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Citations sur Ric-Rac (68)

On dit "quitter" quand on trouve que "est morte" ça donne trop de chagrin. "Quitter", ça laisse au moins l'espoir de se revoir un jour.
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Sa présence est douce et sucrée comme une fraise sortie de nulle part en plein hiver. C'est ça, elle est rare comme un fruit hors saison. Elle occupe tout l'espace. Elle tamise les lumières. Elle réchauffe les brises trop fraîches. Elle diffuse du pollen quand l'air est saturé d'odeurs lourdes. Elle assourdit les bruits qui ne servent à rien. Depuis qu'elle est là, il fait silence dans la campagne aux alentours.
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- Vous aimez bien le prénom Yves, vous...
- Oui, beaucoup. À toutes les sauces en plus. On en a regroupé là, sur le mur, les Yves qui honorent notre prénom.
- Cette passion, ça a à voir avec saint Yves, le saint patron de la Bretagne ?
- Non. Du tout. Tous les bretons s'appellent pas Yves, si ?
- Non.
- Tous les Yves sont pas bretons, non plus... Yves Saint Laurent, il est pas né dans le pays bigouden, que je sache.
- C'est sûr. C'est qui, lui ?
- Le monsieur avec la blouse ?
- Yves Rocher.
- Ah ? C'est vrai qu'on connaît pas sa tête...
- Il était discret monsieur Rocher. Un ami des plantes vertes et un amoureux des femmes. Un grand homme...
(…)
- Pourquoi pas Yves Klein ?
- Yf qui ?
- Klein. Un artiste peintre. L'inventeur du bleu Klein.
- Connais pas.
- Vous aimez la peinture pourtant, on dirait.
- Oui mais pas trop le bleu.
- Vous aimez l'art naïf ?
- Comme ça...
- Et le cubisme ?
- Je préfère le cubi.
- C'est bien aussi.
- Un verre ?
- Pourquoi pas... on a ramené du Cristal, sinon.
- Ainsi va la vie. Nous, c'est du Pyrex.
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Je cache mon intimité avec ma main libre et en contrejour, dans le carré de la porte, je discerne deux silhouettes ultra-inquiétantes. Mon père n'avait pas menti : on est en plein dans une rencontre du troisième type. La première créature ressemble à un homme et la seconde à une femme. Les deux sont des mélanges entre les personnages de Matrix, Pascal Obispo période "Tombé pour elle" et un mastard chargé de la sécurité personnelle de Poutine. Longs manteaux en cuir noir sur des corps longilignes, un tiers chair, deux tiers os, cheveux peroxydés, peau blanche et lunettes de soleil aux verres bleus.
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Grandes guiboles fines, hanches larges, petit buste avec nichons en baudruche. À aucun moment, elle n'a été jolie. Mal branlée, oui. Jolie, non. Désormais et jusqu'à son dernier jour, par la grâce de ces quelques coups de bistouri, elle aura une dégaine de grande salope.
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Et puis il a un look, mon vieux...Un look...Vu de loin, c'est le chaînon manquant entre un grizzli et Moustaki.
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La femme a la même couche de fond de teint que celle qu'affichent les miss météo dans les mois qui précèdent leur départ en retraite. Ses lèvres sont boursouflées comme si elle était en phase de préparation intensive à un concours de Duck face. Elle trimbale comme une protubérance au niveau de la poitrine. Je ne suis pas super calé sur la question, mais ça sent le nibard en toc. Avant de la rencontrer, j'ignorais qu'on pouvait faire don de son corps à la médecine, de son vivant.
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[Il] me demande si j'aime bien les bouquins. Evidemment que j'aime bien les bouquins. Ce serait bien que ça soit un peu réciproque, d'ailleurs. Dans mon corps de métier - le ballon rond -, quand tu aimes les livres, tu as vite fait de passer pour un avant-centre du 'Michou Sporting Club'. Et puis quand t'as du vocabulaire, tu passes pour un vieux con. Gay, vieux et con : comme ça t'es bien rangé.
Les livres, c'est dément comme ça ne m'a toujours attiré que des emmerdes. Cela dit, ils me permettent de meubler les soirées passées seul par leur faute. Les livres ont quand même ce côté 'renvoi d'ascenseur' assez fair-play.
(p. 181-182)
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A la maison, on a pas de télévision et pas d'Internet. Notre demeure est un château fort et, pour y pénétrer, la pornographie n'a pas encore forcé le pont-levis. Mon père ne me parle quasi pas, alors je le vois mal débarquer, au petit déj, avec sous le bras le sujet de conversation suivant : 'Un père doit parler de ces choses-là à son fils. Assieds-toi, mon Jeanyf, nous allons avoir une discussion d'adultes. Aujourd'hui : de l'art de se polir le chinois.'
Mes potes du foot [quatorze ans] constituent la seule fenêtre ouverte sur le monde du sexe. Autant vous dire que c'est pas folichon. Ni subtil. Ni scientifique. Ni même documenté. On regarde quelques photos sur des portables. Des bouts de film. Ils se font passer pour des explorateurs d'un pays dont nous ignorons tout, alors qu'ils n'ont pas le moindre début de passeport. [...]
En gaudriole, je suis ignare, naïf, béotien. Je suis parfaitement tout ça. Je n'ai aucun mal à le reconnaître. Et encore, ça va mieux... En arrivant il y a deux ans, c'était pire. Un gars du foot m'avait demandé si les filles, ça me faisait bander. Pour moi bander, c'est faire partie d'une bande et si possible d'une bande de potes. Je lui avais répondu que je préférais traîner avec mes copains.
(p. 86-87)
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A la Sourle, si tout le monde est d'accord pour admettre que quand c'est foutu c'est foutu, on reconnaît aisément que l'inverse est aussi vrai...
(p. 124)
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