Dis-moi Viper, quels sont tes trois voeux ? »
En novembre 1961, La baronne allemande
Pannonica de Koenigswarter tient porte ouverte dans son hôtel particulier face à Manhattan. Depuis quelque temps, elle
demande à ses invités, les jazzmen les plus cèlèbres de l'époque (
Charlie Parker,
Dizzy Gillespie,
Miles Davis ) de lui confier par écrit leurs trois voeux les plus chers. (Mile Davis aurait répondu "être blanc".
Viper, ou Clyde Morton à qui elle s'adresse un soir de novembre 61 n'est pas musicien, mais l'un des dealers de marijuana les plus influents du milieu. Viper ne
semble pas pouvoir répondre à cette question tellement il paraît inquiet. Il sait que la police va débarquer pour le crime qu'il a commis peu de temps auparavant.
Il repense à sa vie passée depuis 25 ans, depuis qu'il a débarqué à New York pour devenir trompettiste. On lui a vite fait comprendre qu'il n'avait aucun talent de
musicien mais qu'en revanche, il serait un excellent vendeur de marijuana.
Viper n'est pas un truand comme les autres, car il refusera tout sa vie de vendre de l'héroïne , mais cette poudre blanche fera néanmoins son malheur.
C'est un roman noir assez particulier car il n'y a pas d'intrigue policière à strictement parler, si ce n'est qu'on ne sait qu'à la toute fin quel est le dernier crime de Viper,
celui dont le souvenir le ronge, un crime digne des Atrides.
Le style est vif, très rythmé comme une partition de musique dont les crimes et règlements de compte seraient les solos de
Charlie Parker et
Miles Davis brûlés par le feu de la drogue. Si on ne connaît pas l'histoire du jazz, on apprend beaucoup d'anecdotes, en particulier, les débuts du be-bop au long de cette lecture.
Lecture recommandée.