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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ascension et décadence d'un mannequin-starlette dans les années 80, sur fond d'apparition du sida. Un bon roman contemporain, qui parlera à ceux qui ont vécu cette période, une fiction fortement shootée, grandement alcoolisée, largement dénudée. Les aventures de l'héroïne (c'est le mot) s'inscrivent dans les méandres d'une époque révolue mais, au fond, pas si ancienne (les Bains Douches... la Cinq de Berlusconi ...). A lire, ne serait-ce que pour le style maîtrisé, sinueux et fleuri de l'auteur que, personnellement, je découvre (la longueur des phrases ne rebutera pas les lecteurs de Proust).
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Dans les années 1980, Nicole, une jeune Clermontoise qui souhaite forcer le destin en comptant sur son physique avantageux, part à l'aventure à Paris et devient Nicky Soxy. Elle pose d'abord pour des photos sexy dans « Dreamgirls », puis pour un photographe moins scrupuleux et pour une publicité de crème dépilatoire, à chaque fois avec une impudeur totale. L'intérêt de ce roman tient surtout dans la description de l'évolution des moeurs qui autorisent une plus grande banalisation de la représentation des corps (surtout féminins) et dans la verve faconde de l'auteur qui nous réjouit par son écriture descriptive, humoristique et n'hésitant pas à recourir à l'imparfait du subjonctif pour grossir le trait. Nicky et les autres personnages incarnent parfaitement le sujet de cette narration vivante, décomplexée reflétant une époque où la femme objet se révèle.
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« Une fille de rêve » retrace le parcours de Nicole Sauxilange qui arrive à Paris dans les années 1980 depuis son Auvergne natale. Son objectif est clair et simple, devenir célèbre. Son seul souci, c'est qu'elle n'a aucun talent particulier. de photos publicitaires « sensuelles » en publicités en passant par la participation à des émissions de divertissement de moins en moins habillée, elle va tenter à tout prix de demeurer dans la lumière des projecteurs.

« Une fille de rêve » m'a laissé une impression tellement contrastée qu'au moment d'écrire cette critique, il m'est apparu difficile de le classer parmi les livres que j'ai aimés ou ceux qui que j‘aurai vite oubliés. La première réflexion que je me suis faite a concerné le style de l'auteur, défini selon la quatrième de couverture comme « délicieusement raffinée », et qui m'a crispé d'un bout à l'autre du roman. Les phrases bardées de mots complexes ou inventés qui s'étalent sur une demi-page pour ne rien sembler exprimer ou les descriptions d'une chaise de bureau sur six lignes représentent pour moi « l'émolliente vacuité » (pour paraphraser l'auteur) de la narration et ont tendance à me perdre en chemin. Mais nul doute que les phrases finement ciselées et pleines d'érudition d'Éric Laurrent sauront trouver leur public.

L'intrigue de son côté est très intéressante et bien menée. Elle nous entraîne dans un cadre extrêmement réaliste quant à ses acteurs, à son cadre et à ses références, qui correspondent tous à des éléments véridiques de l'époque. Ce qui fait qu'à plusieurs reprises, je me suis senti comme pris de vertige en me demandant où s'arrêtait la fiction, en me disant que cette Nicole semblait bel et bien avoir existé. Celle-ci justement est très réussie et attachante, en « Nana » des temps modernes terrorisée par l'idée de disparaître et de retomber dans l'anonymat. Sa célébrité en dehors de tout talent particulier en faisant une précurseuse des éphémères célébrités que l'ère de la télé-réalité a pu faire émerger.

En bref, un livre très réussi mais alourdi par un style et une écriture un peu trop recherchés et étouffants à mon goût.
Lien : https://instagram.com/Mangeu..
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La quatrièeme de couverture annonce une nouvelle "Nana" ? Qui est-elle, alors?
Née à Clermont-Ferrand au début des années 60, Nicole Saxifrage sera tout juste majeure au début du roman.
Les fans de l'auteur ont fait sa connaissance lors du précédent roman d'Éric Laurrent: "Un beau début".
Si son visage est juvénile, il contraste toutefois avec la "maturité de ses formes". Nicole veut en user pour devenir une célèbre starlette sans trop se fatiguer.

Elle monte donc à Paris pour forcer la porte du magazine de charme "Dreamgirls" où elle fera ses débuts en dévoilant ses atouts sous le pseudonyme de "Nicky Soxy". Sans dévoiler son histoire, elle connaîtra des hauts et des bas, des joies et des peines. Elle aura de véritables amours : "Futile et ignorante", elle attire les hommes (souvent "cérébraux et cultivés") sans qu'ils sachent vraiment pourquoi.

J'ai particulièrement apprécié la description de "ce monde de la nuit où les excès usent les organismes plus vite que partout ailleurs et souvent même les tue prématurément.", où le sucre est remplacé par une autre poudre blanche dans les sucriers... J'ai été curieux de découvrir cet auteur apparemment caractérisé par un style où il cherche à être juste en utilisant le bon mot de la langue française qui en est si riche (nécessitant la compagnie d'un dictionnaire), ce qui devient cependant pénible par moment.
Si j'ai apprécié au début du récit les parenthèses dans les parenthèses, les cascades d'imparfait du subjectif, je m'en suis parfois agacé par la suite. de nombreux traits d'humour allègent quand même le tout.
Même si ce livre est surprenant dans sa forme, il m'a fait passer un bon moment de lecture en cette fin d'été
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L'ascension puis la chute d'une jeune mannequin starlette dans les années 80 écumant les lieux branchés, dont les fameux Bains Douches, fréquentant des gens alcoolisés et shootés, riches pour la plupart.

Une histoire assez classique, déjà lu, déjà vu, rien de bien surprenant.

Je n'ai pas éprouvé de sympathie ou d'émotion pour cette jeune femme pourtant bien malmenée et exploitée par les hommes.
Femme objet durant toute sa courte vie, femme objet de l'auteur qui ne lui donne jamais la parole (ce parti pris m'a gênée).

J'ai découvert en même temps l'écriture d'Eric Laurrent très travaillée, sophistiquée à outrance aux phrases très longues entrecoupées de parenthèses et de digressions.

En résumé, un livre auquel je n'ai pas adhéré, qui manque de chair (jeu de mot facile j'en conviens). Une lecture qui, au final, m'a ennuyée.

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