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3,95

sur 1151 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Trois époques, trois parties volontairement déséquilibrées, la première qui est aussi la plus longue, évoque la vie familiale rurale en 1967 dans le Cantal, ceci à travers une femme, mère de famille, malheureuse, battue par son mari qu'elle finira enfin par quitter.

La deuxième, brève, montre l'après de la séparation à travers les attitudes des enfants du couple qui passent quelques jours d'été à la ferme avec le père, celui-ci admirant ses deux filles, haïssant visiblement le dernier né, un garçon qui, pourtant, à cette époque était souvent la fierté du paysan désireux de transmettre à la fois nom et héritage.

La dernière ne fait que quelques pages avec un bref retour de la fille cadette vers la ferme vendue après la mort du père, retour teinté d'une nostalgie qui fait de ces toutes dernières pages les meilleures du livre.

Si la structure est intéressante, le style m'est apparu décevant, avec des phrases hachées, comme sans doute la vie de cette épouse malheureuse qui avait fait le mauvais choix. C'est écrit au présent, en courtes phrases, à aucun moment je n'ai ressenti la dimension d'un grand roman de la terre et de la femme, hormis à son extrême fin.
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Oui, c'est bien écrit.
Oui, le propos sonne juste.
Oui, la suggestion bien plus que la description de la violence est percutante.
Mais ….
Je n'ai pas bien saisi l'intérêt de ce livre, ni vraiment roman, ni essai, trop court pour véritablement toucher le lecteur.
Je l'ai terminé en me disant que le livre ne m'avait pas traversée et que l'auteur n'était pas parvenue à m' « embarquer ».
Le dernier Besson est bien plus réussi…!
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Je suis assez surprise du succès et des étoiles de ce livre. Certes M.H. Lafon est sympathique, son écriture est fluide et sans fioriture et le Cantal, que je connais bien, fort attachant.
Dans ce court texte, une jeune mère, qui n'a pas de nom me semble-t-il, martyrisée par sa brute de mari, attachée à ses enfants, est touchante. Mais si on connaît son monologue, on a du mal à suivre son évolution psychologique. D'autant qu'une fois la décision de le quitter prise, on la perd complètement, plus aucune nouvelle.
On passe alors au point de vue du mari, qui ne nous apprend pas grand chose qu'on ne sache déjà : autoritaire, violent, économe jusqu'à l'avarice, il n'a rien pour le rendre plus humain.
Quant aux enfants, on ne connaît pas leur ressenti autrement que ce qu'en dit la mère, ni surtout de leur évolution intérieure. On retrouve une des filles 50 ans plus tard, venue vendre la maison. Est-elle triste, nostalgique, révoltée…?
Le thème des femmes battues n'est plus tabou en littérature, et j'aurais aimé une réflexion plus approfondie qui aille au-delà du constat, sur les raisons qui font d'un homme un bourreau, d'une femme, une victime.
Reste un témoignage sur la vie de la ferme, dans les hameaux d'altitude d'une région défavorisée. Pourtant la vallée de la Santoire est si belle !
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Roman à trois voix et sur trois époques différentes.
L'épouse , la mère , victime de violences conjugales, résignée, délaissée mais qui arrivera à quitter l'enfer avant le drame probable.
L'ex époux , paysan dans la vallée de la Sartoise, frustre, sans aucune compassion ni auto-critique.
Et une des enfants, devenue adulte, qui revient aux sources, sur les traces de sa prime enfance.
Lecture courte, tout en pudeur, mais je suis restée sur ma faim.
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Sans doute l'un des ouvrages les plus chers à la page, une heure de lecture tout au plus pour parcourir les 117 pages (à 16,50 €) qui se décomposent en 3 parties. Dans la première partie, c'est "elle" qui prend la parole, une parole de douleurs physiques et morales parce qu'"il" la frappe, lui le mari qu'elle n'aurait jamais dû épouser. Dans la deuxième partie, c'est "lui' qui a la parole après son départ à "elle", "il" ne pensait pas qu'"elle" partirait mais jamais "il" ne regrette sa violence. Son seul regret semble de l'avoir épousée "elle". Dans la 3e partie, les enfants liquident l'héritage du père.
Je suis toujours gênée par cette anonymisation des principaux protagonistes chez M.-H. Lafon. Ils deviennent n'importe qui, des pantins de la vie, universels, banals et ordinaires mais aussi déshumanisés, comme désincarnés. Reste l'écriture sèche, pointue, terre à terre et factuelle que l'on retrouve d'un ouvrage à l'autre, la patte de Mme Lafon qui ne me procure ni plaisir, ni engouement, rien, le vide ! Je finis par me demander si l'auteur n'a pas de sacrés comptes à régler avec sa terre natale. Pourtant Les sources pour évoquer les racines, quelle belle idée ! D'autres s'extasieront sur le style, il parait que c'est magnifiquement écrit mais le style ne suffit pas à faire un livre.
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J'ai lu ce livre puis, trois semaines après, je l'ai relu une seconde fois sans me rendre compte que je l'avais déjà terminé. C'est dire à quel point j'ai été transcendée. 

Le sujet abordé (les violences conjugales, le joug du père violent et brutal sur sa famille) et le contexte dans lequel s'ancre le roman (la France rurale à partir des années 60) présentent pourtant beaucoup d'intérêt, et l'oeuvre a le mérite de traiter ses problématiques avec finesse, pudeur et subtilité. 

Cependant, tout reste vraiment très superficiel : les personnages manquent de profondeur, le style est austère, la cadence lapidaire. Je m'interroge toujours sur l'intention de l'autrice. le roman aurait mérité davantage de pages, et, surtout, plus de profondeur. 
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Choqué quand la fin du livre est arrivée !
Quel est l'intérêt du livre ? Description de l'avant et après d'une séparation d'un couple sans aucune surprise : génial...
A minima, il y aurait pu avoir le ressenti des enfants devenus adultes mais non, même pas...



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