POURKI : Amateur de polars
POURKOI : Parce qu'on aime tous chercher le coupable, surtout en Laponie.
POURKAN : En vacances, en détente
Quelque part en Laponie Suédoise, entre 1914 et aujourd'hui, l'histoire de morts violentes au sein d'une même famille.
En toile de fond la légende de Moloch, la divinité qui mange ses propres enfants pour garantir la prospérité.
On trouve également un questionnement présent dans tout le roman sur la place de l'enfant du 20ème au 21ème siècle : l'enfant qui travaille et n'accède donc pas à l'instruction, l'enfant abandonné par sa mère, l'enfant spectateur de la violence des adultes et l'enfant qui survit en se réfugiant dans son amour pour les chiens, en préférant se comporter…comme un chien.
Et pour briser ce cercle infernal, ce sacrifice inutile pour la fortune ou la bonne fortune, et bien sûr une seule méthode : l'éducation, la culture, l'exploration des territoires inconnus (du conscient et de l'inconscient). Cependant c'est bien un policier, on suit l'enquête du dernière meurtre, celui de Sol-britt, sauvagement tuée à coups de fourche dans son lit. Et la découverte d'un secret de famille entre un ours qui s'attaque aux chiens et aux gens et des personnages sombres et ténébreux qui cachent les pièces du puzzle.
L'idée est accrocheuse mais le style n'est pas toujours très original, un peu facile et l'on regrette de ne pas être immerger dans la culture suédoise par le verbe et par des spécificités linguistiques. Heureusement que l'orthographe des noms nous transporte et que l'on se dépayse un peu avec les personnages, notamment avec Rebecka Martinsson, la substitut du procureur, Anna-Maria Mella, l'inspecteur, Krister Eriksson, le policier,l'abominable-concassé superintendant Fasth et bien sûr Marcus Uusitalo le petit garçon qui se retrouve seul au monde dans ce Monde-Là.
Plutôt un bon thriller, et on imagine sans mal une Marion Cotillard dans le rôle de Rebecka, un Jude Law bien maquillé/brulé au visage en Krister, un Liam Neeson en Sivving, une Noomi Rapace vieillie sublimement en Maja, un
Gerard Depardieu en terrible Fasth et un petit comédien craquant pour Marcus.