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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Depuis quelques années, lorsque je suis en vacances, j'essaie dans la mesure du possible de choisir un livre en rapport avec mon lieu de villégiature. Cette année, j'étais en Bretagne et mon choix s'est porté sur Anatole le Braz et son roman « le Gardien du feu ».

le gardien en question s'appelle Goulven Dénès. Il adresse à son supérieur hiérarchique le récit de ses derniers jours à son poste sur le phare de Gorlébella et ce qui l'a poussé au suicide. Ses ennuis commencèrent lorsqu'il rencontra la belle Adèle. Pourtant il fut heureux avec elle ! Jusqu'au jour où il découvrit une bien triste vérité à propos de son épouse…

J'ai littéralement été emballée par ce court roman. Je ne connaissais Anatole le Braz que de nom, ce fut une belle découverte. J'ai admiré la finesse du style, parfois un peu désuet, son pouvoir de suggestion, la construction du récit qui nous immerge dans les profondeurs de cette âme perdue.

Une histoire d'amour, d'adultère et de mort au coeur du Raz de Sein, aussi sauvage et indomptable que ses habitants.
Lien : http://bene31.canalblog.com/..
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Alors, Le Braz, un écrivain régionaliste au goût de chouchen et de crêpes bretonnes au beurre salé ? N'ayez pas peur, ce livre n'est pas écrit en breton mais en bon français, très bon français. Un thriller ? Un roman romantique ? Un roman gothique ? Que sais-je ? Nous y voilà. le pitch comme on dit à la télé qu'il ne faut surtout pas regarder. Nous sommes en 1876. Y'a Goulven Denès, le gars de l'intérieur des terres, le Léonard, le gars de Léon quoi, pas très doué pour la mer...ni pour l'amour. Faute de mieux (sa mère le verrait bien curé !), il s'engage dans la marine marchande avant de finir (oui, finir sera bien le mot de la fin !) gardien de phare. "Une haute silhouette de pierre dressée en plein Raz, dans une solitude éternelle, au milieu d'une mer farouche agitée d'incessants remous et dont les sourires même, les jours de calme, ont quelque chose d'énigmatique et d'inquiétant." le phare de Gorlébella. Et puis y'a Adèle Lézurec, la sirène au front romantique, qui chante et qui lit, Adèle la Trégorroise, la belle de mer, douée pour la vie, douée pour l'amour. Rien ne les assemble, ils ont tout pour ne pas se rencontrer et pourtant ils vont se marier, peut-être s'aimer ? Goulven est amoureux fou (oui, fou sera bien le mot de la fin !). L'Adèle de mer est-elle heureuse près de ce sombre et laborieux Goulven de terre, trop terrien ? de ce livre je ne vais rien vous cacher car vous le saurez dès la première page : Goulven va enfermer dans "son" phare sa belle aimée et son amant (celui qui prend sa relève au phare !). Enfin "soi disant" amant. A vous de juger ! Allez-vous croire sur paroles (?) un perroquet des îles et une vieille bigote superstitieuse ? Ils vont agoniser pendant treize jours. Goulven se suicidera en se jetant du haut du phare. Terrible ! Alors pourquoi lire la suite ? Et bien parce que l'auteur sait nous y conduire avec mers et merveilles. Ce roman est une tempête. Il donne le vertige ! Un coup de coeur...un coup au coeur ! Fortement recommandé ! " Lorsqu'on la contemple en toute sécurité de la chambre d'un phare ou de la maisonnette blanche d'un sémaphore, comme cela, oui, je comprends la mer. Autrement, non ! Paradis des hommes, mais enfer des femmes !...."
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L'issue de cette histoire est évoquée d'emblée par des documents ressurgis des archives ; un fait divers sordide qui s'était joué sur les hauteurs de Gorlébella, ce phare du Purgatoire que nous connaissons mieux comme étant le phare de la Vieille et que nous distinguons, planté comme une flèche dans les eaux tumultueuses du Raz de Sein, au bout de la Pointe du Raz. La fin est donc, d'une certaine manière, connue de nous dès le départ, mais mon intérêt n'a pas fuit pour autant et l'excellence du français d'Anatole le Braz y est pour beaucoup. Sa maîtrise de cette langue est un pur ravissement et son texte se déguste bien plus qu'il se dévore, nous entraînant et nous poussant irrémédiablement à poursuivre.

Les peines de Goulven sont terribles, le mal qui le ronge est atroce et Adèle en fait sa faute et l'accable encore d'avantage. Il est difficile de ne pas en vouloir à Adèle tant elle fait de Goulven la source de tous ses malheurs, alors qu'elle était parfaitement à même de choisir de l'éconduire avant qu'il ne soit « trop tard ». L'accuser ainsi la décharge de ses propres torts au détriment de son époux qui, forgé par les manières jugées rudes des Léonards, se trouve bien incapable d'expliciter clairement ses peurs sans crainte d'être mal compris.

C'est émouvant de le voir ainsi en admiration devant sa belle épouse qui en vient à le mépriser. Sa candeur naïve m'attriste car le sort s'est bien joué de lui. L'auteur nous imprime ses sentiments directement dans le coeur. le pire étant que Goulven se doute bien que quelque chose cloche, mais il éprouve tant de révérence pour sa femme qu'il demeure dans le déni.

Si je ne me languissais pas de la prochaine page comme cela arrive parfois, je ne pouvais me résoudre à abandonner ma lecture tant les mots étaient savamment maniés. L'histoire de Goulven m'a étreint le coeur et j'ai partagé sans peine ses craintes et ses tourments grâce au talent d'Anatole le Braz. Je lirais bien volontiers d'autres oeuvres de sa splendide plume.
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"Une règle de trois, comme on dit !..."
Par ce roman, Anatole LE BRAZ (1859-1926) dirige sur nous un souffle de l'âme finistérienne, sensible et austère, façonnée par les éléments naturels parfois hostiles auxquels elle doit faire face.
Ne recherchez pas l'action mais laissez vous imprégner de l'atmosphère de ce drame fort bien écrit.
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J'ai bien aimé ce roman, même s'il est plus sombre que Les noces noires de Guernaham.Le texte est émaillé de nombreux détails sur la vie quotidienne en Bretagne et dans les phares, ce qui rend le récit très réaliste. On a réellement l'impression de lire le compte rendu d'un fait divers sordide et, même si Anatole le Braz annonce dès les premières lignes qu'on va assister à un drame funeste, le suspense reste entier et la tension de plus en plus insoutenable...
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excellent ! vraiment très bien : l'histoire, romantique comme il faut, et l'écriture ! Phare de la vieille, pointe du Raz et pays Pagan...
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