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EAN : 9782351182482
290 pages
Almora (24/04/2015)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Une introduction à la perfection innée de notre esprit. Destiné au grand public, ce livre est une introduction claire aux profonds enseignements et aux pratiques de la Grande Perfection (le dzogchen ou ati yoga), qui est l′enseignement ultime de l′école nyingma du bouddhisme tibétain. Le livre présente aussi les principaux maîtres de cette tradition encore vivante. Le dzogchen est une voie directe qui prend pour point de départ le but même à atteindre : ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un livre accessible pour comprendre les principes du Dzogchen

Nota Bene : Recension en hommage à Serge Zaludkowski alias Sönam, disciple du Dzogchen qui a beaucoup oeuvré pour le Dharma en France.
Il a publié « le bouddhisme tibétain » chez Almora dans la même collection.

Les formidables éditions Almora, un éditeur que je suis attentivement, ont eu l'idée de sortir des formats poche sous la collection « Spiritualités pratiques ».
Et ils ont eu la bonne idée d'en sortir un sur le Dzogchen.
le Dzogchen est mal connu en France, bien qu'il soit le plus vigoureux des bouddhismes tibétains de France.
C'est donc l'occasion de s'initier via la lecture de ce petit livre.
J'ai plusieurs ouvrages sur ce type de bouddhisme, troublement proche du Zen (avec aussi ses divergences), mais j'ai acheté ce livre afin d'avoir vraiment quelque de clair sur le Dzogchen.

Les deux auteures, pratiquantes du Dzogchen depuis des décennies et disciples de Chögyal Namkhai Norbu (ChNN – qui préface le livre), savent donc de quoi elles parlent.
Elles ont organisé rigoureusement le texte à la manière d'un maître Dzogchen, car les tibétains suivent des « protocoles » lorqu'ils écrivent leurs livres. Cela est dû à la formation monastique. Je vous invite à comparer des ouvrages de gueshé par exemple pour le déceler.
Tout comme leur maître, les auteures exposent avec didactique, rhétorique et logique la doctrine Dzogchen, bien conscientes qu'elles écrivent pour sensibiliser le public à « la Grande Perfection ».

Selon ChNN, « le Dzogchen est la connaissance de la condition réelle de l'individu ».
Il expose très justement dans cet ouvrage ce qu'est le Dzogchen, avant de confier les développements aux auteures.
Ce livre, qui contient pas mal de citations afin d'asseoir son propos, se veut un ouvrage important dans la compréhension du Dzogchen offerte au public.
Il est plutôt complet sur ce que le public peut apprendre sur le Dzogchen – car pour le reste, il faudra passer par la rencontre avec un maître, être initié, écouté les enseignements.
Je vous le conseille donc, car je ne crois pas qu'il existe des quantités astronomiques de tels introductions au Dzogchen.

Je vous donne une dernière citation, page 51 (les amateurs de Zen aimeront !) :
« le Dzogpa Chenpo est la voie de l'absorption lumineuse, l'essence du sens ultime et définitif,
Le pinacle des enseignements des soutras et des tantras :
C'est la signification des instructions sur l'approche directe
De la nature ultime, l'essence-de-Bouddha telle qu'elle est« .
Longchenpa.

N'oublions pas que Kalou Rinpoché et le XIVème Dalaï-Lama disent, à l'instar de Ramakrishna, que toutes les traditions spirituelles ont les mêmes bases.
Le Dzogchen est, pour moi, la branche du bouddhisme tibétain la plus intéressante. Je vous en reparlerai donc.

Bonne lecture !

Zui Ho
Lien : https://livresbouddhistes.wo..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Garab Dorjé mourut en dissolvant son corps en un grand nuage d’éclatante lumière arc-en-ciel, accompagné de tremblements de terre et de sons miraculeux. De désespoir, Manjushrimitra appela son maître bien-aimé: « Si la lumière qu’est notre maître est éteinte, qui donc dissipera les ténèbres de ce monde?[v] » À cet instant, la main droite de Garab Dorjé apparut, tenant un coffret d’or qui émettait des sons terrifiants et qui fit trois fois le tour de Manjushrimitra avant d’atterrir dans la paume de sa main droite. Ce coffret contenait « un sceau pressé de lapis lazuli liquide sur une conque-trompette aux cinq joyaux qui marquait le rythme[vi] » de l’importance du testament de Garab Dorjé, Frapper l’essence en trois mots (Tsig sum ned dag), que l’on considère comme l’essence des enseignements dzogchen. Voyant cela, Manjushrimitra atteignit immédiatement une réalisation identique à celle de Garab Dorjé, son esprit se fondant complètement dans l’esprit de sagesse de son maître.
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La naissance de Garab Dorjé fut miraculeuse. Sa mère était la princesse Sudharma, fille du roi Uparadja et de la reine Alokabhashvati d’Oddiyana. Elle avait une grande compassion et une immense vertu. C’était une nonne, qui vivait entourée de cinq cents autres nonnes et gardait parfaitement ses vœux. Un jour, elle eut une vision dans laquelle tous les Bouddhas envoyaient des rayons de lumière qui se transformaient en soleil et en lune et entraient en elle par le sommet de sa tête et par la plante de ses pieds. Le jour suivant, Vajrapani[1], le Seigneur des Secrets qui avait revêtu la forme d’un cygne, la toucha par trois fois au cœur avec son bec. Puis, sous la forme de la syllabe germe HUM qui représente l’esprit de tous les Bouddhas, il se fondit en elle. Bien qu’elle ne manifestât aucun signe de grossesse, neuf mois plus tard, « un étincelant vajra à neuf branches jaillit de son cœur. Il disparut ensuite, laissant à sa place un enfant doté des marques majeures et des signes mineurs de la bouddhéité, tenant dans la main droite un vajra et une baguette en matière précieuse dans la main gauche. Il récitait les vers [tirés de L’espace total de Vajrasattva] qui commençaient par: « Vajrasattva, vaste comme l’est le ciel... »
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Non-né, mais continuant sans interruption,
Ni allant, ni venant, omniprésent,
Dharma suprême,
Espace immuable, sans définition,
S’auto-libérant spontanément -
État parfaitement non obstrué -
Manifeste depuis des temps sans commencement,
Auto-créé, sans localisation,
Sans rien de négatif à rejeter
Et rien de positif à accepter,
Espace infini, omnipénétrant,
Immense et sans limite, sans entrave,
Sans même rien qu’il faille dissoudre
Ou dont il faudrait se libérer,
Manifeste au-delà de l’espace et du temps,
Existant dès l’origine..

Namkhai Norbu
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Garab Dorjé enseigna « le sens ultime des enseignements du Bouddha (...) centré sur la reconnaissance de la véritable nature de l’existence qui est au-delà du principe de cause et d’effet et ne peut être atteint que grâce au chemin sans effort, caractéristique du dzogchen Atiyoga[iv] ». Après avoir réalisé tous les tantras racine du dzogchen, il se mit à enseigner le dzogchen à un petit nombre de disciples. Puis, après avoir passé trente-deux ans en retraite solitaire, il transmit les enseignements du dzogchen à un grand nombre de dakinis et de disciples humains dans le cimetière de Shitavana, et se manifesta de toutes sortes de manières miraculeuses par la lumière. Son principal disciple fut Manjushrimitra, à qui il enseigna pendant soixante-quinze ans.
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Comme elle était vierge, la princesse Sudharma eut honte d’avoir enfanté. Craignant que son enfant soit un esprit maléfique, elle le cacha dans une fosse à cendres, mais des sons et des lumières émanaient de la fosse. Après trois jours, elle y retourna et trouva son enfant si rayonnant et radieux qu’elle fondit en larmes! Réalisant qu’il s’agissait certainement d’un être spécial puisqu’il était toujours en vie, elle le lava avec du lait et de l’eau et l’emmaillota dans un tissu de soie blanche. Puis elle l’amena publiquement au palais. Là, l’enfant fut attentivement examiné par un Brahmine qui déclara qu’il était « celui qui détiendrait les enseignements du véhicule suprême ».
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