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♫" J'ai dix ans -
Je sais que c'est pas vrai , mais laissez moi croire que j'ai dix ans ...♫,
Qu'on est en 1964, aux USA, que je suis copine de classe de Felix Funicello , à l'école Saint- Louis-de Gonzague .

Bon , je prend peut-être pas tout , parce qu'à St Louis de Gonzague , [déjà le nom est tout un programme ..], sévit Soeur Dymphna . Et cette soeur, c'est pas de la tarte!
Souffrant de troubles de bi-polarité , puis diagnostiquée maniaco-dépressive , elle leur en fait voir de toutes les couleurs, "plaçant les éléves en fonction des résultats "du premier de la classe au dernier , [Tiens , ça me rappelle ma maîtresse de CE2, Madame Galinatto , les coups de règles en fer sur les doigts n'étant pas optionnels ...].
Félix est toujours le deuxième de la classe , derrière cette fayotte de Rosalie Twerski ,[ tu sais le genre de gamine qui demande juste avant la sonnerie , s'il n'y a pas des devoirs en plus ...] . Son meilleur ami , c'est Lonny , le dernier de la classe , celui qui a redoublé déjà deux fois . Tous les deux se sont adaptés au caractère de soeur Dymphna , multipliant les bêtises pour lesquelles Félix n'est jamais puni à cause de sa gueule d'ange , jusqu'à l'envoyer au tapis ...
C'est là qu'intervient Melle Marguerite , la nouvelle instit' , nettement plus funky, suivie de près par l'arrivée en cours d'année d'une élève russe , en plein milieu de la guerre froide . Et Zhenya , c'est quelque chose ! Déjà son accent savoureux et sa façon d'écorcher les mots prête à sourire , mais son âge (13 ans ) et son coté garçon manqué sont irrésistibles .
Inventant tout ce petit monde ,( ce ne sont pas des souvenirs d'enfance ), Wally Lamb nous croque un portrait tendre et drôle d'un garçon de dix ans , pas encore rentré dans l'adolescence , dépassé par son meilleur ami , bien plus avancé que lui sur "les choses du sexe ", un regard naïf sur l'Amérique des années 60, tout juste effleurée , et un regard aimant et chaleureux sur la famille .
Si , ♫Sans contrefaçon, vous êtes un garçon ♫; et qu'en plus ,vous avez fait votre scolarité dans une école catholique , ce livre résonnera en vous d'une façon particulière , les autres sentiront un grand vent de fraîcheur ...

Je tiens à remercier les éditions Belfond et Babélio , pour ce livre reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée , qui est arrivé dans ma boîte aux lettres , pile le jour de mon anniversaire ! Merci pour ce joli cadeau plein d'humour ...
[ Ils sont trop fort chez Belfond et Babelio!!! ]
Si j'ai soufflé mes bougies ?
- ♫ "Affirmatif !"♫
Quel âge , j'ai ?
- "♫ NO COMMENT"♫ !
♫ "Je sais que c'est pas vrai , mais j'ai dix ans ,
Laissez-moi rêver que j'ai dix ans ,♫
♫ Si tu m'crois pas, hey ! T' ar ta gueule à la récré ... ♫
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En 1964, dans une petite ville du Connecticut,
au collège catholique Saint-Louis de Gonzague,
un miracle arrive dans la classe de CM2 du jeune Félix , la redoutable soeur Dymphna pète les plombs et est remplacée par Madame Marguerite une nouvelle maîtresse plus sixties et sexy.
A 10 ans le jeune Felix, bon élève commence à apprécier les balconnières...
et s'interroge sur la sexualité, questions que son père élude.
Félix va en faire l'apprentissage à son rythme avec son meilleur ami de classe plus âgé et plus déluré et la très dévergondée Zenhya de souche russe pas farouche qui a la langue qui fourche.
Les meilleurs moment du livre
où il découvre les blagues osées et bien lourdes que Felix pige pas trop...normal vu son âge et va en faire les frais...
et les gros mots et quiproquos qui sortent de la bouche de l'impertinente Zenhya.
Sinon à mon avis, le reste du livre reste trop bon enfant et ennuyeux
et le style plat de l'auteur coule paisiblement sans vague..
Un roman d'apprentissage qui vous rappellera peut-être votre enfance, vos premiers émois...petit(es) coquin(es)
Pour ma part, un roman jeunesse un peu trop fleur bleu qui ne m'a pas fait vibrer les cordes sensibles ni tordu les côtelettes.

Je remercie Babelio, Masse critique et les éditions Belfond pour cette tendre découverte...
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Comment peut-on affubler un livre d'un titre aussi stupide, quand la version originale en est "Wishin' and hopin'" ?
Franchement, cela m'aurait rebutée et fait classer d'emblée le roman dans la catégorie "texte bien gras pour émoustiller les ados" si l'auteur n'avait été Wally Lamb. Celui dont j'avais particulièrement aimé le chant de Dolorès.
Me voilà donc lancée dans cette lecture.
Le début, malheureusement, me fait regretter d'avoir tenté ma chance.
Ces gamins de CM2 débitant des blagues graveleuses (qu'ils comprennent d'ailleurs plus ou moins) et riant de mauvais tours joués à l'aide d'un coussin péteur ou autres subtilités du même genre m'ont vite tapé sur les nerfs. J'ai trouvé ça lourd et pas vraiment drôle : on est bien loin du niveau du petit Nicolas et de sa bande de copains. Bien loin du "roman d'apprentissage à se tordre de rire", "bourré de tendresse et de nostalgie" promis par la quatrième de couverture, même si la description de la très catholique école Saint-Louis-de-Gonzague prête parfois à sourire.
De plus, l'action se passant en 1964, ces petits écoliers ne m'ont pas paru crédibles : trop matures, trop dévergondés pour des enfants d'école primaire des années soixante.
Je poursuis tout de même ma lecture : je ne trouverais pas correct de ne pas terminer un livre qui m'a été offert et pour lequel je me suis engagée à écrire une critique.
Eh bien, j'ai bien fait de continuer (les soeurs de Saint-Louis-de-Gonzague me diraient certainement que le Seigneur m'a récompensée pour ma persévérence !) parce que l'arrivée dans ce petit monde de Zhenya bouscule un peu tout et amène un intérêt qui jusque-là m'avait échappé.
Zhenya est drôle, délurée, n'a pas froid aux yeux et dérange l'orde bien établi par les religieuses.
À partir de son apparition les choses s'animent, l'histoire gagne en crédibilité, et sans être exceptionnelle, la lecture s'est poursuivie sans encombre jusqu'à la fin.
Toutefois, Felix Funicello ne me laissera pas un souvenir impérissable et je pense que, plus qu'à un public adulte, il pourra plaire à des collégiens.
Je remercie Babelio et les éditions Belfond pour ce livre. Je suis désolée pour cette critique que j'aurais aimé pouvoir rendre plus enthousiaste, mais je m'efforce de toujours être honnête dans ce que j'écris.
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A dix ans, j'avais des couettes ou des tresses suivant l'humeur du jour de ma mère et je la suppliais de me laisser aller en vélo à l'école, pour faire comme les grands.

A dix ans, mon meilleur copain s'appelait Séverin, et il avait les clés de sa maison autour de son cou -le chanceux! je pensais à l'époque- parce que ses parents travaillaient beaucoup, et il venait parfois en pantoufles en classe parce qu'il oubliait de mettre ses chaussures.

A dix ans, j'étais terrorisée par les mauvaises notes et ne savais pas sauter à la corde, manque de coordination, une corde à sauter dans les mains et je manquais de décapiter tout le monde (d'ailleurs, je ne suis pas plus habile maintenant... ).

A dix ans, j'en faisais de choses, je vivais dans un univers peuplés de rêves et d'aventures en tout genre (ça n'a pas changé non plus) et j'essayais de comprendre le monde qui m'entourait.

Un peu comme Felix.

Felix est le plus petit de sa classe et le deuxième juste derrière Rosalie Twerski, la fayotte de service, vous savez, celle qui a toujours la main levée et n'hésite pas à dénoncer ces camarades. Lonny est son meilleur copain. Il est plus grand que lui, mais c'est normal, il a deux ans de plus, et lui, contrairement à Felix, il s'installe au fond de la classe, ou plutôt on l'installe au fond de la classe. Parce que Soeur Dymphna n'est pas facile. En plus d'être sévère, elle a une légère tendance à la dépression et au passage de films en classe quand le rideau noir s'abat sur elle. Et par un fâcheux concours de circonstances (auquel Félix est bien évidemment étranger, il est beaucoup trop sage avec ses boucles brunes et son air de premier, euh.. second de la classe, non, ça n'a rien à voir avec ses tirs qui ont malencontreusement raté leur cible pour atteindre un obstacle non identifié et imprévu), Soeur Dymphna se voit obligée d'abandonner l'école et est remplacée par Melle Marguerite, la nouvelle instit', une laïque dans une institution privée, qui arrive avec ses manières libres et son français québecois.

L'année scolaire qui s'annonçait insipide devient franchement plus... originale.

Wally Lamb nous livre dans un portrait tendre et teinté d'humour de l'enfance qui découvre la vie. Felix est grand maintenant, il a dix ans, il comprend tout, ou presque. Et ce qu'il ne comprend pas, il doit le comprendre pour ne pas être ridicule, l'adolescence est sur le pas de la porte. Son copain Lonny sait plein de choses, il fait des blagues qui font rire tout le monde, un peu comme Chino, le serveur du restaurant de la famille, mais Felix ne peut surtout pas avouer qu'il ne comprend pas toujours leurs blagues. Il se pose des questions, la sexualité commence à l'interpeler et il a essayé de demander des explications à son père, mais celui-ci évite la question et trouve des excuses. Il se défile.

Felix porte un regard naïf sur l'Amérique des années 60, sur la modernité qui envahit le monde, les concours de cuisine et les spectacles à l'école, sur la famille, sur les amis (Zhenya et sa langue qui fourche est un personnage déluré très rafraîchissant dans ce contexte de Guerre Froide et de la peur de l'autre) et sur tout ce qui semble important quand on a dix ans.

C'est un roman que j'ai apprécié mais qui m'a un peu laissée sur ma faim. Il aurait pu me marquer, mais malheureusement, je n'en garderai pas un souvenir impérissable. Sans savoir pourquoi, j'avais en tête Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur en attaquant le récit (qui n'ont de point commun que le récit de l'enfance), et peut-être que cela a conditionné ma façon d'aborder la trame. La première partie a manqué de rythme à mon goût, mais a malgré tout été compensée par la fin qui m'a fait franchement sourire, comme un diesel qui met du temps à démarrer.

Par contre je m'interroge, pourquoi ce titre dans la version française ? On est bien loin du Wishin' and Hopin' original...
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Felix Funicello est un petit fripon mais très naïf. Depuis le fin fond du Connecticut, ce fils d'un tenancier de bar et d'une cuisinière hors pair s'apprête à vivre une nouvelle année morne à l'école Saint-Louis-de-Gonzague de Trois Rivières, institution très catholique où les nonnes règnent sur les salles de classe et les prêtres sur le confessionnal.

Wally Lamb nous convie à vivre quatre mois de la vie d'un petit garçon des années 1960 dans une Amérique puritaine où pourtant les tentations sont grandes pour apprendre à grandir plus vite que la normale. À l'époque des Beatles, du président Johnson et de Cassius Clay, il fait bon découvrir l'adolescence même si à l'école tout n'est pas si rose. En effet, au fil des quatre premiers mois de son année scolaire de CM2, Felix va débuter par des moments loin de tout repos pour son jeune esprit. La découverte de la sexualité des adultes, l'espérance de la notoriété, la peur de la punition sont autant de prétextes scénaristiques pour tester les réactions d'un enfant d'une dizaine d'années. Deux-trois passages à la télé et quelques bêtises plus tard, ce roman se termine de façon un peu abrupte comme s'il n'y avait pas eu de but à cette écriture. D'accord, nous sommes dans une « évocation » d'une époque qui semble faire fantasmer outre-Atlantique, mais malgré tout, on pouvait s'attendre à un peu plus de profondeur et de recherche dans l'évocation (j'insiste sur ce terme) du quotidien d'une école américaine catholique.
En plus de cela, j'aurais plus tendance à me poser tout un tas de questions sur les choix de l'auteur que sur les éventuelles péripéties du scénario. Petit florilège au débotté… Je passe volontairement sur ce « miracle des nichons », car le titre original n'en fait pas mention (Wishin' and Hopin') et il est plutôt question ici de choses en-dessous de la ceinture qu'au-dessus. En revanche, pourquoi donc l'auteur s'amuse-t-il à glisser une critique de l'éducation privée catholique aux États-Unis sans s'en servir véritablement à l'heure de la conclusion ? Et on pourrait pointer quantité de détails juste esquissés et surtout sous-utilisés, alors qu'il y aurait sûrement eu de quoi ficeler une intrigue plus fournie et plus soutenue. Enfin, pourquoi la traductrice (Catherine Gibert en l'occurrence) a-t-elle opté pour le « CM2 » au lieu de la classe de 5e (échelon ou niveau, vu que Felix est en « 5th Grade » ? Certes, le lecteur aurait pu mélanger avec la « Cinquième » française, mais on sait quand même s'adapter, non ? Bref, ce dernier point est à l'image de mon ressenti global : il n'y a rien de très gênant dans ces pages, mais rien de très accrocheur non plus, et encore moins d'inoubliable, alors même que cela se lit en vitesse.
Heureusement, pour sûr, ce roman n'est pas dénué d'une sensibilité certaine, faite de moments simples mais joyeux, et d'actes honteux mais marquants. Comme la vie, en fait. C'est sûrement ce qui peut motiver des lecteurs davantage marqués par la joyeuseté de cette jeunesse naïve. Même si on peut attendre davantage de réflexion d'un roman sur la jeunesse subissant l'éducation religieuse de professeurs comme cette Soeur Dymphna, le cadre est bon enfant et attrayant, car mine de rien, il est plutôt familier avec cette famille Funicello très portée sur le pouvoir de la télévision, mais malgré tout très humaine.

Globalement, c'est donc une déception que cette petite histoire sur Felix Funicello ; le pitch pouvait être accrocheur, mais au bout du compte, il ne me restera pas grand-chose en tête de cette lecture. La simplicité est touchante, mais pas suffisante pour le coup. Merci quand même à l'éditeur et à Babelio de m'avoir permis de le lire dans le cadre de leur Masse Critique.
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Wishin' and Hopin' pour le titre en VO, on est donc tout à fait en droit de se demander par quel cerveau malade sont passés ces deux verbes anglophones pourtant assez simples pour donner, une fois atterri en France, Felix Funicello et le miracle des nichons ?! On ne peut même pas mettre ça sous le coup de la précipitation à sortir le dernier Wally Lamb vu qu'il lui a quand même fallu 7 ans à ce livre pour traverser l'Atlantique et enfin arriver sur nos terres. Sept ans. C'est quand même un bon chiffre, 7 ans, pour un peu de réflexion. Alors, comment ça se fait... ?

Sentant que ce petit questionnement restera sans réponse, venons-en au fait, ou plutôt au livre.
Voilà un Wally Lamb tout à fait inhabituel (enfin pas dans le talent, là par contre il est comme d'habitude : excellent), des personnages haut en couleur et surtout marrants, quand on était plus habitué à des protagonistes au destin tragique, cultivant le malheur comme certains la mauvaise foi, bref quand on lit un Wally Lamb, on a plus envie de se faire sauter le caisson que de faire "la bamboula" pour reprendre les termes un rien bancals du papa de Felix. Eh bien là, tout le contraire, C'est joyeux, délirant... même les personnages tracassés du civet et au bord de l'internement nous font rire.

Quant aux situations, c'est tout pareil, Felix est en CM2, quasiment premier de sa classe (s'il n'y avait pas cette zhopalis* de Tocardeski – a.k.a Rosalie Twerski pour la discrétion – pour lui chiper la couronne dès que faire se peut, c'est à dire tout le temps. Alors elle, c'est dit, on la déteste, parce qu'on a en a tous connu des comme ça... mais si, rappelez-vous, toujours le bras en l'air pour – indifféremment – donner la bonne réponse, cafter, rappeler au prof l'interro qu'il nous avait promise lors d'un énième coup de sang etc etc... On la déteste encore, je vous le dis).

Bon, mais je m'éloigne du sujet (les fayots, ça fait toujours ça) donc oui Felix, élève plutôt doué de CM2 s'ouvre aux choses de la vie ou du moins essaye et c'est comme ça qu'on se retrouve avec des situations cocasses, tendres, horrifiques parfois (la finale télévisée du concours de cuisine Pillsbury). Un lardon attachant ce Felix, son copain Lonny aussi dans un autre registre (celui de la petite brute multi redoublant à l'esprit pas trop trop bien placé), sans compter la galerie de personnages plus ou moins loufoques à leur traîne : une prof innocente et laïque dans une école de bonnes soeurs, un prêtre glorifiant la dive bouteille, une camarade russe qui aura froid aux yeux quand elle aura le temps etc etc... Des personnages secondaires peut-être mais des figurants, sûrement pas.
Et enfin, le summum du livre est atteint à la page 88 quand Felix et Lonny se font un petit cinéma et décident de voir "Chut... chut, chère Charlotte". Film magistral, actrices prodigieuses et réalisateur génial (non, je n'en fais pas trop, pourquoi ?! J'adore ce film)

Pour finir, si je ne mets pas la totalité des étoiles, c'est qu'en comparaison de l'oeuvre de Wally Lamb, il est un chouïa en dessous du reste. En même temps, je me demande si ça ne tient pas au nombre de pages ? A peine 250 au compteur pour celui-ci quand les autres lorgnent plutôt du côté du pavé. Felix Funicello et le miracle des nichons, entre La Puissance des Vaincus et le Chagrin et la Grâce, ce serait un peu un entracte dont on profiterait pour aller se gaver de friandises.

En tout cas, un livre très plaisant et bien écrit. Sans surprise finalement pour cet écrivain dont je continuerai à guetter les sorties... qu'elles soient avec ou sans nichons.

Encore un mot, le dernier : un grand MERCI à Babélio et aux éditions Belfond, pour un beau cadeau, on peut dire que c'était réussi.


* signifierait "lèche-bottes" en russe.
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Si vous avez envie d'une petite récréation au milieu des récits de guerre, de drames à répétition ou encore de descriptions de la misère sociale, alors je ne peux que vous conseiller de suivre le jeune Felix.
D'abord parce que après Nous sommes l'eau (disponible au Livre de Poche), Wally Lamb prouve une nouvelle fois l'étendue de son talent, même si cette fois nous sommes dans un registre beaucoup plus intimiste et après parce que le point de vue d'un jeune Américain de dix ans sur la vie au Connecticut sous la présidence de Lyndon Johnson est un régal d'humour, empreint de charmante naïveté.
Nous voici donc sur les bancs d'une école privée catholique au de début de l'année scolaire 1964-1965. Felix y affronte la « Dymphnette », surnom donné à la religieuse chargée de leur éducation.
Mais pour l'heure, ce sont surtout les prestations médiatiques qui excitent le jeune garçon : « Ma mère venait d'apprendre que sa recette de « Shepherd's Pie Italiano » l'avait propulsée en finale du concours de cuisine Pillsbury dans la catégorie « plat principal » et elle allait passer à la télévision. Ce qui serait bientôt mon cas aussi puisque, avec mes camarades des midshipmen, nous étions invités au Randy Andy Show, une émission régionale de la troisième chaîne. Deux faits d'armes donc, le troisième étant que ma cousine au troisième degré du côté de mon père était une vedette. »
Je vous laisse apprécier le récit de cette double prestation familiale qui va virer au fiasco, le temps de souligner que les épisodes loufoques vont dès lors s'enchaîner pour le plus grand plaisir du lecteur.
Car voici que l'équilibre psychique de soeur Dymphna vacille. Certes, les soeurs aînées de Felix, Simone et Frances, ont déjà pu mettre leur frère en garde, ayant chacune déjà dû subir les foudres de l'enseignante. Mais quand une chauve-souris fait irruption dans la classe, elle perd définitivement la tête et doit finir en maison de repos.
Du coup, un nouveau personnage haut en couleur va faire leur apparition : la remplaçante canadienne et laïque de soeur Dymphna qu'il faut appeler Madame Fréchette et qui, entre autres atouts, offre son tour de poitrine généreux à ses élèves. de quoi motiver un jeune pré-pubère à se lever tous les matins.
D'autant qu'une nouvelle surprise l'attend, une nouvelle élève d'origine russe. « Zhenya Kabakova a d'emblée conquis Mme Fréchette, sans doute en raison de leurs points communs : toutes deux bizarres, toutes deux étrangères, toutes deux incroyablement joyeuses malgré le statut de seconde classe que leur milieu leur avait attribué – dans le cas de Zhenya, ses « comrades » de classe et dans celui de Madame, les soeurs de la Charité. »
Sa nouvelle camarade de classe, exotique et délurée, n'a pas sa langue dans sa poche. Certes, il faut un peu de gymnastique intellectuelle pour la comprendre. Mais du coup, elle réussit à faire rire même avec un serment d'allégeance : « Je jure la ligeance au chapeau des Tas Zunis d'Amérique »
Le récit va culminer en apothéose avec le spectacle de Noël qui, on s'en doute, ne ressemblera pas au traditionnel – et ennuyeux – spectacle offert aux parents d'élèves. Mais n'en disons pas plus, sinon que vous allez, là encore, beaucoup vous amuser.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
J'avoue avoir hésité un moment avant de tenter l'aventure, parce que le titre ne m'inspirait pas du tout, et est, à mon avis, plutôt mal choisi.
Après lecture je le trouve parfaitement adapté au ton du roman, mais quand on ne l'a pas lu, forcément on ne peut pas savoir.
Bref, ceci étant dit, je ne regrette pas du tout d'avoir eu la chance de faire cette belle découverte.
J'ai passé un moment très rafraîchissant avec Félix et ses copains (Zhenya...excellente !) et j'ai adoré l'humour et le second degré qui rythment le livre.
Ce fut au final une parenthèse un peu enchantée dans un monde qui manque terriblement de légèreté pour les grands enfants que nous sommes.
Je ne connaissais pas Wally Lamb mais j'ai maintenant envie de découvrir ses autres romans, en espérant y retrouver la même fraîcheur.
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Après avoir lu " le chant de Dolorès " qui m'avait laissé une forte impression et " Nous sommes l'eau " je dois admettre que le titre de ce roman de Wally Lamb attisait fortement ma curiosité. Félix Funicello et le miracle des nichons... Tout un programme !!! Je ne savais pas à quoi m'attendre même si je me doutais bien que derrière ce titre évocateur, se cachaient des péripéties du garçonnet candide et espiègle de la couverture.
Si ce roman se veut naïf, les mésaventures du jeune Félix n'ont pas eu le retentissement escompté. A trop vouloir composer dans l'humour, certaines situations deviennent exténuantes. Moi qui suis une adepte du rire et des jeux de mots, je m'attendais à des perles. Mais la culture n'était pas au rendez-vous. Pas de quoi y trouver matière à se tordre de rire, comme annoncé sur la quatrième de couverture. ce n'est pourtant pas faute d'avoir tenté de me glisser dans la peau de cette petite canaille de Dondi. Bien des lourdeurs et confusions au cours de certains passages exaspèrent. Pas de franches rigolades des facéties de ce joyeux drille et de ses acolytes en pleine découverte des premiers émois et de leur sexualité primaire durant une période de l'année scolaire sous la houlette de la charmante Madame Marguerite dont la tenue vestimentaire s'oppose radicalemment à celle des religieuses. La cacophonie de noms anglais empoisonne le contenu du roman. Seules les répliques de la nouvelle élève russe "zhenya" et le concours auquel participe la mère de Félix ont trouvé un peu de grâce à mes yeux.
Avec une happy end très américanisée, ce roman s'adresse plutôt à un jeune public par son titre coquin.

Dans la lignée des aventures du Petit Nicolas, une adaptation cinématographique de Félix Funicello et le miracle des nichons, ne serait sans doute pas déplaisante.
En conclusion, je préfère amplement la plume de cet auteur dans le registre par lequel il m'avait séduit, car croyez moi, le chant de Dolores résonne toujours en moi.
Je remercie chaleureusement les Éditions Belfond ainsi que la Masse critique de Babelio pour de m'avoir offert gracieusement ce roman de Wally Lamb malgré ma déception pour son contenu.
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"Felix Funicello et le miracle des nichons", c'est l'histoire d'un petit garçon de dix ans dans l'Amérique des années 60. Un petit garçon espiègle et naïf, qui grandit entre maladresses, bêtises enfantines, et prémices de l'adolescence, avec ses petites rébellions et ses premiers émois. On replonge avec Felix dans notre propre enfance : les chamailleries de cour d'école, les amitiés ou jalousies entre élèves, les rapports avec les professeurs , mais aussi la vie de famille et son lot de petits et grands bonheurs et tracas. Une vraie bouffée d'enfance et d'insouciance, drôle et tendre à la fois, un plaisir régressif qui se déguste comme un "coca mortel" !
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