sur des noirs américains.
Une belle littérature qui m'a souvent ennuyée.
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