" When the seagulls follow the trawler, it is because they think sardines will be thrown into the sea."
Cette célèbre citation d'Eric Cantona aurait pu être le titre de ce livre.
En effet, c'est à Canto qu'on doit «
Ric-rac ». Enfin juste le titre, pas le bouquin, même s'il y joue un rôle (dans le bouquin, pas dans le titre… euh… ben si dans le titre aussi, je viens de le dire). Rassurez vous, ce n'est pas un livre sur le foot. Sur la couverture on nous promet : «
Bukowski + le Petit Prince =
Ric Rac » comme ça, ça rassure tout le monde (sauf si on est fan de la poésie de Nabila et des interviews de Ribery retranscrite aux éditions Babel Yo).
Pour tout dire, je me suis identifié aux zéro… pardon, au héro dès la première page. Si vous êtes comme moi, que vous avez quitté Paris et ses merveilles (oui Paris me manque terriblement, ça existe) pour vous retrouver en Bretagne (nananan, je déconne pas, en Bretagne, pour de vrai) dans un coin où il n'y a rien à faire d'autre après 16h30 que d'hésiter entre la corde et l'opinel voir de devenir prozac addict dans le meilleur des cas (en plein mois de… novembre en plus, oui j'ai déconné grave… je sais), bref si vous avez vécu ce genre de truc, vous serez en immersion complète dès le début (juste par rapport au lieu parce que pour le reste… )* .
Jeanyf, ado apprenti footballeur vit dans un endroit qui ne ressemble à rien (et c'est limite insultant pour le « rien »). La Sourle, rien que le nom déjà, c'est l'invitation au voyage… intérieur le voyage.
Un père dépresso artisto colèro déglingo, gentil comme tout, une mère fantôme, un oncle herboriste genre
Rika Zarai sous amphétamines, un cousin qui a vu la vierge, une fiancée bien flippante, des voisins… comment dire… lisez, vous verrez, enfin un environnement ne favorisant pas forcément un enrichissement et un épanouissement personnel serein.
Tout ce petit monde, numéro un ex aequo au concours du plus taré, est attachant comme tout (un indice chez vous, surtout les voisins… nan j'ai rien dit).
Encore une fois, les dialogues d'Arnaud le Guilcher font mouche avec un humour décapant tout comme j'aime. C'est drôle, c'est corrosif, c'est tendre, bourru, affectueux.
Comme dans «
Pile entre deux », j'ai un peu de mal avec la fin mais c'est perso, peut être que je n'ai pas envie de quitter ce bouquin, enfin pas comme ça, pas… je peux pas dire sans déflorer donc … donc je dirai pas pourquoi!
Deuxième lecture de m'sieur le Guilcher et deuxième strike.
Jeu set et match.
*La Bretagne est magnifique même si c'est vrai qu'y arriver en novembre ça craint, mais l'Océan (le luxe à son apogée pour ce qui me concerne) à ma porte, en face de Groix, m'a bien aidé à faire sans « ma Seine » et « ma ville ».
Pardon aux bretons, je déconnais... mais bon... la bretagne... quand même...