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Ce livre est le cinquième de la saga du cycle de Terremer. Il regroupe 5 contes. Certains antérieurs au premier livre « Le sorcier de Terremer » (Le Trouvier et l'os de la terre)
Le troisième, « Rosenoire et Diamant », est une petite histoire d'amour qui se déroule durant la période de Terremer.
La quatrième, « Dans le grand marais », se déroule pendant la période où Ged est Archimage et enfin le dernier, « Libellule », est le trait d'union vers le dernier volume.

Un livre de transition sans aucun doute.
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Tout simplement magnifique !

Après avoir lu quatre romans consacrés aux terres et mers magiques de Terremer, il est bon de se plonger un peu dans son histoire. Cela resserre les liens avec ce monde que, finalement, on ne connait encore que superficiellement. Dans ses contes, Ursula le Guin a l'excellente idée de nous le faire visiter avec l'amour qu'elle lui porte. Elle nous sert de guide lors de plusieurs escales. Cela part d'une époque très ancienne, avant la disparition du Roi, alors que les mers et les terres deviennent moins sûres et où même les magiciens prennent goût au pouvoir ; une époque qui voit aussi la création de l'école de mages de Roke par un groupe d'initiés essayant de rétablir l'Équilibre (« le Trouvier »). Un bien pour un mal, un mal pour un bien : les femmes perdent leur droit à s'instruire en magie, avec pour seule raison annoncée la misogynie érigée en loi physique. Le Guin aime montrer l'envers des médailles.
Ce rabaissement de la femme vis-à-vis des matières « nobles » traverse toutes les nouvelles. L'auteure aborde d'autres thèmes, comme la possibilité de choisir une autre voie que la magie – ici la musique – même si l'on a le « don » (« Rosenoire et Diamant ») ou la rédemption suite à l'utilisation abusive de magie pour son intérêt propre (« Dans le Grand Marais »). On retrouve aussi avec plaisir des personnages connus tel Ogion, le mentor de Ged, jeune et silencieux élève d'un maître qui sait écouter la Terre (« Les os de la terre »), ou on découvre des événements à peine ultérieurs au quatrième roman Tehanu ; des événements assez proches d'ailleurs : misogynie de mage, retour de puissance magique chez les femmes et découverte des relations entre humains et dragons (« Libellule »).

La prose d'Ursula le Guin est parfaitement adaptée à la forme courte des contes. Elle chante littéralement, émet comme une musique hypnotique lorsqu'elle prend la voix d'un mage. le sens importe peu – il est même parfois absent et cela me perturbe souvent. Mais il faut lâcher prise et se laisser porter par son courant. Je soupçonne l'auteure de se laisser guider par son écriture plutôt que le contraire. Dans le cycle elle évoque souvent le fait qu'elle découvre le destin de ses héros plutôt qu'elle ne leur impose. Une façon d'écrire qu'il me serait impossible d'adopter, mais qui crée visiblement de beaux fruits.

Les Contes de Terremer sont le Silmarillion du cycle. de tous ceux que j'ai lu, c'est sans conteste mon livre préféré de la série. A voir ce qui m'attend dans le dernier roman et les quelques nouvelles éparses rassemblées dans l'intégrale.
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Un intermède à l'histoire en cours des quatre premiers volumes.
On a des informations sur des questions que l'on a pu se poser sur Terremer.
Le dernier conte vient faire un lien avant le dernier volet.
Je suis impatient de connaître la fin de cette saga.
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Si le quatrième tome de Terremer, "Tehanu", était une relecture de ce qui précédait, "Les Contes de Terremer" est une réécriture.

Ici, Ursula K. le Guin revisite, à travers cinq nouvelles, certains des fondements de son univers, et nous révèle que certains éléments qui jusqu'ici nous étaient présentés comme acquis sont en réalité bien différents de la version qui nous en avait été donnée. L'histoire de Terremer, écrite par des castes d'hommes afin d'asseoir leur pouvoir, a en réalité été bâtie sur les efforts des femmes, mais aussi des marginaux, dont la contribution a pourtant largement été passée sous silence. Toute ressemblance avec un monde réel n'est pas une simple coïncidence...

Dernier conte du recueil, "Libellule" est d'une nature un peu différente. La nouvelle sert de passerelle avec le dernier volume de la série. Si l'histoire considérée pour elle-même est extraordinaire, son positionnement dans la saga est moins convaincant. On y fait la connaissance d'un personnage finalement très peu utilisé dans le dernier tome, et qui n'est guère qu'une décalque de Tehanu. Mais si ce sont des défauts, il faudrait les imputer à l'ultime volume de la série, plutôt qu'à celui-ci.
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Comment commencer l'année en beauté ?

En replongeant avec plaisir dans l'univers de Terremer !

Ce recueil de cinq nouvelles donne la part belle aux femmes et à leur lien dans ce monde avec la magie. Une magie considérée par les mages comme sauvage et dangereuse et qu'ils ont au fil des siècles dénigrés et rejetés en marge de leur propre pouvoir.
Comme l'explique en préface l'autrice ces nouvelles se déroulant, avant pendant et après les textes précédents, nous donnent des clés sur le système de magie et l'évolution de sa perception par les gens de Terremer. Elles permettent également de préparer au récit du livre suivant qui clôturera le cycle pour de bon.

J'ai hâte de m'y plonger et en même temps un peu triste de savoir qu'ensuite il faudra refermer définitivement les pages de cet univers.
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Près de 10 ans après Tehanu, Ursula le Guin se replonge dans Terremer pour imaginer des récits approfondissant d'autres facettes de son univers. Elle nous propose dans ce tome (le cinquième de la saga, et non le troisième comme le suggèrent des éditeurs qui ont « fusionné » les trois premiers romans) cinq nouvelles où on retrouve cette ambiance unique rappelant les contes d'antan, regorgeants de symbolique. Cinq histoires de magiciens découvrant ou explorant leurs pouvoirs.

Le trouvier : 600 ans avant la saga qu'on connaît, le monde de Terremer est bien différent et la magie, détournée pour se mettre au service des seigneurs de la guerre, est mal vue par la population. Dans ce contexte défavorable, Loutre est un fils d'une famille de charpentiers et possède un don qu'il doit cacher… Personnage modeste né à une époque où la formation des mages n'était pas formalisée, son parcours — qui marquera l'histoire de la magie à Terremer — commence dans un climat très sombre : ainsi on pénètre dans des mines de mercure où de jeunes esclaves meurent empoisonnés par le métal qu'ils extraient.

Rosenoire et Diamant : Diamant est le fils d'un riche marchand ambitieux. Mais son père découvre qu'il a des dons, et se demande quel grand avenir préparer pour son fils, alors que celui-ci, de tempérament plus modeste, se lie avec Rosenoire, la fille d'une sorcière. Courte nouvelle qui met en lumière les choix à assumer pour ceux qui veulent devenir mages, la magie ne se mariant pas avec la musique ou les affaires, et un mage ne s'alliant pas avec une sorcière.

Les Os de la terre : Dulce, le vieux magicien de Re Albi qui a des relations faussement distantes avec le jeune sorcier Silence, recherche où sera l'épicentre du prochain tremblement de terre de l'île.

Dans le grand marais : dans une région isolée et humide en hiver, le bétail tombe malade. Un guérisseur vient proposer son aide, mais cet homme semble hors du monde et de la société.

Libellule : une jeune fille d'une ancienne famille puissante grandit à l'écart avec son père, homme amer sur la perte des richesses et du pouvoir de ses ancêtres. Naïve, ignorante et pataude, elle attire l'attention d'un jeune magicien qui souhaite la séduire. Pourtant, Libellule sait qu'elle un a talent, sans savoir lequel, et elle veut aller à Roke pour le découvrir.

Dans ces nouvelles, nous rencontrons parfois des personnages ou des principes déjà dévoilés dans les tomes précédents : même si elles sont indépendantes, il est préférable de les lire après les quatre premiers volumes du cycle. Elles raviront ceux qui apprécient la plume évocatrice de l'auteure et ses récits empreints de symbolique à décrypter.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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On pourrait considérer ce recueil de nouvelles ( qui contient 5 nouvelles dont deux longues ainsi qu'une description de Terremer) comme superflu ou inutile mais c'est tout le contraire. Chacun des contes présents ici explorent ou prolongent le monde décrit dans les quatre premiers romans de Terremer ( pour reprendre les mots d'Ursula le Guin). En effet ils se déroulent avant, entre ou après les évènements décrits dans ces romans et permettent au lectrices et lecteurs avides de plonger encore plus profondément dans le coeur de cet univers, de découvrir de nouveaux personnages et d'en retrouver certains, avec un grand plaisir.
Personnellement j'y ai retrouvé la plume si poétique et évocatrice d'Ursula le Guin qui possède l'art de vous conter des histoires comme si vous y étiez, des histoires qui vous prennent et vous entraînent, ne vous laissant d'autre choix que de vous laisser emporter par la magie des mots.
Car il s'agit bien de magie qu'il est question ici, tant chaque récit est prégnant, addictif. Chaque conte à sa manière vous happe et vous transporte.
Et ce n'est pas tout car ce recueil joue réellement le rôle de lien entre avant et après. J'écris ces lignes alors que j'ai commencé le vent d'ailleurs, et je puis vous assurer que les contes contenus dans ce recueil ne sont pas écrits au hasard, aussi je vous conseille vivement de lire tous les romans de Terremer dans l'ordre c'est à dire 1 Terremer ( le sorcier de Terremer, Les tombeaux d'Atuan, L'ultime rivage), 2 Tehanu, 3 Les contes de Terremer et 4 le vent d'ailleurs, si vous souhaitez jouir de toute la cohérence dont ils font preuve.
Et si la prose de le Guin, la richesse et la diversité de Terremer, les aventures et la complexité de ses personnages, ne vous suffisent, peut être serez vous rassasiés après avoir lu les descriptions de Terremer, qui vous donnent encore plus d'informations sur ce monde, et permettent d'ancrer encore mieux tous les récits dans un véritable contexte historique.
Il est des auteurs fascinants par leur imaginaire et leur capacité à nous faire rêver, à créer des univers, des mondes atypiques, authentiques et nul doute qu'Ursula le Guin est de ceux là... Nul doute non plus qu'elle aurait pu revenir encore et encore explorer Terremer pour nous conter toujours plus d'histoires merveilleuses....
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Je crois bien ma meilleure lecture du cycle de Terremer jusqu'à présent !

Les « Contes de Terremer » de Ursula K. Le Guin est un magnifique recueil de cinq nouvelles, racontant différentes histoires indépendantes sur l'archipel de Terremer à travers le temps. Ces histoires tournent beaucoup autour de la magie et de l'île de Roke, lieu sacré des grands magiciens.

Conte 1 : le Trouvier
Conte 2 : Rosemoire et Diamant
Conte 3 : Les os de la terre
Conte 4 : Dans le grand marais
Conte 5 : Libellule

Je ne vais pas présenter chacune de ces nouvelles pour en laisser la surprise aux futurs lecteurs. Mais je peux dire en revanche qu'elles m'ont toutes enthousiasmées.

L'écriture y est pour beaucoup, l'auteure excelle toujours autant pour nous immerger dans cet univers plein de magie et de poésie.

Mais ce que j'ai apprécié aussi, ce sont toutes ces références aux volumes précédents. On retrouve des lieux, mais aussi des personnages évoqués dans Terremer et Tehanu qui font sens et lient les différents récits (contes et romans). C'est comme si toutes les pièces d'un puzzle étaient enfin réunies pour nous révéler l'ensemble.

Demeure quand même une ouverture finale sur le dernier conte qui interroge sur l'avenir, et je pense que le quatrième volume du cycle (mais sixième roman), Vent d'Ailleurs, apportera des réponses. En tout cas je l'espère.

Dans son avant-propos, l'auteure dit : « Les cinq contes de ce recueil explorent ou prolongent le monde décrit dans les quatre premiers romans de Terremer. Si chacun forme un récit autonome, mieux vaut les lire avant, et non après, lesdits livres. »
Moi j'ai lu les Contes après. J'ai quand même grandement apprécié, et, vu les raisons que j'ai évoquées plus haut, j'imagine l'effet similaire dans l'autre sens.
Si des lecteurs ont commencé par la lecture des Contes, je suis curieuse de lire leurs avis.

Un autre point positif à cet ouvrage, c'est une carte de l'archipel qui se trouve en début. Très utile car je l'ai consulté à de nombreuses reprises.

Il y a également en fin d'ouvrage une description de Terremer sur ses peuples, ses langues, son histoire, sa magie… J'ai en particulier beaucoup apprécié le récit sur le dernier roi Maharion et son ami le mage Erreth-Akbe.

Il ne me reste plus qu'à prolonger l'aventure avec Vent d'ailleurs pour terminer ce beau voyage à Terremer.

Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Très appréciable retrouvaille du monde de Terremer. Suis ravi que l'autrice y soit revenue. J'avais apprécié son autre trilogie "Pouvoirs, dons..." mais ce monde est plus fourni, détaillé, secret, mystique. Les bases de la magie comme art minimaliste s'y retrouvent. Les quelques contes (nouvelles plutôt) se situent à des moments différent de la grande histoire. Peu importe, les thèmes restent les mêmes et on s'en régale. L'initiation, l'acceptation du don est souvent à la base du propos, qui prend des voies différentes. La dernières ouvre celle du machisme. Il était temps que les sorcières recouvrent leurs véritables places. Enfin il paraît que c'est un pont de dragon vers le tome 4. J'irais y jeter un oeil, pour sûr.
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Je referme ce livre avec le même sentiment d'inachevé que les précédents. je pensais que le format "nouvelles" était plus propice à son expression, mais il reste toujours que beaucoup de divagations et de conversations ralentissent la narration, sans que ça apporte quelque chose à l'histoire. Ces nouvelles s'inscrivent comme un entrelacs des 2 premiers livres, et content l'initiation et la vie de certains personnages clés. J'ai bien aimé la première et la dernière nouvelle, parce que le mystère est maintenu jusqu'au bout.
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