Quelques jours avant Noël, au large de de Fjällbacka en Suède. Ruben le patriarche réunit enfants et petits-enfants pour une réunion de famille à laquelle participe Martin, policier de son état et compagnon de Lisette une des petites-filles de Ruben. Accueilli à sa descente de bateau par Börje homme à tout faire, majordome, cuisinier et plus, il est présenté par Lisette à tout le monde avant de passer à table. Tout irait pour le mieux si le grand-père, après avoir tancé vertement chacun et chacune, ne s'effondrait quasiment le nez dans son assiette. Très vite, Martin décèle une odeur d'amande amère dans son verre, Ruben vient d'être assassiné.
L'enquête pourrait être menée rapidement par la police mais une tempête de neige interdisant toute communication avec le continent, c'est Martin qui va devoir s'en charger.
Commence alors un huis-clos qui n'est pas sans rappeler « le crime de l'Orient-Express » mâtiné de « Dix petits nègres », de qui vous savez... Distillant les portraits de chaque personnage à travers les interrogatoires croisés, les réactions épidermiques, les secrets inavouables qui finissent par remonter, les affaires d'argent,
Camilla Läckberg s'amuse à nous faire préférer untel ou une autre comme potentiel coupable, et ce d'autant qu'une deuxième mort violente intervient au milieu de la tempête.
À l'inverse d'Hercule Poirot, toujours posé et imperturbable, Martin essaye de gérer ses émotions et semble perdu au milieu de ses hypothèses improbables et des indices inexplicables, il lui faudra attendre les dernières minutes pour résoudre les mystères de l'île meurtrière.
Un très bon petit roman sans prétention, qui ravira les amateurs du genre, peut-être moins ceux qui auront découvert la vérité, mais est-ce la bonne ?