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Un témoignage littéraire. Ecriture de la douleur, afin de faire exister une perte dont la réalité est presque déniée par une partie de l'entourage. Il faut que la perte soit inscrite et reconnue comme telle pour que le deuil puisse un jour s'effectuer.
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Camille Laurens raconte ici l'histoire du décès de son fils, mort quelques heures après sa naissance. Roman très court divisé en chapitre désigner par des verbes tels que « souffrir » où l'auteur nous expose ses souffrances justement, nous raconte en partie le drame tout en nous confiant ses pensées du moment … Cette première partie est davantage sur le ressenti, sur les sentiments, il y a une sorte de pudeur dans le raconté, on est pris par la douleur de cette femme qui perd son enfant alors qu'elle le découvre à peine.

Ce livre ne raconte pas seulement le deuil des parents, celui de la mère, il explique également les étapes de l'accouchement et les erreurs médicales vraies ou supposées. Dans cette deuxième partie, le fil devient plus technique, on évoque davantage le milieu hospitalier et surtout le médecin « incapable de lire un moniteur » qui semble avoir fait de nombreuses erreurs qui ont conduit Philippe à la mort. On comprend que cet obstétricien par son inaction est en quelque sorte coupable de la perte du premier fils. Les souvenirs du choix du médecin sont évoqués, on sent une colère envers les amis qui leur ont conseillé cet homme. le chapitre suivant évoque davantage les réactions des autres : doit-on faire semblant qu'il ne s'est rien passé ? Que la grossesse n'a jamais eu lieu ? Les remarques pour dire que c'est « moins grave » de perdre un enfant qui vient de naître qu'un « vrai » enfant de plusieurs années, le ressenti face à ces phrases.

Le livre s'achève par le chapitre « écrire » qui explique pourquoi avoir fait ce livre, dans quel but, mais aussi de façon plus générale, on évoque le pourquoi de l'écriture.

Si le livre est touchant à certains passages, il m'a effectivement émue lors de la première partie et lors des remarques faites à cette femme après la mort de l'enfant, je n'ai pourtant pas été plus conquise que cela. Certes, c'est un drame qui lui est arrivé, l'écriture l'aide à dépasser et à en sortir quelque chose d'un peu plus positif, mais c'est « facile » d'émouvoir les lecteurs avec un sujet si difficile. J'ai cependant apprécié et trouvé juste le choix des parties et surtout leurs titres. le livre se lit assez facilement, assez vite étant très court, mais ne donne pas forcément envie de lire d'autres livres de l'auteur.
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il y a le deuil de mourir lorsqu'on n'a pas vécu. C'est celui que raconte Camille Laurens. Touchant et poignant. Un livre qui est une plaquette d'émotions.
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A nouveau un témoignage court mais tellement vrai sur le deuil périnatal. L'auteur nous raconte sa grossesse, ses espoirs, ses projets comme toutes les futures mères peuvent avoir quand elles sont enceintes... Puis tout vole en éclat quand le pronostic vital de son enfant est compromis : elle devra accouché d'un enfant sans vie... Philippe... Elle devra faire face à la douleur de cette perte, à un avenir qu'elle avait prévu et qui n'aura pas lieu. Faire le deuil de l'enfant et de l'homme qu'aurait pu être son fils, des moments qu'elle aurait pu vivre avec lui et qui n'auront pas lieu. Elle devra faire face, comme toutes ces mères là, à l'indifférence, aux silences et à la gêne des autres et aux phrases assassines ou maladroites qui font si mal à entendre... Elle portera toujours en elle le souvenir de ce fils perdu et ce prénom qui devait être celui du bonheur mais qui est devenu celui de la douleur : Philippe. Quand à moi, lectrice ayant vécu ce deuil là en 2007, le prénom qui est cher à mon coeur c'est Augustin...
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Bouleversant !
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