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le Livre qui m'a fait incontestablement Découvrir !
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On a tous une "baleine blanche" à poursuivre, à la manière du capitaine Achab d'Herman Melville ; simplement, elle peut prendre différentes formes. Ici, et ça ne surprendra pas les lecteurs habitués à la prose de Jacques Lanzmann, elle prend la forme de la quête du père…

« La baleine blanche », c'est le voyage d'un gosse de treize ans, Alex, dont le père parti marcher au Népal pour un mois n'est toujours pas revenu au bout de trois ans. Un père dont les préoccupations, marche, littérature, paroles de chansons ne sont pas sans rappeler celles de l'auteur.
Alex entreprend donc ce voyage (initiatique ?) accompagné de son grand père Léon, un vieillard libidineux du genre « pervers pépère »…

Ce livre fut mon premier Lanzmann. Est-ce la raison pour laquelle je le considère comme son chef-d'oeuvre ? Sans doute…

Il n'en reste pas moins que malgré ceux que j'ai pu lire depuis - et ils sont nombreux - celui-ci me paraît le plus abouti en matière de langage. Ecrit dans un style plein de tendresse, d'humour et de nostalgie (comme d'habitude, pourrait-on dire), je ne connais rien d'autre du même auteur qui soit aussi créatif et surprennant, jusque et y compris dans les néologismes comme « sexamourer », « sexaboucher », qui n'ont pas besoin de définition dans le Grand Robert, tellement ils sont explicites…
Des mots aussi savoureux que le "musiqualagueule" et le "bonbonlafesse" des créoles ; respectivement l'harmonica et le... suppositoire...

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Il y a quelques années, j'ai lu RUE DES MAMOURS de Jacques Lanzmann, livre érotico-comique mettant en scène une bande de garnements apprenant les choses de la vie. Ce roman très court m'avait plu aussi quand j'ai vu que mes parents possédaient LA BALEINE BLANCHE dans leur bibliothèque, je n'ai pas hésité longtemps à leur emprunter.

D'autant moins que la quatrième de couverture était alléchante. La baleine blanche, c'est quelque chose d'obsessionnel que l'on poursuit toute notre vie, telle celle que traque sans relâche le Capitaine Achab dans MOBY DICK. La baleine blanche du petit Alex, c'est Vince, son père. Parti faire une marche d'un mois au Népal, il n'est toujours pas revenu trois ans plus tard. Alex, du haut de ses treize ans, décide de partir à la recherche de son héros. Accompagné de son grand-père de quatre-vingt-deux ans, Léon, Alex va découvrir que chasser la baleine à un prix.

Ce qui est remarquable chez Jacques Lanzmann, c'est son style, on le reconnait tout de suite. Il y a du rythme, de l'humour, de la tendresse et surtout des néologismes craquants comme « sexamourer » , « tendresser » ou « sexaboucher ». On aime ou on n'aime pas, je ne pense pas qu'il puisse y avoir de demi-mesure. Nul besoin de préciser que j'aime beaucoup son style imaginatif, poétique et direct.

J'ai tout de suite eu beaucoup de sympathie pour le jeune Alex et encore plus pour son grand-père Léon, papy un peu pervers mais très tendre et près à toutes les folies pour aider son petit-fils.
C'est une belle histoire d'amour filiale que nous raconte Jacques Lanzmann où l'on rit autant que l'on pleure. Le dernier chapitre m'a beaucoup émue.

LA BALEINE BLANCHE est un voyage complice, vivant, drôle, attendrissant et plein de vie. Je suis heureuse d'avoir accompagné Alex et Léon pendant ce périple.
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Le style n'est pas sans rappeler "Zazie dans le métro", le personnage principal aussi.
Un jeune garçon, parmi des adultes aussi branques les uns que les autres, une aventure rocambolesque (au Népal, plus exotique (?) que le métro parisien), une gouaille et des néologismes rigolos...En fait, cela ne m'a amusé que pendant les premières pages. Rapidement, ça tourne au procédé.
J'ai persévéré car je suis bien élevée, mais c'est idiot. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas...Plus j'avançais, plus les descriptions me répugnaient: les vermines, les crachats, les plaies purulentes, j'en passe et des meilleures et les personnages m'étaient de moins en moins sympathiques. le plaisir de quelques réparties et situations n'a pas suffi, je n'ai pas aimé, tout simplement.
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Livre lu dans ma jeunesse et qui m'a marquée pendant très longtemps.
Ce livre m'avait procuré une très forte envie de partir vivre au Népal et d'y découvrir la montagne !!
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Parti au Népal, à la recherche de la « Baleine blanche », le père d'Alex n'est toujours pas revenu au bout de 3 ans.
A la fois inquiet et impressionné par ce père « disparu », Alex (13 ans), accompagné de son grand-père, Léon (82ans), part à sa recherche.
Ce long périple, cette quête, permettront à Alex et Léon, de se découvrir, de devenir complices, de se taquiner en faisant semblant et surtout, de s'aimer.
Alex et Léon, complices tout au long de leur trek initiatique, sont émouvants, même si Alex, apprendra que partir à la recherche de la Baleine blanche a un coût.
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Un enfant qui n'arrive pas à dire au revoir à son père disparu, qui "rencontre" son grand-père dans un périple en Himalaya et découvre l'amour de la vie.
Un grand-père qui n'arrive pas à dire au revoir à la vie et qui donne les restes de son amour en s'embarquant avec son petit-fils dan son voyage fou.
Oui.
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J'ignorais que j'étais aussi sensible à cela mais j'ai trouvé le style de l'auteur assez vulgaire et cru. J'ai eu du mal à m'attacher à un grand-père menteur et pervers, un garçon qui vit des choses trop adulte pour lui et d'un père finalement assez égoïste. Je pense que ce n'était tout simplement pas un livre pour moi, d'ailleurs je n'aime pas trop non plus l'univers montagnard.
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La baleine blanche bien sûr elle revient dans ma vie. Je l'avais déjà lue il y a quelques années. Comme « les chemins de Katmandou » de Barjavel, ce n'est pas une bonne pub pour le Népal. Mais Lanzmann nous parle d'un temps où ce pays si pauvre économiquement est encore victime de l'envahissement de la horde des hippies et du débarquement des tibétains chassés par les chinois. Cela fait beaucoup pour ce peuple coincé entre 1,4 milliard de chinois, et moi et moi et moi et 1,35 milliard d'indiens et des poussières, beaucoup de poussière.
Notre baleine blanche c'est notre obsession celle qui guide notre vie, comme Moby Dick pour le capitaine Achab. Celle d'Alex c'est son père Vince, parolier des chansons de Bobby Laser ; tiens, tiens ça nous rappelle quelque chose. Il baroude le monde à la recherche de son inspiration en oubliant complètement sa famille. Heureusement les droits d'auteur généreusement distribués à intervalles réguliers par la SACEM permettent de faire bouillir la marmite. Avec l'aide de son grand-père Léon Alex part au Népal. Ils seront aidés par Diana une jeune routarde américaine de 19 ans à la vie déjà bien cabossée. Ils entreprennent le trek du sanctuaire de l'Annapurna afin peut-être de retrouver Vince que l'on aurait aperçu là, leur baleine blanche ; faute de yéti ! Alex avec ses douze ans et Léon avec ses quatre-vingt-deux constituent un drôle d'équipage aux couleurs du « vieux campeur » Ce trek comme toujours est une initiation mais celle Alex qui lui fera quitter les eaux calmes de l'enfance se fera dans la douleur.
Jacques Lanzmann ce touche-à-tout de génie restera pour toujours un de mes plus grands inspirateurs, même seize après sa mort ; il fut à l'origine de plusieurs de mes baleines blanches.
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Une très belle fable d'un enfant à la recherche de son père au Tibet avec son grand père excentrique mais authentique. Cet enfant nous enchante par un vocabulaire très personnel avec des mots tels que « s'examouracher » et de très belles métaphores enfantines qui ne manquent pas de profondeur : « Mes parents ils ne se disputaient que très rarement et la plupart du temps pour des riens mais quand les riens finissent par devenir des touts, c'est peut-être plus graves que ça n'en a l'air…………….car dans un couple, lorsque le ressentiment a remplacé les sentiments, c'est que le chewing-gum qui colle les coeurs ensemble n'a déjà plus de sucre à force d'avoir été mastiqué », « la vérité, je vous le jure, elle n'est, ni chez les enfants, ni dans leur cartable………………….La vérité, je vous le jure Elle est planquée au fond de soi, Elle est muselée dans son effroi…………………Mais elle est muette comme un poisson » « Au milieu de toutes les contradictions inhérentes à l'existence même de l'homme et qui font que celui-ci est condamné dès sa naissance à retourner au néant encore plus nu, encore plus paumé au départ qu'à l'arrivée, malgré les enseignements dont on l' abreuvé durant son bref passage sur la planète Terre » « Mourir en marchant au Népal, c'est de toute façon mieux que mourir en gondole à Venise. de toute façon mourir le long d'un chemin c'est mourir en actions, c'est mourir en poursuivant un but, c'est mourir en chassant la grosse baleine blanche qui vous échappe depuis toujours ». Une très belle fable qui finit par cette petite phrase « la vie est plus forte que la mort »
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