AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,34

sur 1044 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec juste un crayon cet homme sait donner aux yeux des expressions extraordinaires.
Et lorsqu'il emploie la couleur avec les dessins d'enfant, lors des " blast " de ce pauvre humain, c'est... terrifiant !
Un chef-d'oeuvre...
Commenter  J’apprécie          30
EXTRAIT "J'ai mis le temps, à chroniquer cet album, que je possède depuis sa sortie l'an dernier. Mais Blast est une oeuvre, une vraie, et je n'étais pas prêt jusque là pour en parler. Il faut pouvoir la comprendre, la digérer, l'intégrer, et parfois cela peut prendre du temps. C'est donc un excellent album, particulièrement intéressant, mais pas forcément facile d'accès. Son personnage principal fait tout pour repousser le lecteur comme il essaye de le faire pour ses interlocuteurs. Il le fait exprès, Larcenet aussi. "
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
Commenter  J’apprécie          30
Encore plus fort, plus puissant que le premier tome où les éléments se mettaient en place. Celui-ci, on le commence et on ne le lâche plus et puis ensuite, quand on l'a fini, il nous hante encore et on crie, on hurle parce qu'on n'a pas la suite.

Quel personnage ce Polza ! Quelle maîtrise du scénario chez Manu Larcenet ! Il nous livre des bribes de l'histoire, un peu, pour nous maintenir en haleine et suffisamment pour qu'on commence à comprendre la psychologie du personnage. Par contre, on ne sait toujours rien du pourquoi il se trouve en garde à vue. Et peu importe, ce que le lecteur souhaite, c'est être dérangé, bousculé. Et là, pas de souci, Manu Larcenet est un maître !

La suite sur mon blog.
Lien : http://krol-franca.over-blog..
Commenter  J’apprécie          30
Pas mal! une bonne continuité avec le premier tome. Les dessins sont toujours magnifiques, surtout avec l'éléphant cette fois-ci!
L'histoire sombre de plus en plus dans le morbide, mais on se met à chercher le "blast" avec le héros, à vouloir savoir pourquoi, et jusqu'où va le mener cette course effrenée!
Il y'aura-t-il une fin?
Commenter  J’apprécie          30
Ce nouveau pavé de 200 pages, deuxième volet d'une série qui en prévoit cinq, poursuit l'interrogatoire de Polza Mancini, toujours en garde à vue pour les méfaits qu'il a commis. Les policiers tentent de reconstruire le puzzle des événements et si la culpabilité du suspect ne fait aucun doute, les motivations de son acte barbare demeurent cependant inconnues.

A coup de flashbacks, le lecteur poursuit le compte-rendu de cet homme qui a abandonné son foyer pour se mettre en marge de la société, à la recherche du BLAST, cet état second qui lui permet de s'évader d'une réalité qui ne lui a jamais vraiment souri. Une descente aux enfers certes rythmée par la prise d'alcool, de médicaments et de drogues, mais également accompagnée d'une bouffée de liberté et d'une communion avec la nature et marquée par quelques rencontres surprenantes. Dans ce deuxième volet, c'est surtout la rencontre avec Jacky Jourdain, un dealer SDF, qui va intéresser les policiers et procurer un nouveau BLAST à Polza, suite à une consommation d'héroïne.

Manu Larcenet prend à nouveau tout son temps pour narrer l'histoire de son personnage, alternant des passages muets pourvus d'une grande force évocatrice et des passages plus verbeux où chaque mot semble néanmoins pesé. Une justesse narrative qui permet de toucher à la personnalité de cet homme et d'aller bien au-delà de sa grasse carcasse, créant énormément d'empathie envers cet homme au casier judiciaire presque aussi imposant que sa masse corporelle. Physiquement, l'homme obèse et répugnant n'a rien pour plaire, mais dans le fond, cet écrivain de profession a quelque chose de poétique et de touchant. C'est avec grand intérêt que le lecteur accompagne l'errance de cet individu en rupture avec la société et qui, depuis sa « tendre » enfance est mis à l'écart. Un long voyage introspectif à la recherche du prochain BLAST, cet instant magique où il s'est évadé de son corps pour entrer en communion avec le monde, ce sentiment de plénitude qui, un bref instant, le libère de tous ses maux. Usant d'une narration proche de la perfection, l'homme se livre, partage ses angoisses, ses divagations, ses malaises vis-à-vis de la société et ses réflexions sur le sens de la vie. Un parcours (sur)prenant qui permet à l'auteur d'aborder des thèmes qui lui sont chers, tels que la mort paternelle, l'angoisse, la dépression, l'automutilation et le rejet de l'obésité.

Graphiquement, nuançant le noir et le blanc avec brio, Manu Larcenet livre une ambiance sombre et glauque et des personnages répugnants, mais d'une grande expressivité. Si les dialogues lors de l'interrogatoire sont accrocheurs et les monologues du personnage central prenant, les moments plus contemplatifs et les silences proposés par l'auteur allient force et splendeur. Et que dire de ces dessins d'enfants (les siens), tout en couleurs, qui viennent interrompre le ballet grisâtre pendant les BLAST ? Merveilleux !

Vivement le prochain BLAST !

Retrouvez cette BD dans le TOP 2011 de mon blog !

Lien : http://brusselsboy.wordpress..
Commenter  J’apprécie          30
L'effet de souffle ne retombe pas

Dans ce 2ème tome, Polza toujours en garde à vue au commissariat, poursuit sa confession. "Sa" victime vient de mourir.
Après des mois de solitude et de clochardisation, il a rencontré un dealer original mais qui va l'entraîner vers de nouvelles et dangereuses contrées jusqu'à la tragédie.
Larcenet confirme l'incroyable niveau auquel il entend placer Blast. Dessins et textes gravés dans la lave noire, ce voyage à l'intérieur d'un cerveau malade (mais au fond, pas tant que le monde qui l'entoure) est toujours aussi prenant et inattendu.

A ce rythme, ce titre va devenir une oeuvre essentielle de la bande dessinée.

Comme le dit Polza en s'éclatant le visage à coups de pierre : "Champion du Monde ! "
Commenter  J’apprécie          20
J'avais été agréablement surpris par le tome 1.
Je suis conquis par le tome 2.
Les dessins tombent juste, les mots font mouche, tout est en place.
J'aime Polza Mancini, je ressens le noir de son désespoir et les couleurs de sa soif de liberté absolue qu'il cherche et conquiert à n'importe quel prix. Son corps occupe les cases, et de quelle manière !
Jamais vulgaire, son errance oscille entre putride et poésie, entre mort et bonheur, entre fange et joie.
Une merveille, absolument inclassable.
Commenter  J’apprécie          20
On retrouve Polza en garde à vue, il continue le récit de son épopée et raconte ses rencontres souvent marginales, comme celle de Jacky Jourdain. le récit est toujours aussi bon et les animaux représentés sont étonnant de réalisme.
Commenter  J’apprécie          20
La position de Polza se renforce auprès des policiers de dramatique façon. On apprend le décès de Carole Oudinot : si l'on veut connaître la vérité, si tant est qu'il y en a une, il faudra écouter jusqu'au bout le récit de Polza. Après un été passé dans l'ivresse, les premières rigueurs automnales, et la promesse d'un hiver froid, poussent Polza à visiter des résidences secondaires. Toujours objet de blasts, Polza constate que ceux-ci diminuent en intensité.

Ce deuxième album de la série signe, déjà, la fin de l'innocence pour l'ancien écrivain gastronome. Agressé une première fois de façon gratuite, Polza l'est à nouveau par un personnage atypique et inquiétant qui se surnomme lui-même saint Jacky. Marginal, dealer de drogues, bibliophile aussi, Jacky commence par mettre Polza dans le coma avant de le soigner, de le recueillir et, même, de le faire travailler pour ses affaires illicites. Polza retrouve des blasts puissants grâce à l'héroïne fournie par Jacky, mais des envies de solitude le reprennent. D'autant que la personnalité de Jacky finira par dévoiler une autre de ses facettes, très inquiétante, laquelle indique que Polza commence à atteindre les sombres tréfonds de l'humanité.

Manu Larcenet continue d'explorer l'âme humaine. En cela, il se rapproche de certains auteurs russes des 19ème et 20ème siècles, dont le plus célèbre d'entre eux, Dostoïevski. Couche après couche, Larcenet donne une densité psychologique à Polza, densité que l'on retrouve rarement en bande-dessinée et, peut-être encore plus rarement dans la littérature contemporaine. le corps de Polza est l'origine de ses souffrances : corps informe moqué, détesté par lui-même et par les autres, corps martyrisé par les mots des autres et par les scarifications qu'il s'est infligées, c'est un corps que Polza veut dissimuler et rendre invisible, et ce contre toute logique. L'expérience de la liberté que s'offre Polza, c'est aussi celle de la solitude : une solitude volontaire, choisie, comme un remède aux tourments de la société, comme un retour à la nature. Si Polza est amené, par son parcours, à croiser ses congénères, ceux qu'il côtoie sont eux aussi hors de la société normée. L'expérience de Polza, c'est celle du retour à l'état de nature : point de morale ni de justice, simplement l'expression des volontés personnelles.

Pour servir ce récit sombre, il faut un dessin qui le soit aussi. Comme pour le premier tome, Larcenet réussit ce défi de la plus brillante des façons. Son travail sur les dégradés de noir et de gris est remarquable. Les personnages affichent chacun un caractère caricatural qui traduit leur personnalité profonde, sans pour autant que leurs déformations ne les rendent grotesques ; bien au contraire, c'est leur humanité qui s'exprime ici. le blast, exprimé de façon enfantine, vient égailler des pages où rien n'est laissé au hasard. Quant au rythme, il est parfaitement maîtrisé. Larcenet expliquait dans une interview que le format des albums (200 pages chacun) lui permettait justement de travailler le rythme du récit et de laisser des cases silencieuses où, pourtant, le dessin est très expressif. L'oeil du lecteur, ainsi, s'attarde sur une beauté fulgurante : ici un éléphant, là un héron, là encore un dessin strié de blanc pour traduire la pluie ou bien les herbes d'un pré. C'est bien la tête la première que l'on plonge dans cette oeuvre à part.
Commenter  J’apprécie          20
Toujours aussi époustouflant, on avale la BD pour connaître et comprendre ce qui arrive au héros. Toujours un coup de crayon et des couleurs qui emballe.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (2191) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5259 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}