AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 76 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
2 avis
C'est en écoutant une interview de Camille Laurens, l'autrice de ce livre, que j'ai eu envie de lire ce roman. Elle a parlé de la perte de son premier enfant à la naissance. Quelle terrible épreuve ! le récit se partage en quatre partie : souffrir, comprendre, vivre et écrire. Ces quatre mots représentent le cheminement de la terrible nouvelle. Au début c'est la sidération, l'incompréhension. Puis on passe assez vite sur le pourquoi du comment. La troisième partie "Vivre", nous conte plus l'entourage du couple, certains sont compréhensifs mais muets, d'autres conversent avec eux sur plein de sujets mais pas sur celui de la perte d'un enfant. C'est sûr on ne réagit pas comme on veut mais comme on peut. Et la quatrième partie, "Écrire" pour ne pas oublier ce premier enfant perdu, mais c'est aussi un réquisitoire pour ce gynécologue, recommandé par des amis, qui est la cible et on peut comprendre cette hargne, lui qui ne s'est jamais excusé et n'ai pas reconnu les erreurs comises. Bien sûr, cela n'aurait pas sauver leur enfant, mais un peu de compassion et de remise en question aurait pu être moins difficile à supporter.
Un beau récit, court, fort et bien sûr très émouvant.

Commenter  J’apprécie          450
A nouveau un témoignage court mais tellement vrai sur le deuil périnatal. L'auteur nous raconte sa grossesse, ses espoirs, ses projets comme toutes les futures mères peuvent avoir quand elles sont enceintes... Puis tout vole en éclat quand le pronostic vital de son enfant est compromis : elle devra accouché d'un enfant sans vie... Philippe... Elle devra faire face à la douleur de cette perte, à un avenir qu'elle avait prévu et qui n'aura pas lieu. Faire le deuil de l'enfant et de l'homme qu'aurait pu être son fils, des moments qu'elle aurait pu vivre avec lui et qui n'auront pas lieu. Elle devra faire face, comme toutes ces mères là, à l'indifférence, aux silences et à la gêne des autres et aux phrases assassines ou maladroites qui font si mal à entendre... Elle portera toujours en elle le souvenir de ce fils perdu et ce prénom qui devait être celui du bonheur mais qui est devenu celui de la douleur : Philippe. Quand à moi, lectrice ayant vécu ce deuil là en 2007, le prénom qui est cher à mon coeur c'est Augustin...
Commenter  J’apprécie          120
Camille Laurens raconte ici l'histoire du décès de son fils, mort quelques heures après sa naissance. Roman très court divisé en chapitre désigner par des verbes tels que « souffrir » où l'auteur nous expose ses souffrances justement, nous raconte en partie le drame tout en nous confiant ses pensées du moment … Cette première partie est davantage sur le ressenti, sur les sentiments, il y a une sorte de pudeur dans le raconté, on est pris par la douleur de cette femme qui perd son enfant alors qu'elle le découvre à peine.

Ce livre ne raconte pas seulement le deuil des parents, celui de la mère, il explique également les étapes de l'accouchement et les erreurs médicales vraies ou supposées. Dans cette deuxième partie, le fil devient plus technique, on évoque davantage le milieu hospitalier et surtout le médecin « incapable de lire un moniteur » qui semble avoir fait de nombreuses erreurs qui ont conduit Philippe à la mort. On comprend que cet obstétricien par son inaction est en quelque sorte coupable de la perte du premier fils. Les souvenirs du choix du médecin sont évoqués, on sent une colère envers les amis qui leur ont conseillé cet homme. le chapitre suivant évoque davantage les réactions des autres : doit-on faire semblant qu'il ne s'est rien passé ? Que la grossesse n'a jamais eu lieu ? Les remarques pour dire que c'est « moins grave » de perdre un enfant qui vient de naître qu'un « vrai » enfant de plusieurs années, le ressenti face à ces phrases.

Le livre s'achève par le chapitre « écrire » qui explique pourquoi avoir fait ce livre, dans quel but, mais aussi de façon plus générale, on évoque le pourquoi de l'écriture.

Si le livre est touchant à certains passages, il m'a effectivement émue lors de la première partie et lors des remarques faites à cette femme après la mort de l'enfant, je n'ai pourtant pas été plus conquise que cela. Certes, c'est un drame qui lui est arrivé, l'écriture l'aide à dépasser et à en sortir quelque chose d'un peu plus positif, mais c'est « facile » d'émouvoir les lecteurs avec un sujet si difficile. J'ai cependant apprécié et trouvé juste le choix des parties et surtout leurs titres. le livre se lit assez facilement, assez vite étant très court, mais ne donne pas forcément envie de lire d'autres livres de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          70
il y a le deuil de mourir lorsqu'on n'a pas vécu. C'est celui que raconte Camille Laurens. Touchant et poignant. Un livre qui est une plaquette d'émotions.
Commenter  J’apprécie          70
Récit très sobre d'un deuil, celui du premier enfant de la narratrice-auteur, mort quelques heures après sa naissance, la douleur, le deuil sans fin, "demain sans limites", les médecins hautains et dénués d'empathie. Quatre étapes : souffrir, comprendre, vivre et écrire.
Commenter  J’apprécie          50
Un témoignage littéraire. Ecriture de la douleur, afin de faire exister une perte dont la réalité est presque déniée par une partie de l'entourage. Il faut que la perte soit inscrite et reconnue comme telle pour que le deuil puisse un jour s'effectuer.
Commenter  J’apprécie          50
Livre très sombre et à la fois empli de colère, de tristesse, de questions et de volonté.
J'ai traversé le livre en étant tendue du début à la fin.
Ce livre ne laisse pas indemne. en tout cas pas moi.
Vite lu mais inoubliable...
Un sentiment d'injustice, de " je m'en foutisme" du corps médical.
Difficile .
Commenter  J’apprécie          40
Philippe, le fils aîné de Camille Laurens est décédé quelque heures après sa naissance. Si la première partie « Souffrir » décrit les beaux moments de la grossesse et de l'attente, amères à la lueur du destin par nous connu, la suite « Comprendre » est surtout un pamphlet de récrimination contre l'accoucheur incompétent et négligent (copies du dossier médical et de l'expertise à l'appui) et l'entourage globalement maladroit à l'exception de quelques amis « courageux ». puis la troisième partie « Ecrire » , c'est l'écriture pour faire « survivre » l'enfant.
je comprends tout à fait le besoin de Camille Laurens en tant qu'écrivain de jeter (car c'est plus souvent jeter qu'écrire) cette histoire sur le papier, et en tant que femme de hurler cette cruelle ignominie à la face du public. Il ressort bien évidemment de cette lecture une impression d'horreur, de révolte et de malheur auxquels le lecteur, comme la lectrice ne sauraient échapper.
Dire que c'est un bon livre est sans doute autre chose, à laquelle je ne puis me résoudre, même si je n'aime pas tirer sur les ambulances. C'est pour l'essentiel un acte de dénonciation, qu'on peut considérer comme salutaire (encore que...), peut-être même de vengeance, mais cela n' a qu'un lointain rapport avec la littérature.

Quant à la polémique Laurens-Darrieusecq à propos de Tom est mort elle ne peut être comprise par l'observateur non impliqué que comme l'expression de l'ampleur de la déchirure de Camille Laurens.
Commenter  J’apprécie          35
Court récit qui vient dire la douleur de la mort d'un enfant, juste après sa naissance, entrecroisé avec des extraits de textes médicaux qui exposent la réalité médicale de cet événement douloureux. le style est sobre et précis. C'est un texte qui se lit vite, et qu'il va peut-être me falloir relire pour en approfondir la densité.
Commenter  J’apprécie          20
"J'écris pour desserer cette douleur d'amour...J'écris pour que tu vives." "SOUFFRIR/COMPRENDRE/VIVRE/ÉCRIRE "4 chapitres pour dire  ce malheur inconsolable de perdre en accouchant son 1er enfant, à cause de l'incompétence avéré d'un gynécologue. Écrire, ici est un cri. Intime, autobiographique

Ce livre Philippe de Camille Laurens rejoint ma bibliothèque. Lu comme une continuité, de Fille,son dernier livre sur sa vie de femme, dans lequel l'écrivaine parlait sur ce drame de la mort de son enfant qui aurait pu être évitée.Jamais d'opinions++,simplement dire en pesant tout grâce aux mots
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (188) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}