AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,2

sur 145 notes
5
7 avis
4
8 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce livre est le cinquième de la saga du cycle de Terremer. Il regroupe 5 contes. Certains antérieurs au premier livre « Le sorcier de Terremer » (Le Trouvier et l'os de la terre)
Le troisième, « Rosenoire et Diamant », est une petite histoire d'amour qui se déroule durant la période de Terremer.
La quatrième, « Dans le grand marais », se déroule pendant la période où Ged est Archimage et enfin le dernier, « Libellule », est le trait d'union vers le dernier volume.

Un livre de transition sans aucun doute.
Commenter  J’apprécie          400
Tout simplement magnifique !

Après avoir lu quatre romans consacrés aux terres et mers magiques de Terremer, il est bon de se plonger un peu dans son histoire. Cela resserre les liens avec ce monde que, finalement, on ne connait encore que superficiellement. Dans ses contes, Ursula le Guin a l'excellente idée de nous le faire visiter avec l'amour qu'elle lui porte. Elle nous sert de guide lors de plusieurs escales. Cela part d'une époque très ancienne, avant la disparition du Roi, alors que les mers et les terres deviennent moins sûres et où même les magiciens prennent goût au pouvoir ; une époque qui voit aussi la création de l'école de mages de Roke par un groupe d'initiés essayant de rétablir l'Équilibre (« le Trouvier »). Un bien pour un mal, un mal pour un bien : les femmes perdent leur droit à s'instruire en magie, avec pour seule raison annoncée la misogynie érigée en loi physique. Le Guin aime montrer l'envers des médailles.
Ce rabaissement de la femme vis-à-vis des matières « nobles » traverse toutes les nouvelles. L'auteure aborde d'autres thèmes, comme la possibilité de choisir une autre voie que la magie – ici la musique – même si l'on a le « don » (« Rosenoire et Diamant ») ou la rédemption suite à l'utilisation abusive de magie pour son intérêt propre (« Dans le Grand Marais »). On retrouve aussi avec plaisir des personnages connus tel Ogion, le mentor de Ged, jeune et silencieux élève d'un maître qui sait écouter la Terre (« Les os de la terre »), ou on découvre des événements à peine ultérieurs au quatrième roman Tehanu ; des événements assez proches d'ailleurs : misogynie de mage, retour de puissance magique chez les femmes et découverte des relations entre humains et dragons (« Libellule »).

La prose d'Ursula le Guin est parfaitement adaptée à la forme courte des contes. Elle chante littéralement, émet comme une musique hypnotique lorsqu'elle prend la voix d'un mage. le sens importe peu – il est même parfois absent et cela me perturbe souvent. Mais il faut lâcher prise et se laisser porter par son courant. Je soupçonne l'auteure de se laisser guider par son écriture plutôt que le contraire. Dans le cycle elle évoque souvent le fait qu'elle découvre le destin de ses héros plutôt qu'elle ne leur impose. Une façon d'écrire qu'il me serait impossible d'adopter, mais qui crée visiblement de beaux fruits.

Les Contes de Terremer sont le Silmarillion du cycle. de tous ceux que j'ai lu, c'est sans conteste mon livre préféré de la série. A voir ce qui m'attend dans le dernier roman et les quelques nouvelles éparses rassemblées dans l'intégrale.
Commenter  J’apprécie          404


Ursula le Guin possède une plume talentueuse et elle est également polyvalente. Dans le cycle de Terremer, on rencontre des histoires et un recueil de nouvelles. Dans le «Conte de Terremer», je suis conquise à nouveau par ses nouvelles différentes et le coeur des personnages qu'elle fait battre sous sa plume.



Dans ce recueil-ci, elle nous offre cinq nouvelles : le trouvier, Rosenoir et Diamant, Les os de la terre, Dans le Grand marais, Libellule.

Quand j'ouvre mon livre, je prends conscience que c'est des nouvelles, je ne sais donc pas à quoi m'attendre. Je crois que c'est différent, d'une nouvelle à un roman. J'avoue que je prends un plaisir à le lire. le recueil de nouvelles contient 441 pages et je confirme que je ne vois pas le temps passer.
Je constate pour vraiment apprécier la lecture, il faut suivre les livres en ordre d'Ursula le Guin. Effectivement, on retrouve les thèmes qui lui tiennent à coeur et on croise des personnages familiers. Dans les «Contes de Terremer», son écriture est riche, puissante et mélodieuse. C'est un peu comme une musique, qui murmure à ton oreille.

Au cours de ma lecture, je retiens des notions qui reviennent et je remarque évidemment : la quête, l'identité, le nom de la personne. Elle amène toujours ses personnages à s'interroger et à se dépasser dans chaque situation. Au travers de chaque récit, c'est comme si le lecteur peut faire sa propre prise de conscience.



Je me considère encore comme une débutante face au monde de la fantasy et j'avoue que lire ce recueil de nouvelles m'apporte du bonheur. C'est comme lire des contes, où on accompagne des héros qui détiennent leur magie. On voit s'ouvrir devant soi, tout un univers où on chemine soit sur la terre, soit en mer, soit en forêt ou soit en monture.
Chaque récit, on fait la connaissance d'un personnage où il nous transporte dans d'autres contrées de Terremer. Il s'y dégage toujours une atmosphère chaleureuse peu importe les défis ou les obstacles à surmonter. Ce qui retient également mon attention, c'est leur demeure, on y retrouve un foyer des fois accueillant ou hostile. On est littéralement subjuguée par l'âme des personnages, ses endroits uniques où ils font de Terremer, un monde enchanté à découvrir.



J'en viens finalement à la question : «Qu'est-ce que j'ai pensé vraiment des nouvelles ? »Je crois que je les ai aimées différemment, elles se lisent goulument, comme lorsqu'on boit un breuvage délicieux. Je peux faire un petit résumé :
- le trouvier : On voit que ça ressemble un peu : «Aux Tombeaux d'Athuan», ça se passe au début sous la terre. C'est intéressant à lire, on voit un autre aspect dans sa nouvelle. Les femmes et les sorcières prennent un peu plus de la place. «Trouvier», le titre prend tout son sens, lorsqu'on lit la nouvelle.
- Rosenoir et Diamant : Diamant est partagé entre sa voie et le désir de son père. Je suis sensible aux deux êtres qui sont liés. J'aime le côté romanesque et tendre de la nouvelle.
- Les os de la terre : On retrouve un personnage connu, qui vient aider le personnage principal. Elle aborde bien le sujet et on voit l'interaction entre l'énergie de la terre et les personnes concernées. C'est bien écrit, c'est triste à la fois émouvant.
- Dans le Grand marais : On fait la connaissance d'un personnage qui veut trouver sa voie. Elle mentionne l'accueil des étrangers et la chaleur d'un foyer. Elle aborde l‘importance du nom, et du respect qui y véhicule. C'est une de mes préférées car elle dégage quelque chose de spéciale. On ressent de la magie, il émane de la bienveillance et de la chaleur humaine. Un petit plus, pour le personnage Émer, elle m'a touchée par sa manière d'être.
- Libellule : Je crois que c'est une nouvelle que j'ai eue de la difficulté à entrer au début. Je ne sais pas pourquoi. C'est un endroit froid, où l'héroïne vit au début et elle ne sait pas qui elle est. L'importance de la quête revient et la place des femmes aussi. Et au fur à mesure qu'on lit, on se laisse imprégner des personnages et du lieu où elle s'installe. J'aime l'évolution et la mise en place des éléments. J'avoue que la finale me surprend.



Je peux alors confirmer qu'en 2016 : Ursula le Guin devient une de mes auteures préférées. C'est une auteure que je ne connaissais pas du tout. Grâce à Bernacho, mon compagnon de lecture, il m'a permis de la découvrir avec le cycle de Terremer. Ursula le Guin sait construire autant un roman qu'une nouvelle. Elle transmet à sa façon à elle, sa fine psychologie, elle fait bien passer les émotions. Dans ce recueil-ci, elle laisse la place aux femmes et aux sorcières, c'est différent, c'est un autre langage.
Pour terminer, je réfère cette écrivaine, c'est des nouvelles qui se lisent avec entrain, elle met du baume au coeur. Il n'y a pas d'horreur, ni de gore, ni d'épouvante, c'est comme des contes où on retrouve la magie, et les histoires se passent dans les contrées de Terremer. Je me rends compte que j'aime beaucoup Tenar mais Ged est également un personnage qui marque. Après tout, c'est avec lui, qu'on débute le cycle. Quel plaisir que je ressens, lorsque je le retrouve.
C'est difficile d'expliquer, ce qu'est Terremer, il suffit de lire le cycle. Lorsqu'on avance, ce qui est merveilleux, c'est qu'on peut faire des liens, avec les autres livres. Elle approche beaucoup de sujets qui peuvent toucher le lecteur.
Lorsqu'on embarque à bord de Terremer, on ne sait jamais sur quel rivage, on va atterrir. Qu'est-ce qu'on va affronter contre climat, qui va être nos alliés et c'est quel ennemi qu'on va avoir sur notre route.



Je ne sais pas, si j'aurais lu par moi-même le cycle de Terremer. J'avoue à deux, c'est beaucoup mieux. Je te remercie Bernacho, c'est une belle découverte pour moi Ursula le Guin. À chaque nouvelle, elle nous donne une qualité dans son écriture, elle sait nous faire rêver, n'est-ce pas là le rôle avant tout d'une écrivaine ? Sur cette dernière citation, je vous laisse, est-ce que vous y croyez au pouvoir de la magie et des pensées ? Alors, allez voguer aussi, sur la belle critique écrite à la manière de Bernacho.
Commenter  J’apprécie          358
Je crois bien ma meilleure lecture du cycle de Terremer jusqu'à présent !

Les « Contes de Terremer » de Ursula K. Le Guin est un magnifique recueil de cinq nouvelles, racontant différentes histoires indépendantes sur l'archipel de Terremer à travers le temps. Ces histoires tournent beaucoup autour de la magie et de l'île de Roke, lieu sacré des grands magiciens.

Conte 1 : le Trouvier
Conte 2 : Rosemoire et Diamant
Conte 3 : Les os de la terre
Conte 4 : Dans le grand marais
Conte 5 : Libellule

Je ne vais pas présenter chacune de ces nouvelles pour en laisser la surprise aux futurs lecteurs. Mais je peux dire en revanche qu'elles m'ont toutes enthousiasmées.

L'écriture y est pour beaucoup, l'auteure excelle toujours autant pour nous immerger dans cet univers plein de magie et de poésie.

Mais ce que j'ai apprécié aussi, ce sont toutes ces références aux volumes précédents. On retrouve des lieux, mais aussi des personnages évoqués dans Terremer et Tehanu qui font sens et lient les différents récits (contes et romans). C'est comme si toutes les pièces d'un puzzle étaient enfin réunies pour nous révéler l'ensemble.

Demeure quand même une ouverture finale sur le dernier conte qui interroge sur l'avenir, et je pense que le quatrième volume du cycle (mais sixième roman), Vent d'Ailleurs, apportera des réponses. En tout cas je l'espère.

Dans son avant-propos, l'auteure dit : « Les cinq contes de ce recueil explorent ou prolongent le monde décrit dans les quatre premiers romans de Terremer. Si chacun forme un récit autonome, mieux vaut les lire avant, et non après, lesdits livres. »
Moi j'ai lu les Contes après. J'ai quand même grandement apprécié, et, vu les raisons que j'ai évoquées plus haut, j'imagine l'effet similaire dans l'autre sens.
Si des lecteurs ont commencé par la lecture des Contes, je suis curieuse de lire leurs avis.

Un autre point positif à cet ouvrage, c'est une carte de l'archipel qui se trouve en début. Très utile car je l'ai consulté à de nombreuses reprises.

Il y a également en fin d'ouvrage une description de Terremer sur ses peuples, ses langues, son histoire, sa magie… J'ai en particulier beaucoup apprécié le récit sur le dernier roi Maharion et son ami le mage Erreth-Akbe.

Il ne me reste plus qu'à prolonger l'aventure avec Vent d'ailleurs pour terminer ce beau voyage à Terremer.

Challenge multi-auteures SFFF 2020
Commenter  J’apprécie          3113
Pas une suite mais un contrepoint, voilà comment je perçois ces nouvelles, tome 5 dans l'ordre de parution de Terremer. La première nous ramène tout en arrière à la fondation de l'école de Roke, tandis que la dernière, située après la fin de Tehanu, hisse la voile pour le dernier tome, qui sera le Vent d'Ailleurs.

J'y ai vu un approfondissement des thèmes de Terremer : les rapports entre pouvoir, magie et responsabilité, le rôle et les dangers de la tradition, la nature des dragons et des humains, la magie des mages et celles des puissances anciennes. Et d'où viennent les noms que reçoivent les humains ? Que sont le bosquet sacré et le tertre de Roke ? Centrale y est la question de la condition féminine dans Terremer, notamment vis à vis de la magie, et j'ai l'impression que l'auteure nous prépare un grand retour de yin pour clôturer son cycle.

Et tout cela en nous racontant des histoires prenantes (le plus souvent), toujours humaines et sensibles, où l'on croise des lieux et des personnages bien connus (dont mon préféré, Ogion le taciturne). Des histoires autonomes mais comportant des correspondances multiples, des renvois - entre elles, et avec le reste du cycle, lui apportant un rythme et des harmoniques qui font résonner tout Terremer d'une mélodie profonde. L'impression de retourner dans un endroit aimé pour découvrir qu'il est devenu plus réel, qu'il me parle plus qu'avant.

Car comme dans Terremer, comme dans tous les contes réussis, c'est de la réalité dont il est question.

Enfin, suprême plaisir, l'annexe nous gratifie enfin, en résumé, de tous ces chants dont on entendait les échos depuis le début du cycle : Segoy, Elfaranne et Morred, Erreth-Akbe...

Pour terminer, si je vous dis que, dans ce livre, les plus grands magiciens de Terremer n'hésitent pas à cajoler leurs poules, ou à s'adresser à un âne ou une génisse pour demander leur chemin, vous serez convaincu.e, j'espère, que Mme le Guin parle volontiers aux oies sauvages qui se posent dans son jardin en Oregon.

- Alors mon p'tit Bernacho, tu ne regrettes plus que j'ai continué mon cycle ?
- Oh non madame, au contraire ! Mais je dois repartir vite. J'ai hâte de lire la critique de Siabelle. J'ai lu ce livre avec elle.
- Oui, tu fais bien de partir. Tu fais peur à Pard. Il est allé se cacher.
- Ah oui, au fait. A propos de Pard...
- Quoi donc ?
- Mais vous l'avez fait castrer ! C'est pas une manière de traiter un animal !!!
- Si tu n'es pas content, Bernacho, tu peux aller lire Gor.
Commenter  J’apprécie          304
Près de 10 ans après Tehanu, Ursula le Guin se replonge dans Terremer pour imaginer des récits approfondissant d'autres facettes de son univers. Elle nous propose dans ce tome (le cinquième de la saga, et non le troisième comme le suggèrent des éditeurs qui ont « fusionné » les trois premiers romans) cinq nouvelles où on retrouve cette ambiance unique rappelant les contes d'antan, regorgeants de symbolique. Cinq histoires de magiciens découvrant ou explorant leurs pouvoirs.

Le trouvier : 600 ans avant la saga qu'on connaît, le monde de Terremer est bien différent et la magie, détournée pour se mettre au service des seigneurs de la guerre, est mal vue par la population. Dans ce contexte défavorable, Loutre est un fils d'une famille de charpentiers et possède un don qu'il doit cacher… Personnage modeste né à une époque où la formation des mages n'était pas formalisée, son parcours — qui marquera l'histoire de la magie à Terremer — commence dans un climat très sombre : ainsi on pénètre dans des mines de mercure où de jeunes esclaves meurent empoisonnés par le métal qu'ils extraient.

Rosenoire et Diamant : Diamant est le fils d'un riche marchand ambitieux. Mais son père découvre qu'il a des dons, et se demande quel grand avenir préparer pour son fils, alors que celui-ci, de tempérament plus modeste, se lie avec Rosenoire, la fille d'une sorcière. Courte nouvelle qui met en lumière les choix à assumer pour ceux qui veulent devenir mages, la magie ne se mariant pas avec la musique ou les affaires, et un mage ne s'alliant pas avec une sorcière.

Les Os de la terre : Dulce, le vieux magicien de Re Albi qui a des relations faussement distantes avec le jeune sorcier Silence, recherche où sera l'épicentre du prochain tremblement de terre de l'île.

Dans le grand marais : dans une région isolée et humide en hiver, le bétail tombe malade. Un guérisseur vient proposer son aide, mais cet homme semble hors du monde et de la société.

Libellule : une jeune fille d'une ancienne famille puissante grandit à l'écart avec son père, homme amer sur la perte des richesses et du pouvoir de ses ancêtres. Naïve, ignorante et pataude, elle attire l'attention d'un jeune magicien qui souhaite la séduire. Pourtant, Libellule sait qu'elle un a talent, sans savoir lequel, et elle veut aller à Roke pour le découvrir.

Dans ces nouvelles, nous rencontrons parfois des personnages ou des principes déjà dévoilés dans les tomes précédents : même si elles sont indépendantes, il est préférable de les lire après les quatre premiers volumes du cycle. Elles raviront ceux qui apprécient la plume évocatrice de l'auteure et ses récits empreints de symbolique à décrypter.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
Commenter  J’apprécie          291
Avec les contes de Terremer, Ursula le Guin signe là le quatrième volet de cette saga de fantasy qui en compte cinq.
Cette fois-ci, c'est sous la forme d'un recueil de nouvelles, (cinq pour être plus précise) que dame Ursula nous emmène à nouveau dans ce fabuleux archipel de Terremer.
J'avoue que le format « nouvelles « est loin d'être mon genre littéraire préféré, mais comme je voulais retourner dans ce monde, je ne me suis pas trop faite prier.
Une fois de plus, j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la plume magique de dame Ursula. Elle a l'art et la manière de raconter ses histoires avec cette pointe de poésie qui lui est propre. Et je ne parle même pas de ses descriptions, toujours aussi imagées.
Dans « le trouvier «, elle nous raconte l'histoire de Loutre, qui est une des principales personnes ayant contribué à l'élaboration et la construction de l'école des sorciers de Roke. C'est la nouvelle la plus longue, puisqu'elle comporte 150 pages environ.
« Rosenoire et Diamant » est une jolie petite nouvelle qui relate l'histoire d'amour de deux jeunes gens possédant tous les deux des « talents bien particuliers « .
« Les os de la terre » permettent de découvrir Dulse, un sorcier possédant un talent bien particulier. La fin de l'histoire permet de faire le lien avec des personnages déjà rencontrés dans les autres tomes de cette saga.
Ce sont les deux dernières nouvelles ( « Dans le grand Marais et « Libellule ») qui m'ont le plus interpellée et que j'ai aussi le plus apprécié. En effet, mon cher Ged réapparait ainsi que d'autres personnages eux aussi déjà croisés dans les livres précédents. Apres avoir lu l'histoire de Libellule, qui est la suite de Tehanu, je n'ai maintenant plus qu'une seule hâte : lire le dernier tome, ce qui ne saurait tarder.

Challenge Poul Anderson / Ursula le Guin
Commenter  J’apprécie          2126
"Les choses changent
   Il faut parfois se méfier des auteurs et des sorciers
      nul ne saurait expliquer un dragon"

De ces histoires j'ai foulé Roke, venteux et désolé avant que l'école soit fondée. Ouvert la terre avec son vrai nom. Arpenté le bosquet auprès d'amoureux. Accueilli des voyageurs perdus. Râlé qu'il fallait que je lave mes pieds avant de les poser sur mon beau parquet noir et lustré. Et surtout j'ai côtoyé un dragon.

Je n'aime pas les nouvelles. Ce n'est pas un format qui me plaît d'habitude. Mais là tout semblait s'imbriquer pour peupler et étoffer Terremer et j'ai apprécié chaque lecture même si parfois j'ai quitté certaines et certains à regret.

Oui il faut se méfier des auteurs. Ils vous ensorcelent. Peut être parce qu'ils connaissent notre vrai nom.
Commenter  J’apprécie          160
On pourrait considérer ce recueil de nouvelles ( qui contient 5 nouvelles dont deux longues ainsi qu'une description de Terremer) comme superflu ou inutile mais c'est tout le contraire. Chacun des contes présents ici explorent ou prolongent le monde décrit dans les quatre premiers romans de Terremer ( pour reprendre les mots d'Ursula le Guin). En effet ils se déroulent avant, entre ou après les évènements décrits dans ces romans et permettent au lectrices et lecteurs avides de plonger encore plus profondément dans le coeur de cet univers, de découvrir de nouveaux personnages et d'en retrouver certains, avec un grand plaisir.
Personnellement j'y ai retrouvé la plume si poétique et évocatrice d'Ursula le Guin qui possède l'art de vous conter des histoires comme si vous y étiez, des histoires qui vous prennent et vous entraînent, ne vous laissant d'autre choix que de vous laisser emporter par la magie des mots.
Car il s'agit bien de magie qu'il est question ici, tant chaque récit est prégnant, addictif. Chaque conte à sa manière vous happe et vous transporte.
Et ce n'est pas tout car ce recueil joue réellement le rôle de lien entre avant et après. J'écris ces lignes alors que j'ai commencé le vent d'ailleurs, et je puis vous assurer que les contes contenus dans ce recueil ne sont pas écrits au hasard, aussi je vous conseille vivement de lire tous les romans de Terremer dans l'ordre c'est à dire 1 Terremer ( le sorcier de Terremer, Les tombeaux d'Atuan, L'ultime rivage), 2 Tehanu, 3 Les contes de Terremer et 4 le vent d'ailleurs, si vous souhaitez jouir de toute la cohérence dont ils font preuve.
Et si la prose de le Guin, la richesse et la diversité de Terremer, les aventures et la complexité de ses personnages, ne vous suffisent, peut être serez vous rassasiés après avoir lu les descriptions de Terremer, qui vous donnent encore plus d'informations sur ce monde, et permettent d'ancrer encore mieux tous les récits dans un véritable contexte historique.
Il est des auteurs fascinants par leur imaginaire et leur capacité à nous faire rêver, à créer des univers, des mondes atypiques, authentiques et nul doute qu'Ursula le Guin est de ceux là... Nul doute non plus qu'elle aurait pu revenir encore et encore explorer Terremer pour nous conter toujours plus d'histoires merveilleuses....
Commenter  J’apprécie          151
Très appréciable retrouvaille du monde de Terremer. Suis ravi que l'autrice y soit revenue. J'avais apprécié son autre trilogie "Pouvoirs, dons..." mais ce monde est plus fourni, détaillé, secret, mystique. Les bases de la magie comme art minimaliste s'y retrouvent. Les quelques contes (nouvelles plutôt) se situent à des moments différent de la grande histoire. Peu importe, les thèmes restent les mêmes et on s'en régale. L'initiation, l'acceptation du don est souvent à la base du propos, qui prend des voies différentes. La dernières ouvre celle du machisme. Il était temps que les sorcières recouvrent leurs véritables places. Enfin il paraît que c'est un pont de dragon vers le tome 4. J'irais y jeter un oeil, pour sûr.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (353) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2501 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..