Là, sur les rochers de Badholmen, en train de regarder le petit bourg couvert de neige, Erica se demande quels secrets y couvaient.
Francine excluait Henrik, mais personne ne peut être tout à fait sûr de ce qui se passe dans la chambre à coucher des autres, et Erica comptait encore cela comme une possibilité.
Maintenant, une tranquilité paisible planait sur le petit bourg et elle pouvait presque imaginer qu'il dormait. En même temps, elle savait que c'était une tranquilité trompeuse. Ici comme partout ailleurs, les facettes malveillantes des hommes étaient à l'affût sous la surface. Elle en avait vu pas mal à Stockholm, mais Erica se disait qu'ici cela devenait peut-être plus dangereux. La haine, la jalousie, l'avidité et la vengeance, tout était enfoui sous un seul grand couvercle produit par le "qu'en-dira-t-on?". Toute la vilenie, la petitesse et la méchanceté fermentaient en toute quiétude sous une façade qui se devait d'être toujours impeccable. Là, sur les rochers de Badholmen, en train de regarder le petit bourg couvert de neige, Erica se demanda quels secrets y couvaient. p.389.
Il prit doucement une mèche de ses cheveux et la réchauffa entre ses doigts. De petits cristaux de glace fondirent et mouillèrent ses paumes. Doucement il lécha l'eau.
Aujourd’hui était le premier jour du reste de sa vie.
Les mères, toujours les mêmes, vous savez. C'est ça, leur boulot, penser du bien de leurs enfants.
Les enquêtes sur les meurtres sont une affaire de personnages.
Heureusement que les oreilles étaient là pour l'arrêter, pensa Patrick, sinon le sourire aurait fait le tour de sa tête.
L'espoir était la dernière chose qui disparaissait et, d'une façon ou d'une autre, elle avait malgré tout pensé que tout allait s'arranger. Fût-ce par miracle. Sauf que les miracles n'existent pas. Pas plus que l'espoir. La seule chose qui restait maintenant était le désespoir, et un tas de photos jaunies.
C'était comme si l'habitude de boire du café l'aidait à garder une prise sur la réalité.