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sur 165 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
John le Carré est un des écrivains dont, jusqu'à présent, aucun livre ne m'a déçu. S'il le fallait, je pourrais malgré tout les ranger crescendo en fonction des qualités que je leur prête. Dans ce cas, ce dernier opus serait dans les 2 ou 3 derniers. Sans atteindre, selon moi, le sommet que constitue « La taupe » (ou peut-être même « L'espion qui venait du froid »), c'est un très grand cru que nous donne le Carré. Dans son récit, construit avec une maestria impressionnante et une plus grande concision que ses livres précédents, nous assistons à l'assemblage des pièces d'un puzzle qui présentera au final les tenants et aboutissants d'une opération qui visait à la prise d'un terroriste, opération menée par des soldats anglais aidés de forces américaines et de « contracteurs » privés (car depuis les guerres du Golfe particulièrement, la guerre, les barbouzeries et autres coups tordus se sont largement privatisés, constituant un business forcément très lucratif), avec la coopération, cachée au public, du pouvoir politique. Il nous livre avec précision et concision (pas antinomiques chez le Carré) des portraits incisifs de certains hauts dirigeants ou fonctionnaires du Foreign Office pour lesquels il n'a aucune sympathie ou complaisance, et les dialogues sont particulièrement brillants. Ce roman (comme beaucoup d'autres de cet auteur d'ailleurs) concerne beaucoup plus la politique (et ses arrière-cuisines d'où proviennent des odeurs particulièrement nauséabondes) et la démocratie que les activités d'espionnage qui sont toujours présentées comme centrales lorsqu'on évoque John le Carré, ce qui entraîne la déception de ceux qui attendent des jamesbonderies (par exemple).
Le plaisir et l'intérêt que j'ai pris à cette lecture se sont trouvés renforcés par l'actualité internationale qui lui ont donné une saveur particulière : visite (en solitaire, pas un seul haut-fonctionnaire ou conseiller pour l'accompagner) du Premier ministre britannique au Groupe Bilderberg, affaire du programme américain PRISM dont les services d'espionnage britanniques ont utilisé des données, interventions de le Carré en public ou dans la presse où il a exprimé -entre autre- la nécessité de faire cesser la main mise des services secrets dans la vie politique britannique.
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Paul, alias Kit Probyn, novice en terme d'espionnage, se voit confier une mission sensible : celle de surveiller l'enlèvement d'un dangereux marchand d'armes.
En parallèle, Toby travaille pour Quinn, le commanditaire de la mission. Il a des doutes sur son chef, prend ses précautions et patiente.
Tout bascule lorsque les protagonistes apprennent que lors de cette mission une innocente jeune femme et sa fille ont été tués. Comment vont ils faire pour rétablir la vérité? Est ce qu'au moins auront ils la possibilité de le faire?

Le début m'a paru long et j'ai eu un petit mal à "rentrer dedans", un pluralité de personnage sans lien entre eux m'a perdu .... jusqu'à ce que l'action commence. Et là j'avoue n'avoir pas pu m'arrêter de lire.

Une bonne découverte recommandée par Tedofkiller que je remercie beaucoup.
Une très bonne surprise.
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John le Carré est un des écrivains dont, jusqu'à présent, aucun livre ne m'a déçu. S'il le fallait, je pourrais malgré tout les ranger crescendo en fonction des qualités que je leur prête. Dans ce cas, ce dernier opus serait dans les 2 ou 3 derniers. Sans atteindre, selon moi, le sommet que constitue « La taupe » (ou peut-être même « L'espion qui venait du froid »), c'est un très grand cru que nous donne le Carré. Dans son récit, construit avec une maestria impressionnante et une plus grande concision que ses livres précédents, nous assistons à l'assemblage des pièces d'un puzzle qui présentera au final les tenants
et aboutissants d'une opération qui visait à la prise d'un terroriste, opération menée par des soldats anglais aidés de forces américaines et de « contracteurs » privés (car depuis les guerres du Golfe particulièrement, la guerre, les barbouzeries et autres coups tordus se sont largement privatisés, constituant un business forcément très lucratif), avec la coopération, cachée au public, du pouvoir politique. Il nous livre avec précision et concision (pas antinomiques chez le Carré) des portraits incisifs de certains hauts dirigeants ou fonctionnaires du Foreign Office pour lesquels il n'a aucune sympathie ou complaisance, et les dialogues sont particulièrement brillants. Ce roman (comme beaucoup d'autres de cet auteur d'ailleurs) concerne beaucoup plus la politique (et ses arrière-cuisines d'où proviennent des odeurs particulièrement nauséabondes) et la démocratie que les activités d'espionnage qui sont toujours présentées comme centrales lorsqu'on évoque John le Carré, ce qui entraîne la déception de ceux qui attendent des jamesbonderies (par exemple).
Le plaisir et l'intérêt que j'ai pris à cette lecture se sont trouvés renforcés par l'actualité internationale et lui ont donné une saveur particulière : visite (en solitaire, pas un seul haut-fonctionnaire ou conseiller pour l'accompagner) du Premier ministre britannique au Groupe Bilderberg, affaire du programme américain PRISM dont les services d'espionnage britanniques ont utilisé des données, interventions de le Carré en public ou dans la presse où il a exprimé -entre autre- la nécessité de faire cesser la main mise des services secrets dans la vie politique britannique.
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Dans la droite ligne de ces précédents romans, excellent à tout point de vue: l'histoire originale, l'écriture parfaite
John le Carré nous plonge dans un scandale d'Etat, où de nouveaux mercenaires de la politique manipulent cyniquement la loyauté et la naïveté de serviteurs de l'Etat, qu'il s'agisse de hauts fonctionnaires ou de soldats
bravo et merci pour cette bonne histoire; complexe et subtile.
J'ai passé un agréable moment en le lisant.

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John le Carré a 82 ans et toujours une imagination, une intelligence et une écriture de jeune homme. Ce dernier opus en fait foi. Il n'a pas son pareil dans le roman d'espionnage passif sans hémoglobine, sans tuerie inutile. C'est pourtant le sujet de ce dernier roman : une bavure du Foreign Office dans une opération des services spéciaux britanniques. Un vieux diplomate embarqué malgré lui dans l'affaire et un jeune plus curieux que d'autres vont dénouer l'écheveau. Comme toujours avec un art de la narration, passant avec une facilité déconcertante de la réflexion et des sentiments des acteurs aux dialogues sans qu'il n'y paraisse. Avec cette qualité énorme d'enquêter dans l'ombre des bureaux, le cossu des clubs, le secret des alcôves, cette sculpture des mots, des discours d'aristocrates britanniques, le talent et le génie géopolitique, John le Carré nous emmène vers un dénouement indécis mais moral. Puisse-t-il demeurer longtemps encore ainsi inspiré.
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Un diplomate, jeune, ambitieux, séduisant, Toby Bell, issu de la classe moyenne, est nommé secrétaire particulier d'un ministre « New labour » du foreign office. Il va mettre à jour une opération ratée, menée par des officines privées financées par l'Etat et qui ont causé la mort d'une mère et de son enfant. Un diplomate transparent, Christophe Probyn, alias Paul, va couvrir l'affaire sans le savoir et va connaître une remarquable fin de carrière agrémentée de la paierie. Mais la conscience morale de Tobby et de Kit va les conduire à demander des explications et à mettre leur vie en danger. Peu d'action mais un travail sur les états d'âme, la psychologie des personnages, leur relation aux autres, à leur passé, à leur déterminisme social, à la responsabilité de leurs actes. Un chef d'oeuvre.
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Ca commence comme un livre plein d'humour, on sourit, puis on se retrouve dans MI-5 mais on sourit encore, nous voilà ensuite dans la campagne anglaise et ses fêtes de village.
Mais le paysage s'assombrit, le lecteur n'a plus envie de sourire, c'est bientôt fini et c'est le meilleur le Carré que j'ai jamais lu.

Seul bémol, c'est trop court mais c'est peut-être pourquoi ce livre est si bon.
La dernière page tournée, les personnages vivent encore dans un coin de la tête et du coeur.
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