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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ok alors je m'échauffe et j'essaye de faire un truc correct. Dans l'ensemble j'ai plutôt apprécié ce roman, et vivant en Bretagne, le coup de flippe a bien été transmis. le côté " information" sur La Hague et toute l'Histoire du nucléaire en France étaient passionnantes. On sent bien le journaliste qui a des choses à nous révéler et il le fait avec perfection puisque je me suis levée de mon canapé complètement outrée.

Un policier infiltre une communauté d'activistes, les Jauniens. La catastrophe ( deux avions percutent La Hague et si vous voulez savoir ce qu'est La Hague, lisez ce roman) oblige le policier à rester, et ils vont devoir survivre dans une zone gravement contaminée. Toute la partie survivaliste me semble réaliste et intéressante. Et j'ai vraiment aimé les petites infos tout au long du roman qui m'ont rendue moins ignare.
Bon alors c'est quoi le problème? Pourquoi je n'ai pas mis 5 étoiles? Pourquoi je juge alors que je ne sais même pas écrire ? Et bien c'est triste mais je ne me suis pas du tout attachée aux personnages. Leur sort m'indiffèrait totalement. Trop de personnages et beaucoup de mal à suivre le fil de leurs allées et venues. Ils sont trois, tout à coup cinq. Et lui il était où, tout à coup il est là, et elle c'est qui déjà, je me perds, etc ... Dommage
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Je remercie tout d'abord les éditions Gallimard (Folio SF) de m'avoir expédié ce roman d'anticipation choisi lors d'une opération masse critique de Babelio.
La quatrième de couverture m'a intéressée. Elle parle d'un roman d'anticipation ultra-documenté dans la France post-catastrophe nucléaire.
Habitant depuis une vingtaine d'années à environ quarante kms de la Hague dans le Cotentin, et n'étant pas du tout renseignée sur les effets à court ou long terme d'une émission plus forte que la normale de la radioactivité du site de Flamanville, je me suis intéressée aux faits énoncés dans ce récit. Il en ressort que finalement, nous, les habitants des environs pas trop proches du site, ne seront pas vraiment sécurisés et que toutes les consignes qui seront diffusées n'auront guère d'impact sur notre santé vis-à-vis des émissions radioactives ou des pluies acides ou de la panique générale qui fera que tout sera pillé et qu'on aura du mal à trouver de quoi boire et manger qui soit exempt de toute contamination. A vrai dire, je le savais déjà intuitivement ayant vu comment cela s'est passé lors de l'épidémie de COVID à ses débuts. Donc, carpe diem, disons plus clairement : « Jouissons de l'instant présent ! ».
Le héros de l'histoire, l'agent infiltré, Jack Banks, a une personnalité assez intéressante. Missionné doublement à Saint-Gildas en Bretagne pour localiser deux anarchistes et aussi empêcher des sabotages à Saint-Nazaire, il se retrouve à vivre en zone interdite et hautement contaminée. Dans la petite communauté de « dissidents » de la Pierre jaune, il se fait des amies et surtout il tombe amoureux, et syndrome de Stockholm ou pas, il finit par s'attacher à tous ces personnages hauts en couleur.
Le style du roman est celui d'un polar car il est très relâché mais aussi par moments journalistique car il donne bien les infos quasiment jour après jour de l'après-catastrophe. La petite communauté se retrouve comme dans une Arche de Noé contemporaine, le blackghost fortement chargé en radioactivité, les pluies acides ont fait qu'ils se calfeutrent dans diverses habitations désertées par leurs occupants ou inoccupées car 73 % des résidences sont secondaires là-bas. Leur principale recherche est nourricière : eau en bouteille et nourriture non contaminée. Il faut bien survivre. Ils maigrissent comme quoi le meilleur régime et le plus efficace reste le jeûne. Vient l'épisode de la confrontation de Jack avec trois chiens, épisode qui tourne mal. Son expression le chien-radiateur tellement il est efflanqué m'a bien plu. Il rêve beaucoup et c'est peut-être dû au Tramadol qu'il avale pour soulager sa douleur.
Beaucoup de réalisme dans ce roman dont quelques scènes peuvent nous paraître soit choquantes, soit osées, soit difficiles à supporter !
Un livre qui se veut être une dystopie car l'accident atomique survient en 2024, soit encore sous le régime macroniste qui fait là aussi preuve d'une grande inefficacité. Beaucoup d'articles journalistiques relatent l'accident avec minutie et je pense que l'auteur a eu plaisir à l'écrire vu qu'il est lui-même journaliste indépendant. Des extraits du blog créé par les dézonistes sont très parlant de l'état de catastrophe non-naturelle car provoquée.
C'est passionnant et je remercie Babelio et l'éditeur pour cet envoi.
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Intéressant, mais...

Geoffrey le Guilcher, journaliste et auteur notamment de Steak Machine, signe avec La Pierre jaune son premier roman.
S'il quitte le champ journalistique pour le romanesque, il borde toutefois son ouvrage d'un avant-propos signant une forte volonté d'ancrage dans le réel.

Le roman part d'un rapport sur le nucléaire français, pointant notamment le site de la Hague comme étant à risque, lui qui se trouve à équidistance de Paris et de Londres. Là où l'affaire se corse un peu plus, c'est que le-dit rapport faisait partie des nombreux documents retrouvés dans les disques-durs de Ben Laden au moment de son élimination.

Ceci étant posé, l'histoire commence. Nous suivons un policier britannique s'infiltrant dans une communauté bretonne, pour une double mission. Une pour son gouvernement, et une en sous-traitance pour le français.

L'action se situe en 2024, et raconte l'après-catastrophe : la réélection d'Emm... euh non, une attaque suicide aéroportée sur La Hague - la perche tendue étant trop tentante.
Le héros et sa communauté d'adoption sont à 300km du site, soit la même distance de celui-ci à Londres et à Paris.
La survie s'organise et le mélange de débrouillardise et d'esprit universitaire des membres de la communauté sera mis à l'épreuve. Ce profil "intellectuel" permet à l'auteur de faire passer tout un tas d'informations par le biais de leurs articles et de leurs tirades pour le groupe.
Les conséquences politiques déployées au fur et à mesure donnent à réfléchir et on sent le travail de Geoffrey le Guilcher. L'analyse est fine et le déroulé des réactions et conséquences politico-sanitaires sonnent tout à fait juste.

J'ai beaucoup aimé la pierre dans le jardin de Pierre Messmer, lors de la scène de "l'exorcisme territorial". Je le connaissais surtout pour le funeste versant africain de sa carrière, mais j'ai ici découvert le reste de son "palmarès".
Une petite friandise en passant !

La lecture se fait sans heurts, et la succession de petits chapitres y participe grandement. Les pages défilent à vitesse grand V et dans une fluidité totale.

Quelques incohérences viennent un peu gâcher l'ensemble. Comment croire que le groupe puisse aussi longtemps échapper aux militaires ?
Cela m'a un peu agacé au fil des pages.

D'une manière générale, je n'ai pas particulièrement accroché aux personnages. X-sos à la limite, m'a fait sourire.
Je n'ai pas du tout aimé le personnage de la chaman, qui m'a annihilé toute possibilité d'intérêt pour cette communauté. Et une certaine scène m'a tout particulièrement déplu.

Au final, un roman intéressant pour son message, réussi dans son aspect politique international, exécuté proprement, mais avec un déficit de passion et de corps pour m'emporter.
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Dans ce livre, l'auteur et directeur de collection chez Goutte d'or, part d'une hypothèse scientifique admise par l'État français : un attentat contre La Hague serait sept fois plus grave que Tchernobyl. Que se passerait-il alors ? Je trouvais l'idée passionnante. Amatrice de dystopies, j'imaginais un roman trépidant dans ce style. Ce n'est pas tout à fait le cas. D'abord le rythme est assez lent et il faut attendre un moment avant de vraiment découvrir le monde en mode survivaliste et catastrophe nucléaire. 

Avant cela on fait la connaissance de l'antipathique Jack, policier anglais. C'est totalement un jugement subjectif. J'ai été très agacée par ses remarques plutôt "très à droite", son jugement sur les personnes au mode de vie hippies et surtout sa vision des femmes, ses remarques sur leur physique et le fait qu'il les reluquent tout le temps (avec ou sans consentement). On rencontre aussi les membres hauts en couleur de la Pierre jaune. Au fur et à mesure de ses interactions, Jack va évoluer et devenir plus agréable à suivre. J'ai aimé toute la partie survivaliste, les descriptions (assez rares) des réactions politiques, l'organisation de la vie, etc. Par contre il y a des scènes un peu wtf dont l'attaque des chiens, la scène des militaires et celles de chamanisme qui tombent un peu comme des cheveux sur la soupe.

Néanmoins, j'avais vraiment envie d'avancer dans ma lecture. le scénario est très crédible, surement grâce à la formation journalistique de l'auteur, mais je pense que le livre oscille trop entre roman et essai et ne m'a pas complètement convaincu. C'est peut-être aussi pour cela que j'ai trouvé certaines scènes pas assez raccord avec l'ambiance générale. Cela m'a en tout cas fait beaucoup réfléchir et je suis contente d'avoir remporté ce livre à la masse critique.
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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Ma quatrième lecture du Prix du roman CEZAM 2022.
J'ai beaucoup apprécié @Bel abîme, et dans un tout autre genre, j'ai également beaucoup apprécié La pierre jaune. L'écriture est fluide et nous sommes tout de suite plongés dans l'action : avec Jack, policier infiltré dans un groupe d'activiste. Je me suis demandé comment l'auteur allait nous tenir jusqu'à la fin, après cet attentat sur La Hague qui arrive dans les premiers chapitres. Et finalement, je ne me suis nullement ennuyé à suivre la petite équipe de « dézonistes » qui décide de rester à Saint-Gildas après ce dramatique évènement qui vient rendre inhabitable la moitié de la France entre autre. J'ai trouvé que cette histoire résonne particulièrement en nous, puisque, dans une moindre mesure, elle fait remonter des souvenirs du « confinement », où lorsque nous sortions, les rues et lieux désertés pouvaient faire penser à une sorte de fin du monde. On a pu parfois apprécier ce nouveau mode de vie imposé, comme si quelqu'un avait appuyé sur le bouton « stop » (ou ralenti) de la vie trépidante moderne. Dans La pierre jaune, l'enjeu est bien sûr tout autre, puisqu'il ne sera plus question d'une vie normale durant plusieurs milliers d'années. Avant ce confinement, j'aurais sûrement lu différemment un roman comme celui-ci, mais aujourd'hui, entre « pandémie et guerre à quelques pas de chez nous », un tel texte résonne différemment. Comme si tout cela pouvait être hélas possible. J'ai parfois refermé le livre en pensant 1/10 ème de seconde que tout cela était vrai : signe pour moi que c'est un bon roman. J'ai apprécié dans cette histoire l'évolution des liens que tissent les Jauniens entre eux, la réflexion sur la capacité de changer dans une vie, sur le pardon aussi. Les petits passages sur la réaction des autorités et du gouvernement sont aussi habilement glissés entre les tranches de survies de nos Jauniens, et cela ne rend pas pesant ce texte. Il n'en faut pas plus pour comprendre les messages que souhaite nous faire passer l'auteur, sur la manipulation des foules par exemple, les faux messages destinés à rassurer sur la maîtrise d'une situation, ou sur la folie humaine.
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Bien que je lis au final peu de romans d'anticipations, dès que l'on m'a parlé de "La Pierre jaune", j'ai eu envie de le lire. le sujet m'intriguait énormément et le côté très documenté faisait que ce roman me faisait de l'oeil. de plus, j'avais déjà lu la biographie non officielle de Luc Besson écrite par Geoffrey le Guilcher donc je restais confiant vis à vis de ce projet.

A l'issue de ma lecture, je suis globalement satisfait même si il y a quand même des petites choses que j'ai aimé plus que d'autres. En fait, le livre se divise à mes yeux en deux parties avec d'un côté cette histoire d'infiltration et de l'autre celle de cette France post-nucléaire.

La partie infiltration est sans doute celle qui m'a le moins convaincu. Cela partait bien pourtant mais très vite, j'ai eu du mal à comprendre les motivations de Jack. Sa façon de se détourner de sa mission, ses pensées, ses décisions alors qu'il savait dans quoi il mettait les pieds... J'ai du mal à l'expliquer mais l'évolution du héros central de ce récit n'a pas réussi à me convaincre même si on a envie qu'il s'en sorte. D'une manière générale, tous les personnages ont leurs défauts mais on a de la sympathie pour eux, c'est juste que j'ai trouvé le traitement de leur groupe parfois maladroit voir même caricatural par moment.

En revanche, j'ai énormément aimé la partie "anticipation", celle qui m'a motivé à lire ce livre. Basé sur une documentation réelle et des études qui font froid dans le dos, si je n'ai pas forcément plus accroché que cela à l'évolution des personnages, j'ai adoré le traitement de l'évolution de cette catastrophe. Elle m'ait apparu réaliste et même si certains chiffres de rapports officiels ont été vu à la baisse, on ne peut s'empêcher de penser que l'on est près d'une bombe à retardement.

La précision avec laquelle les événements sont relatés, le côté très documenté et très réaliste de l'ensemble et placé l'intrigue dans un futur très proche (2024, c'est demain ! ) font que l'on ne peut pas rester indifférent. Comme toujours dans ce genre de drames, il est aussi intéressant de voir de quelle façon le danger humain est aussi dangereux (voir davantage) que le danger nucléaire. La catastrophe fait froid dans le dos mais la bêtise humaine contribue pour beaucoup aussi à l'horreur de ce que l'on nous raconte.

Au final, je ne regrette vraiment pas d'avoir découvert "La Pierre jaune". Tout n'est pas parfait pour moi mais c'est une lecture que j'ai énormément apprécié. J'aurais aimé que l'on s'attarde plus sur la catastrophe nucléaire que sur la communauté mais Geoffrey le Guilcher parvient néanmoins à un certain équilibre. Il nous perds pas en cours de route et même pour la partie technique de son récit, on réussit assez facilement à suivre. En revanche, j'ai trouvé la fin un peu bâclé. Peut être aussi parce que j'ai moins accroché à cette communauté de jauniens mais elle m'a paru expéditive tout en me laissant sur ma faim concernant la suite des effets de la catastrophe. Quoiqu'il en soit, ça reste un très bon roman que je pourrais relire avec plaisir.
Lien : https://mrvladdy.blogspot.co..
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Difficile de noter ce livre !
Je dois dire que je ne suis déjà pas fan des ouvrages de science-fiction ou d'anticipation.
Je n'ai pas vraiment accroché au début : les personnages ne me touchaient pas.
Et puis, au fil du récit, les personnages ont pris de la consistance et j'avais hâte de connaître la suite.
Le roman est bien ficelé, les rôles de chacun ainsi que leurs relations sont bien expliqués et leurs interactions sont intéressantes. J'y ai pris goût et ai finalement beaucoup apprécié ce roman post attentat contre l'usine nucléaire de la Hague.

*Sélection prix CEZAM 2022*
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Jack, policier britannique est envoyé en mission d'infiltration dans une équipe d'activistes anarchistes, quand un attentat est perpétré sur le site de la Hague. L'état d'urgence est déclaré, Jack se retrouve coincé dans cette zone sinistrée par la radioactivité.

Un roman d'anticipation qui fait froid dans le dos tellement il est réaliste et documenté, et qui rappelle étrangement cette période de confinement que nous avons vécu ces 2 dernières années.

C'est bien écrit, dynamique mais j'ai trouvé malgré tout certains passages un peu longs, et l'accumulation de catastrophes en plus de la radioactivité un peu lourde. Malgré tout un agréable moment de lecture.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Si vous n'avez pas la moral, que votre écoanxiété touche le plafond et que la peur d'une 3e guerre mondiale vous empêche de dormir... Ne lisez pas ce roman !

On est ici totalement plongé dans le cataclysme nucléaire que vivent les habitants de ce village breton, chaque étape du nuage radioactif est décrit avec ces conséquences. On sent que l'auteur s'est beaucoup renseigné pour nous rendre le récit le plus réaliste possible et c'est réussi ! C'est fascinant, angoissant, sombre et on croise les doigts pour n'avoir jamais à vivre ça ! Un roman de post apocalyptique ? Non un roman apocalyptique car vous vivrez toute la catastrophe en direct !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Un roman saisissant.
Les pages ont défilées les unes après les autres.
Un certain malaise qui emplit au fil de la lecture à l'idée qu'une telle catastrophe puisse survenir.
Personnages très bien travaillés, attachants.
Les détails techniques sur "survivre en temps de crise nucléaire" sont très bien documentés.
A lire !
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