Petit livre rapide à lire, l'histoire est bien menée, une enquête dans le milieu des catacombes conduite par les policiers du 36 quai des orfèvres et par un brillant journaliste.
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Prix du Quai des Orfèvres 2008
Des bas-fonds de Paris aux tréfonds de l'âme humaine !
Des catacombes aux procès de délinquants sexuels, un journaliste bon vivant s'invite dans les couloirs du " 36 ".
Irrévérencieux et truculent, il aime bien la police quand elle est efficace, et certains de ses membres quand ils sont féminins.
L'intrigue tire ici sa force des liens de respect et de connivence tissés entre policiers et journalistes.
En dépit du ton badin, la bonne et la mauvaise conscience de la société finiront par remonter en surface.
Extrait du livre : Imaginez des dentelles de pierre délicatement posées sur un gros morceau de gruyère et vous aurez une idée de ce qu'est réellement Paris !
En surface, grouille une foule cosmopolite d'êtres qui courent dans tous les sens pour oublier leur mal de vivre, vaquant à leurs occupations pour tenter de donner un sens à leur existence.
Et en profondeur, là où la lumière du jour ne pénètre jamais, là où on appelle «ciel» ce plafond bas qui vous oppresse, un fromage, traversé par trois cents kilomètres de salles et de galeries, creusées au cours des siècles pour fournir le matériau destiné, à l'origine, à construire une grande partie des bâtiments de la ville.
Peu de risque de faire beaucoup de rencontres en bas, quoique, certains soirs, il puisse arriver que l'une ou l'autre de ces salles souterraines n'ait rien à envier à l'ambiance d'une cave enfumée de jazz.
Mais ça, c'est l'oeuvre des «touristes» : ceux qui ne savent rien des carrières, ceux qui refont le monde, les fesses posées sur un rocher en partageant un joint, ceux qui ne sont là que pour pouvoir dire : «J'y étais !», et qui ne prendront surtout pas le risque de sortir des deux ou trois sentiers largement battus !
Les vrais résidents, les passionnés comme Biscotte, les «cataphiles», les catas comme ils se désignent eux-mêmes, sont peu nombreux.
Ce sont eux qui parcourent ce réseau souterrain aussi familièrement que les couloirs de leur appartement, qui n'hésitent pas à s'y promener seul, à y dormir, parfois même à l'entretenir et à le nettoyer ; ce sont eux qui trouvent une âme à ces galeries et perçoivent au détour de ces anciennes pièces et conduits, on ne sait quelle odeur de mystère et d'ésotérisme.
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