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Nous sommes en 1914, et plus particulièrement le 21 août. La bataille de Lorraine fait rage et on appelle en renfort le XVe corps d'Armée, celui des provençaux. Dénigrés par les soldats du Nord, accusés de paresse, de vivre sur les impôts des nordistes, ils tombent des nues, pensant être accueillis fraternellement par des camarades de guerre. Ils se battront avec courage et détermination jusqu'au bout. Mais ce fut un carnage. La stratégie était mauvaise. Pourtant, un aviateur avait prévenu l'Etat-Major. Il avait repéré le piège tendu par les allemands. Mais il fut très vite débouté, accusé « de jouer avec son avion ». Joffre ne voulut rien entendre et accusa les méridionaux. Pire, il fallut faire un exemple. Voilà comment une poignée de soldats blessés passèrent en cour martiale. Les soldats Auguste Odde et Joseph Tomasini, 21 ans, furent exécutés suite au rapport douteux du médecin militaire Cathoire, faisant état de mutilations volontaires.

Si je connaissais certaines exécutions douteuses lors de la 1ère guerre mondiale, notamment celles des fusillés de Vingré, je n'avais pas eu vent de cet épisode. le dossier à la fin de l'album permet d'en savoir plus.

Je recommande vraiment cet album !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Grâce à cette BD historique, j'ai découvert un épisode de la 1ère Guerre mondiale dont je n'avais jamais entendu parler. Lors d'une des premières offensives de l'été 1914, des affrontements ont lieu en Lorraine, territoire hautement symbolique. Les régiments français tombent dans une embuscade et se font massacrer par l'artillerie allemande puis doivent reculer devant la charge des dragons germaniques. Pour le généralissime Joffre, cette défaite est catastrophique et pourrait remettre en cause son autorité et ses compétences. Il faut un coupable, il est tout trouver ce sera le bataillon du Midi, le XVème. J'ai découvert que les français du Midi étaient méprisés par les autres, considérés comme des parasites, des fainéants, des moins que rien, des tartarins. Un véritable racisme anti français, alors que l'union nationale était nécessaire pour aller à la victoire. Les auteurs s'appuient sur les archives pour éclairer cette phase sombre de notre histoire qui aboutira à l'exécution de 2 soldats car il faut un exemple. Si la bassesse de certains est présentée, les auteurs mettent en évidence le courage de ceux qui s'élèvent contre l'injustice et veulent le triomphe de la vérité. Les 2 suppliciés seront innocentés, décorés à titre posthume, le Président de la République présentant ses excuses aux familles au nom de la France. Mais cela ne ramènera pas à la vie Auguste Odde et Joseph Tomasini, morts pour leur pays pour avoir croisé les mauvaises personnes au mauvais moment. Merci à A.Dan et à Jean-Yves le Naour de les avoir sortis de l'oubli et mis en lumière
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L'histoire du livre "la faute au midi" m'a beaucoup intéressée du fait qu'elle parle du passé de soldats venus du Midi.
Elle raconte les péripéties de deux soldats en particulier de Auguste Odde qui est un paysan venant de Marseille qui fait au tout début de l'histoire ses adieux à sa mère, ce qui m'a quelque peu attristée et de Josef Tomasini qi est un berger venant de corse .
ils rejoindrons le nord pour participer à la bataille de Loraine .A ce moment j'ai ressenti l'exclusion que certains soldat ont subie car les gens du midi était considerais comme des lache , les pire soldat qui puissent etre , des fot en gueule des tartarins des outre
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Quand la petite histoire est étouffée par les enjeux de la grande, le devoir de mémoire demeure une évidence.
Narré aussi simplement que possible, le conflit d’intérêt se dépeint efficacement. Bientôt l’injustice qui se dessine sous nos yeux n𠆞n finira plus de nous tordre les entrailles.
C𠆞st un plaisir de parcourir l’histoire d’une aussi belle manière. Mention spéciale pour le dossier documentaire en fin de bd, l’hommage est brillamment rendu.
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Une lecture de plus sur la Première Guerre Mondiale qui n'en finit pas de faire couler beaucoup d'encre et de couleur après avoir fait couler le sang.

On se penchera sur le sort de deux innocents qui furent fusillés pour l'exemple. le contexte est celui de la débâcle en Lorraine des armées du XVème corps composé essentiellement de soldats provençaux. Au lieu de porter la responsabilité de leur maladresse tactiques, les généraux ont préféré faire porter le chapeau aux soldats méridionaux connus soi-disant pour leur lâcheté et leur fanfaronnade. Dans la réalité non fantasmée, ils ont envoyé les soldats à l'assaut sans soutien de l'artillerie. Les obus allemands ne les ont pas manqué. A noter qu'il y a plusieurs passages qui sont strictement similaires à ceux que j'ai lu tout récemment dans Les Taxis de la Marne.

Le généralissime Joffre a été très attaqué à juste titre dans Les Taxis de la Marne. On se rend compte avec ce nouvel épisode qu'il était un véritable as pour se dédouaner des défaites en faisant porter la faute sur de valeureux soldats. En ce qui me concerne, j'aurais fait enlever de tous le pays les statues de ce général qui ne méritait que le même sort que Pétain pour avoir causé des milliers de morts. Or, il a eu droit à des funérailles nationales suivi d'éloges sur son action. Quelque fois, L Histoire juge très mal. C'est un chef de guerre réellement médiocre doublé d'être un imposteur. Ce nouvel épisode va en tout cas dans ce sens et j'y souscris aisément devant les faits.

Bref, un album qui relate encore un fait oublié et qui nous fait prendre conscience de la valeur des hommes.
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Deuxième bande dessinée de Jean-Yves le Naour que je lis (après François-Ferdinand : la mort vous attend à Sarajevo) et que j'ai tout autant adoré !
Encore une excellednte BD de la part de l'auteur et de ses collaborateurs. de nouveau il reprend une partie, ou un chapitre, de son ouvrage 1914 : La grande illusion et le met en images (en raccourcissant un peu l'histoire par rapport au livre).
Ici il décide de mettre en lumière un épisode très méconnu de la Grande Guerre mais qui mérite d'être su de tous et de n'être jamais oublié : l'abjecte injustice qui a frappé les soldats du Midi au tout premiers jours du conflit.
Une histoire qui nous révolte et nous brise le coeur. Condamnés à la peine de mort en quelques heures, par un pseudo tribunal militaire. Fusillés. Morts pour rien. Si ce n'est pour faire un "exemple" obsession absurde et écoeurante de la part des politiques et des généraux, favorisée par le climat tendu de ce début de guerre.
Et aussi parce que les préjugés et le racisme intérieur sont tenaces, même en temps de guerre.
Très très belle BD, révoltante et émouvante. Très bien dessinée, très bien racontée. À lire absolument.
Et ne jamais oublier les noms de Auguste Odde et Joseph Tomasini.
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Voici un nouvel opus engagé de A. Dan, qui est aussi l'auteur de Pour un peu de bonheur, voici donc une autre bande dessinée, traitant de la première guerre mondiale.
Ici, il est question du départ, pour le front de l'Est, de poilus mobilisés dans le Sud. C'est d'ailleurs pour cela qu'on les appelle "ceux du Midi".
Une histoire vraie est, bien malheureusement, à l'origine du livre. En fait, les jeunes mobilisés issus de ce fameux contingent, qui, on le comprend très vite, a mauvaise presse, et qui souffre d'une image stéréotypée au possible (celle d'une bande attardée de fainéants, aficionados invétérés de siestes, qui, conséquemment, ne peuvent être fiables, tout doreurs de pilules qu'ils sont censés être !) , ainsi donc ces poilus du Sud se retrouvent littéralement otages au sens figuré d'une situation d'échec inextricable dans laquelle le commandement militaire, et quasiment jusqu'à son sommet, a brillé par son obstination aveugle, son incompétence sans mesure et ensuite par son extrême mauvaise foi et sa volonté infinie de sauver coûte que coûte la face et les apparences. Je n'en dis pas plus.
On connaissait déjà grâce à "Un long dimanche de fiançailles" de Sébastien Japrisot le sort injuste réservé à certains soit disant mutiniers, et à présent, on découvre -en tout cas, moi j'ai fait une découverte ! - la folie d'une poignée d'hommes hautains et méprisants que seuls, le rang, les honneurs, la renommée et le pouvoir importent ! Une sorte de clan où sacrifier la chair à canon fait partie de la routine. Un monde fou et désespérément cruel !
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Bien avant celles des mutins de 1917 et bien moins connues, les exécutions pour l'exemple le 19 septembre 1914 de deux soldats accusés de mutilations volontaires, furent décidées pour dissimuler l'incompétence de l'État major de l'Armée française, utilisant un racisme intérieur anti-méridionnal.

Article complet sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451 :
Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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Cette BD m'a fait monter dans les tours grave !!

Jean-Yves le Naour extrait une fois de plus une « péripétie » de son livre 1914 pour la développer sous forme BD. Cette fois, il se concentre sur les effets terribles du racisme intérieur auquel étaient soumis les « gens du Midi ».

Au début de la 1ère guerre mondiale, le généralissime Joffre ordonne à la IIème armée de s'enfoncer en Lorraine le plus vite possible. Son leader, Foch, veut en découdre. Citation du dossier : « Pourquoi être prudent quand la doctrine dominante est celle de l'offensive à outrance, quand on croit que c'est le courage, la détermination, l'élan, la volonté qui font la victoire ? ». Bref, c'est le retour De Crécy et D Azincourt ; on fonce et notre noble courage prévaudra. Les flèches des Anglais ont été remplacées par des canons nettement supérieurs à ceux des Français. Résultat : la chair à canon est livrée aux aigles du Deuxième Reich.
Évidemment, il faut un bouc émissaire à jeter en pâture à l'opinion. Facile ! On dit que ce sont les soldats du Midi qui ont flanché. On ne va pas accuser les Lorrains qui sont considérés comme l'élite militaire du pays, alors que le provençaux, avec le racisme intérieur qui les considèrent paresseux, indolents et profiteurs, c'est super crédible.
Une petite allusion à la presse, et voilà, le pastis est servi ! Et il est indigeste.
La volonté de « maintenir le moral du pays » ira jusqu'à condamner à mort deux hommes qui ont pourtant courageusement affronté le feu terrible des adorateurs de Wotan (hum, je m'égare). Soit disant parce qu'ils se sont automutilés pour éviter de retourner au front, témoignage de médecin (influencé par la presse, et de Lorraine) à l'appui.
Il faudra attendre un an pour que le dossier soit rejugé et ces hommes réhabilités.

Je n'ai pas vraiment envie de commenter le dessin ou le scénario. Voyez-vous, je suis du Midi moi-même (bon, du Languedoc mais vu de Paris c'est comme la Provence) et j'ai sauté au plafond une vingtaine de fois pendant ma lecture, au point de me faire de sacrés bosses sur le crâne. Quand je suis monté à Paris, je me suis bien rendu compte du regard spécifique porté sur moi lorsque je parlais de mannnger, ou de painnn. Mais ce regard était plutôt amusé, nostalgique des vacances d'été (et un certain succès auprès des filles). Cela ne m'a jamais nui. Lire donc que, dans des circonstances plus tragiques, ce « regard spécifique » a servi de prétexte et provoqué la mort d'hommes m'a profondément choqué.

Une BD à mettre entre toutes les mains.
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Ayant moi-même travaillé dans un établissement d'Archives départementales, il m'était impossible de passer à côté d'un tel ouvrage, d'autant plus que la préfacière n'est autre que mon ancienne directrice.
Ici, le lecteur découvre l'Histoire de deux hommes probablement passés inaperçus parmi les milliers de morts qu'a fait la Première Guerre mondiale et qui pourtant méritent d'être mentionnés : il s'agit de Joseph Tomasini et Auguste Odde. Tous deux originaires de Corse et du Midi de la France, ils rejoindront le Nord pour participer à la bataille de Lorraine. Pourquoi souligner ces deux hommes parmi tant d'autres ? Tout simplement parce que ces derniers ont été accusés à tord de vouloir fuir le combat et de s'être auto-mutilé affin de pouvoir retourner chez eux. Fusillés pour l'exemple, ce n'est que plus tard que l'Armée reconnaîtra ses erreurs et les réhabilitera en offrant la croix de guerre à leur famille. Mais que vaut une décoration lorsqu'on a pris la vie de vos enfants, époux et parfois pères de familles ? Pas grand chose en effet et c'est pour cela que l'historien Jean-Yves le Naour, en collaboration avec les Archives départementales des Bouches-du-Rhône a décidé de les faire sortir de l'ombre et de les mettre à l'honneur ici.

Un ouvrage puissant, extrêmement bien documenté avec un documentaire qui suit cette bande-dessinée pas si anodine que cela...bien au contraire ! Un graphisme très appliqué et un scénario, bien qu'il fut brai, très bien adapté. A découvrir !
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