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Citations sur Retour de service (86)

Après avoir exulté à l'idée d'être le centre de l'univers, on sombre en général dans des sentiments de peur, de culpabilité et de solitude profonde, car dorénavant on ne peut se fier à nul autre qu'à l'ennemi. (p.267)
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Bobo tendance bourgeois-bolchévique. (p.275)
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Mon père demande que vous ne vous fassiez pas remarquer, s'il vous plaît, dit-il.
Une deuxième voiture nous suit, dont je ne vois que les phares. Je promets de ne pas me faire remarquer.
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Un gouvernement conservateur sans majorité composé de bras cassés, un ministre des Affaires étrangères d'une ignorance crasse que Je suis supposé servir, les travaillistes aux pâquerettes aussi, le délire absolu du Brexit..."
Je m'interromps. Moi aussi, J'ai des sentiments. Que mon silence indigné lui fasse comprendre le reste.
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Notre premier match du lundi ne part pas sous d’aussi bons auspices que le laisserait penser après coup notre bel historique. Je suis un homme ponctuel (maladivement ponctuel, d’après Steff). Pour ce rendez-vous fixé trois bonnes semaines plus tôt, Ed arrive essoufflé avec moins de trois minutes d’avance, vêtu d’un costume froissé, équipé de pinces à vélo aux chevilles et armé d’une mallette en similicuir. Il est d’une humeur exécrable.
N’oubliez pas que je ne l’ai vu qu’une fois, en tenue de badminton. N’oubliez pas non plus qu’il a une bonne vingtaine d’années de moins que moi, qu’il m’a lancé un défi à moi, le champion du club, sous le regard de mes camarades et que je l’ai relevé entre autres pour lui éviter de perdre la face. Notez également que j’ai passé la matinée à conduire mes premiers entretiens avec deux des agents les moins prometteurs et les moins productifs de Giles, deux femmes en l’occurrence, qui n’apprécient pas du tout ce changement de supérieur pour des raisons évidentes ; mon heure du déjeuner à remonter le moral de Prue, qui a reçu un mail désagréable de Steff exigeant que son portable, oublié sur la table de l’entrée, lui soit envoyé en recommandé à une adresse inconnue aux bons soins de Juno (c’est qui, Juno ?) ; et mon après-midi à expurger des commentaires gratuits sur le style de vie dépravé d’Orson alors que j’ai déjà demandé deux fois à Florence de les supprimer.
Enfin, n’oubliez pas que, au moment où Ed arrive dans le vestiaire tel un fugitif en cavale, cela fait dix minutes que je m’impatiente, déjà en tenue, les yeux rivés sur la pendule. Il commence à se déshabiller en marmonnant des propos à peine intelligibles sur « ce putain de chauffeur de camion allergique aux cyclistes » qui l’aurait insulté au feu rouge et sur ses employeurs, qui l’ont « gardé plus tard sans aucune raison, ces cons », ce à quoi je ne peux guère répondre que « c’est moche » avant de m’asseoir sur le banc pour observer dans le miroir la suite de ce processus chaotique.
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A mon travail, il est impératif de n’avoir aucune opinion franche sur aucun sujet, sinon on se fait traiter en lépreux. […], je pourrais vous citer plein d’autres endroits où les gens n’aiment pas entendre les vérités qui fâchent, du moins venant de moi. Même quand ils se disent défenseurs de la démocratie à l’occidentale, ils préfèrent se la couler douce plutôt que de se comporter en opposants responsables à l’ennemi fasciste en progression. » p 67 a – 9
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Un dernier mot sur ce que le badminton représentait pour Ed (et représente pour moi, d’ailleurs). Les non-pratiquants y voient une version soft du squash adaptée aux hommes en surpoids qui redoutent la crise cardiaque. Pour les adeptes, c’est le seul et unique sport qui existe. Le squash, c’est un jeu de massacre. Le badminton, c’est la subtilité, de la patience, de la vitesse, des remontées impensables. C’est planifier sa prochaine attaque surprise pendant que le volant décrit tranquillement son arc. Contrairement au squash, le badminton transcende les distinctions de classe. » p 74 a 6
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Une peine de cœur ? Je me rappelle ses larmes solitaires, que j’ai vues sans le lui dire. Ou bien s’agirait-il de ce que les psys du Bureau appellent le syndrome du vase qui déborde, quand les choses dont on n’a pas le droit de parler prennent soudain plus de volume que celles dont a le droit de parler et qu’on se laisse un moment submerger par le trop-plein ? p 97 a – 11
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Un patriote qui défend quoi ? Facebook ? Les start-up du Net ? Le réchauffement climatique ? Des corporations tellement énormes qu’elles pourraient dévorer ton petit pays tout cassé en une seule bouchée ? » p 154 a 6
« Tu sais ce que c’est Trump ?
- Dis-moi.
-C’est le nettoyeur des chiottes de Poutine. Il fait tout ce que le petit Vlad ne peut pas faire lui-même : il pisse sur l'unité européenne, il pisse sur les droits de l'homme, il pisse sur l'OTAN. Il nous assure que la Crimée et l’Ukraine appartiennent au Saint-Empire russe, que le Moyen-Orient appartient aux Juifs et aux Saoudiens, et merde à l’ordre mondial ! Et vous, les Britiches, vous faites quoi ? Vous lui taillez une pipe et vous l’invitez à boire le thé avec la reine. Vous prenez notre argent sale et vous le lavez pour nous. Vous nous accueillez uniquement si on a assez d’envergure en tant qu’escrocs. » p 154 a -4
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Le problème avec Trump, c’et qu’il est né chef de gang. Il a été élevé dans le but ultime de foutre en l’air la société civile par tous les moyens, pas d’en faire partie. » p 240 a 9
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