très bon polar qui renoue avec les meilleurs de Lackberg : la princesse des glaces et l'enfant allemand. Palpitant, sur fond historique. très bonne lecture
L'amour, c'était pour les fous, un luxe qu'une femme dans sa situation ne pouvait pas s'offrir.
Tôt ou tard, tout le monde devait répondre de ses actes.
Ils s'étaient imaginé pouvoir surmonter le deuil en se lançant dans les travaux de rénovation. Ni l'un ni l'autre n'était sûr que ce soit une très bonne idée, mais ils n'avaient pas beaucoup d'autre options. A part abandonner et se laisser lentement dépérir.
Leur vie était tellement fantastique et confortable. Ils mangeaient et buvaient bien et beaucoup, ils dansaient, chantaient et riaient jusqu’à l’aube. Elle aurait voulu avoir une vie comme la leur, mais pour l’instant elle était juste autorisée à passer un petit moment auprès de ces gens riches et heureux et à les servir.
Il s'arrêta devant la desserte du salon, qui tenait lieu de bar, et se servit un whisky. un Mackmyra preludium, à près de cinque mille couronnes la bouteille. Il ne lui serait jamais venu à l'idée de boire un whisky de qualité inférieure. Le jour om il serait obligé de se contenter d'un Jim Beam, il pourrait tout aussi ben prendre le vieux Luger de son père et se tirer une balle dans la tête.
[...]
Percy but une large rasade de whisky. La vie lui avait appris que la honte paraissait plus diluée dans du whisky de marque.
Dans un moment de faiblesse, l'idée de vengeance lui avait traversé l'esprit, mais il l'avait écarté presque immédiatement. Il savait par expérience que la vengeance n'apportait rien de bon, seulement davantage de noirceur.
Tôt ou tard, tout le monde devait répondre de ses actes.
[…] cette vieille maison avec tous ses défauts semblait plus en accord avec son état d’esprit. Elle se reconnaissait dans le toit et ses fuites d’eau, dans la chaudière qu’il fallait régulièrement redémarrer à grands coups de pied et dans les fenêtres à courant d’air qui interdisaient de poser une bougie sur leur bord sans qu’elle soit soufflée. Dans son cœur aussi il y avait des courants d’air et des fuites d’eau. Et les bougies qu’elle essayait d’allumer étaient implacablement éteintes. (Ebba)
C'était le danger qui le stimulait,la certitude que la vie pouvait lui être ôtée à tout moment. Le danger lui permettait d’apprécier d'avantage les bonnes choses de la vie.