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4,34

sur 1037 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le graphisme du deuxième tome de Blast est toujours aussi époustouflant et le scénario ne laisse guère plus de répit au lecteur qu'à Polza pour survivre. Son corps qu'il hait pourtant, est son meilleur rempart, il résiste au pire, la vie en plein froid glacial, l'alcool, les médicaments, la drogue, la violence. Polza est passé à tabac par Saint Jacky, un dealer redoutable qui vit dans un lieu désaffecté où il collectionne les livres. Mais ce dernier va finalement lui sauver la vie et le mêler à son commerce illicite. Tout est porté à son paroxysme et Manu Lacenet met à nu tous leurs paradoxes et leurs folies.
Tout est brutal, ravageur et pourtant il émane de ces pages une étrange poésie, un appel à la vie. Polza semble faire corps avec la nature, sa quête du Blast reste intacte mais on ne sait toujours pas qui a tué Carole Oudinot, on ne sait d'ailleurs toujours rien d'elle…
Il était déjà tard lorsque j'ai terminé L'apocalypse selon Saint Jacky mais je n'ai pas pu résister, j'ai commencé le tome 3.
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Manu Larcenet. J'ai vite compris l'étendu de ses admirateurs! Alors j'ai retenté. Un autre genre.
On me prête Blast, et ça match.
C'est lourd, c'est masculin, très masculin, c'est quasiment taiseux. C'est noir.
Ca prend là où je ne m'y attendait pas.
Je découvre un graphisme incroyablement riche, des traits de toutes sortes, des ambiances profondément encrées où tous nos sens sont de la partie, des personnages aboutis et consistants en si peu de temps. Tous ces vilains à qui on leur en raconte pas. Des costauds qu'on n'a pas envie de croiser, même pas envie de les voir en peinture : certains tableaux sont difficiles à regarder en face. Scènes violentes bien senties.
Je regrette d'avoir mis si longtemps avant de dépasser le stade de la couverture. Je n'aurai jamais imaginé un tel scénario.
Et j'ai beaucoup aimé. Et encore...j'ai bien compris qu'il y a un tome 1 et 3, 4 à ne pas laisser filer!
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On retrouve Polza toujours en garde à vue, subissant un interrogatoire au sujet de l'agression de Carole Oudinot.
Il continue de raconter son voyage, en quête de solitude, de dénuement le plus total, de communion avec la nature, pour essayer de se retrouver, de se créer une nouvelle vie, où son corps et ses maux ne lui pèseraient plus.
C'est un homme en grande souffrance depuis son enfance, qui porte en lui et sur lui de profondes cicatrices.
La société des hommes n'a pas été tendre avec lui, il lui préfère la compagnie de la nature, sa liberté, son absence de règles, de jugements et de morale.
Pas si facile de vivre libre loin du confort des hommes quand l'hiver arrive...

Le puzzle de son itinéraire se construit petit à petit et éclaire les enquêteurs.
Ses différentes rencontres vont renforcer son désir de poursuivre sa quête.
Au-delà de l'affaire policière, c'est d'abord cet être étonnant qui nous interpelle. Il dégage une hypersensibilité. Il est énorme et pourtant si fragile. Il aspire à devenir léger, invisible et cohérent avec le monde qui l'entoure.

Les mots et les dessins sont de véritables coups de poing. Ils nous émeuvent, ils nous dérangent, ils nous assènent un message sur la difficulté à vivre autrement, même si on est hors norme. C'est une histoire qui nous incite à regarder au-delà des apparences.

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53ème critique sur cet opus de Blast ! Déperdition par rapport au tome 1 ?
Le problème là, est de ne pas redire ce que j'ai dit du premier tome, quoique l'auteur n'a pas changé de sujet, de technique, de héros...c'est toujours du polar noir passionnant, et ...frustrant car on a envie d'en savoir plus, mais il sait ménager le suspens, ce Manu Larcenet !
On est toujours dans le huis clos du commissariat dans le cadre de la garde à vue, et notre extraordinaire héros raconte son errance, l'été dans les bois, et puis à la quête d'un abri pour l'hiver. Il évoque aussi une descente aux enfers, toujours dans l'excès, avec automutilation, autodestruction, les planches sont alors de couleur ocre....Un nouvel usage de la couleur, avec celle du Blast, le délire extatique.
Jacky, celui du titre, c'est la rencontre de l'album, c'est un personnage trouble, et paradoxal. c'est un dealer zonard, un tueur en série qui sait fait preuve d'altruisme, une énigme de plus pour nous lecteurs, et aussi pour les policiers....je veux savoir....je passe très vite au tome 3, à très bientôt.
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Dans Blast, on a parfois l'impression d'êtres les policiers qui écoutent, parfois écoeurés ou attendris, les textes, les dessins, les ressentis et le personnage principal qui fait tout pour : odeur, abus d'alcool, de nourritures, passage à un état sauvage... Avec ces dessins immenses noir, gris, où l'humanité est absente ponctués de ces Blasts géants, colorés et enfantins qui nous en mettent plein la vue. L'enquête avance et la suite s'annonce aussi prenante...
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Carole Oudinot vient de mourrir … il faudrait savoir qui l'a tué ?… comprendre ce qui s'est passé !
L'interrogatoire de Polza continue … on philosophe toujours !
L'ivresse est une libération ?
Un état second qui permet de vivre !
Polza attend le Blast … celui qui renverse tout … celui qui permet de vivre léger … de devenir invisible … celui qui permet d'être ce qu'on a envie d'être. le Blast se fait attendre alors peut être qu'un trip à l'héroïne le permettra par contre en très mauvaise compagnie !
La description de la descente aux enfers est saisissante … c'est brutal … c'est touchant … c'est poétique… c'est …
Le dessin des hommes nous les montre sous leurs plus mauvais cotés. La nature est toujours aussi envoûtante, belle et sauvage à la fois.
Les mêmes questions restent poser … accepter son corps … accepter le regard des autres … comment vivre quand on est différent … comment vivre quand on ne supporte pas les autres !
Heureusement le tome 3 attend dans mes étagères !
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Deuxième tome de la série graphique Blast, L'apocalypse selon Jacky.
Polza Mancini est accusé d'avoir torturé, violé et laissé pour morte une jeune femme. Celle-ci vient de succomber à ses blessures après plusieurs jours de coma.
Interrogé par la police, Polza continue de raconter son terrible périple. Au fur à mesure du récit, les faits que relate Polza confirment les informations des enquêteurs. Dans sa quête mystique du « Blast », ces visions d'un autre monde, Polza le pachyderme a laissé quelques traces de son passage… Après avoir passé l'été en forêt, libre et sauvage comme un animal, il a eu froid l'hiver venant. Il se met alors à squatter les maisons de vacances et les fermes isolées, sans complexe et sans tabou...
Puis il croise le chemin de Jacky… Clochard qui n'en n'est pas un, qui s'avère être un dealer d'héro… Ensemble ils vont passer l'hiver au chaud dans le squat secret de Jacky, à lire les centaines de livres que celui-ci possède. Car Jacky est un drôle d'oiseau… Et le dernier soir avec lui, après un somptueux concert des Red Hot Chili Peppers (incroyablement dessiné par Manu Larcenet, on a l'impression d'y être si on met le son adéquat...), Polza va redécouvrir le Blast, et par la même occasion l'Apocalypse de Jacky… sanglante et violente.
La sombre et mortelle épopée de Polza Mancini n'est pas finie… et les surprises qui jalonnent son récit n'ont pas l'air de plaire aux enquêteurs.
Larcenet se décarcasse… Larcenet se déchire l'intérieur au plus profond de ses tripes pour nous offrir ce roman graphique d'une beauté et d'une noirceur absolue.
A suivre, Blast 3 – La tête la première.
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Polza est accro au Blast, et il n'est pas le seul : moi aussi. Bon plutôt à Blast de Larcenet, mais c'est tout comme.
On avance, on en sait un peu plus sur Polza et son histoire. On le comprend mieux. A moins qu'on est de plus en plus d'interrogations...j'ai du mal à choisir. Et c'est ça qui est bon !
Carole est morte. mais qui est Carole ? Que lui est-il arrivé? En quoi Polza est-il responsable ? de quoi d'autres l'accuse-t-on ? Comment a-t-il été arrêté ? Va-t-il obtenir ce qu'il veut du blast ? Et il y en a encore beaucoup des comme ça...
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Une fois de plus, que dire?
Qu'il est mystérieux Polza. Mais, après ces 400 pages de lecture, voilà mon constat: Larcenet réussit ici à me faire ressentir du dégoût pour les deux inspecteurs de police, tandis que je ressens toujours cette compassion, cette pitié pour la souffrance profonde, sourde de Polza Mancini. On ne sait pas vraiment qui est le criminel après cette lecture. Est-ce Polza, qui a vraisemblablement tué une femme, ou est-ce le reste du monde, qui a tué le pauvre Polza? La scène de l'auto-mutilation est particulièrement évocatrice de la douleur qu'a infligé le monde à notre héros:
"Je mens toujours. Je dis que je ne me souviens de rien, que je suis né du matin. Mais il me suffit de fermer les yeux… Dans le noir, tout me revient. Chaque taloche, chaque balafre, chaque regard. Je me souviens de chacun de vos mots. Je me souviens comment vous me les avez plantés dans le corps."
Dans ce deuxième album, autant que dans le premier, la souffrance de ne pas être normal apparaît comme un leitmotiv.
Certes, le meurtre de Carole Oudinot est un acte terrible (d'ailleurs nous ne connaissons pas les circonstances), mais, les remarques assassines des deux inspecteurs ne sont-elles pas aussi méprisables?
"Berk berk berk", "Rhololo, le gros porc", "Il fait le taré pour jouer l'irresponsabilité. Il est simplement en train de préparer sa défense", ou encore le coup de boule de l'inspecteur Tyson, très évocateur de l'incompréhension de la souffrance qui habite Polza.
C'est difficile d'exprimer vraiment, encore une fois, ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman graphique. Haine, pitié, compassion... c'est une fois de plus, une claque magistrale.
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Suite de l'interrogatoire de Polza Mancini sur son parcours, et suite du récit de son voyage, seul en forêt en été, dans des maisons vides en hiver. « Débarrassé de la proximité superflue de mes semblables, je devins ce qui m'entourait. »
On ne sait toujours pas qui il est vraiment. « Cet été-là, je suis devenu une bête, ni plus ni moins ». « Et s'il était vraiment fou ?! », s'interroge un des policiers. Mais quel est le mode de vie qui rend fou, se demande-t-il quand il trouve des « médicaments du mal-être » dans toutes les maisons qu'il occupe. « A croire que l'angoisse naît du confort. ». Et pourtant s'il y en a un qui s'y connait, en mal-être et en haine, c'est bien lui, moqué, humilié, à cause de son corps hors norme.
C'est toujours aussi touchant, profond et percutant, mais plus rude, plus violent et plus sombre, plus inquiétant. Et toujours ce génie graphique, des pleines pages intenses, aériennes ou sombres, et des gueules, des regards, les expressions faciales sont terriblement efficaces.
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