Dans la maison

Au vu des avis publiés sur ce livre, je partais confiante pour cette lecture. Cependant, je voudrais apporter une note discordante dans ce concert de louanges car, au risque de décevoir, c'est moi qui ai été déçue.
Après une présentation poussive de personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres, nous voici dans le vif du sujet : 8 lycéens en section art de leur lycée (ce qui a son importance dans l'intrigue car cela fait d'eux des décérébrés créatifs) décident d'organiser une soirée frissons pour changer des soirées beuveries. Ils devront donc chacun imaginer une situation pour faire peur à leurs camarades. Et ceux qui ont peur boivent (bah oui, ils voulaient changer des soirées beuveries mais ça reste des ados).
Sans vous spoiler, les rebondissements se suivent et se ressemblent : un des ados quitte la pièce de la "magnifique maison d'architecte encore inhabitée" (parce qu'on n'est plus à un cliché près) sur un prétexte quelconque, arrive une situation terrifiante, son auteur revient, se moque de ses camarades et les fait boire.
Pour être honnête, rapidement agacée par le procédé, j'ai arrêté ma lecture à la troisième ou quatrième disparition (ah oui, parce que les ados disparaissent - houhouhou) et je suis allée directement à la résolution, qui explique tout sans m'avoir convaincue.
Adepte de la littérature (jeunesse ou non) qui me "nourrit" je suis atterrée par ce "slasher movie" littéraire qui prend les ados pour des crétins.

L'auteur reprend les codes du genre de l'horreur mais reste dans le cliché autant dans les situations que dans la construction des personnages, tous très agaçants et antipathiques. Nombreuses références littéraires, cinématographiques et musicales mais l'auteur étale par moments beaucoup trop sa culture, ce qui casse le rythme du récit. La fin part dans tous les sens avec des réactions et comportements peu réalistes et des situations peu plausibles. C'est tout de même un page-turner qui plaira aux adolescents en quête de frisson…

Pour ma part c'est un abandon.
J'avais choisi ce livre pour sa couverture très appropriée au thriller/horreur et le résumé s'annonçait très prometteur.
Au final j'ai trouvé l'ambiance et les personnages d'une lourdeur j'enchaînais les pages un peu à reculons pour voir ou cela mènerait.

On suit juste un groupe d'ados avec un langage un peu "wesh wesh" sur les bords qui se rendent dans une maison et s'amusent à se faire peur, un peu comme crier au loup, il ne se passe rien.
J'ai posé ce livre plusieurs fois et lu en saccadé, à deux tiers du livre j'ai donc arrêté.

Je suis vraiment désolée pour cette critique, mais je n'ai absolument pas aimé ce livre. Je vois certaines critiques dire que l'auteur a réussi à dépeindre des adolescents très réalistes à travers ses personnages : absolument pas. Chaque personnage ne peut pas être plus caricatural, l'auteur essaie de les faire parler en "langage de jeune" mais c'est raté, et je dois avouer que certains détails de la description des personnages m'ont dérangés. de plus, ces descriptions restent très superficiel, donc on ne s'attache pas aux personnages qui n'ont aucune profondeur.
Pour la caricature, on a le personnage homosexuel qui reprend TOUS les clichés que les gens peuvent avoir sur les personnes gays. On a également le personnage de couleur dont le seul trait de caractère est de coucher avec toutes les filles qu'il rencontre, encore un cliché. En plus d'être des descriptions très superficielles et à la surface des personnages, cela m'a donné l'impression que l'auteur s'est sentie obligé d'inclure ces personnages pour la diversité de son roman. Ça ne le dîne pas l'impression qu'il l'ait fait spontanément. Mais même si c'était le cas, cela reste mal fait.

Ensuite, je ne saurais pas expliquer pourquoi car je n'ai plus la citation en tête, mais l'auteur fait une réflexion sur la taille de la poitrine poitrine d'une des jeunes filles car cela la dérangerait pour danser. Ce commentaire m'a mise mal à l'aise car il n'était pas nécessaire et même à la limite d'être déplacé (ce n'est que mon ressenti). Pour terminer sur la vision des adolescents par l'auteur, les personnages font une soirée où ils en profitent pour écouter des chanson d'Avicii pour lui rendre hommage et trinquent en son honneur... Qui fait ça dans la réalité ??

Je dois avouer que la partie horrifique du roman est plutôt bien menée. même si toute la partie rite de sorcière qu'effectue un personnage pour prouver qu'elle dit la vérité m'a vraiment sortie de l'histoire, trop surnaturel pour moi. Et j'ai eu l'impression qu'encore une fois ce n'était pas nécessaire. ce rite de sorcière sort de nul part, le personnage en question n'avait jamais évoqué une attirance pour la sorcellerie ou autre.

Pour résumer, c'est un livre qui aurait pu avoir du potentiel mais la plume ne m'a pas convaincue. du plus, l'auteur a essayé de se mettre dans la peau d'adolescents mais c'est raté. On a juste l'impression qu'un cinquantenaire essaye de faire copain-copain avec des ados mais qu'on ne connaît rien à leur habitudes, langage ou comportement...