Comment ne pas tomber inévitablement sur
Beautiful Bastard ou 50 nuances de grey, de la plus claire à la plus sombre, lorsqu'on parle de littérature féminine aujourd'hui? On en connaît les couv' par coeur tant elles sont omniprésentes et mises en avant, même dans les meilleures librairies… Bon là, j'exagère une miette… mais si peu…
Je suis curieuse, j'aime les belles histoires d'amour moi, et si elles sont un plus pimentées que du
Barbara Cartland, j'en redemande bien sûr… Donc, me voilà partie à passer, je le pense mais sans trop d'espoir tout de même, un bon moment de lecture… C'est un prêt… je ne risque pas grand-chose…
Que nenni… une soupe fadasse de clichés servie avec des croûtons de langage cru et vulgaire… On est au XXIème siècle, non? Donc, on ne peut plus parler de pseudo amour et de sexe, sans en emprunter le vocabulaire au monde du porno, chic ou pas… Par contre, XXIème ou pas, on reste dans la situation classique du patron sexy à tomber, bourré de fric et dont la froideur n'a d'égale que sa libido, qui prend plaisir à infliger quelques misères à une collaboratrice jeune et tout aussi sexy. OK, ce style de bouquin offre un porno des plus softs… pas de quoi rougir… La trame de l'histoire est tellement pauvre qu'on ne risque pas de se griller un neurone et bonjour les scènes érotiques répétées toutes les trois pages, plates et redondantes. Pas de quoi émoustiller un coeur en mal d'amour passionné.
OK, on a droit à quelques petites crises de jalousie et, ô surprise, une fin mignonne sur fond de sentiments réels et d'amour… mouai… on y croit…
Le point positif, s'il devait y en avoir un, c'est qu'au moins les auteurs ne nous balancent pas le sadomasochisme, le bondage, la bisexualité et j'en passe comme normes d'une sexualité moderne épanouie…
Allez, histoire de dire que cette lecture n'a pas été une perte de temps… l'alternance des chapitres, un chapitre raconté par Madame… et un, pour Monsieur… c'est assez agréable de jongler entre les deux points de vue… j'ai dit « assez »…
Pour ma part, décidément, ces standards d'amours modernes et libertines, déclinés à la sauce Harlequin, ne me ravissent pas. La bitlit est un bon moyen d'évasion surnaturelle, l'amour victorien est une mine de rêves romantiques… Mais ces pseudo-romances érotiques, non. Je n'arrive à y voir ni légèreté, ni saveur, ni attrait… Mais j'aurais au moins testé…
Beautiful Bastard est le premier volume d'un diptyque.
Beautiful Stranger se passera de moi… sans hésitation…
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