Une femme peintre.
Un fait peu extravagant à notre époque mais au XVIIe siècle, vous pensez !!
Je connaissais cette dame grâce à son fameux "Judith décapitant Holopherne". Âme sensible s'abstenir !
Ce tableau est d'une violence et d'un réalisme incroyable.
Nous sommes tout bonnement témoin d'un meurtre et les protagonistes, deux femmes, semblent le perpétrer avec sang froid.
Pourtant, elles sont quand même en train de décapiter un homme !
Oui, un tableau qui ne peut pas laisser indifférent lorsqu'on prend le temps de le regarder.
D'autant plus quand on sait le drame que la peintre a subi juste avant de peindre ce tableau.
Difficile de ne pas penser que ses sentiments ont peut être guidé son pinceau.
Ce livre m'a semblé avoir deux grandes parties.
La période avant le viol et celle après.
"L'avant" n'est fait que d'interdit pour Artemisia de la part de son père mais aussi de tension.
Entre le père et la fille d'abord mais ensuite entre la jeune fille et les deux hommes qui la désirent.
C'est les pages juste avant le viol qui m'a dérangée.
L'auteure a vraiment réussi à nous faire sentir la pression qui pèse sur la jeune fille et nous sentons petit à petit les griffes d'Agostino se refermer sur elle.
"L'après", même s'il n'est pas toujours rose, m'a semblée plus "respirable".
Artemisia a pris son envol et c'est son ascension en tant que peintre que nous suivons.
J'ai apprécié suivre sa vie de femme, de mère et d'artiste.
J'ai aimé le contenu mais j'ai eu du mal à me faire à la forme.
Premier livre que je lis d'
Alexandra Lapierre.
Cette auteure maîtrise de toute évidence son sujet ainsi que les "à cotés" mais son érudition est parfois difficile à suivre.
Je m'explique : nous suivons une action de la vie d'Artemisia et cette dernière est coupée par deux pages sur les us et coutumes de cette époque ou par un point sur le contexte historique, pour finalement nous replonger dans le quotidien de la jeune femme qui sera coupé une nouvelle fois, trois pages plus loin etc...
En soi, ces point sont très intéressants mais peut-être trop omniprésents, nous coupant dans nos élans, au point parfois, de ne plus savoir où nous avons laissé notre héroïne.