Je ne parle pas souvent de la finition d'un livre (couverture, reliure, etc.) mais en l'occurrence, je me dois d'y consacrer un mot. Ce premier tome est un véritable objet – livre qui trône fièrement dans ma bibliothèque. La couverture est sublime, le papier agréable, les illustrations à l'intérieur sont de toute beauté, et l'effet en dur apporte vraiment du cachet à l'ensemble. C'est un roman qui attire l'oeil, à plus d'un titre !
Et le contenu, me direz-vous ? Est-il aussi réussi ? Eh bien oui mes amis !
Je ne sais pas où commencer tant il y a à dire sur cette histoire. le style tout d'abord est fluide et maîtrisé. le vocabulaire choisi et les descriptions bien menées permettent de s'immerger immédiatement dans l'action. C'est d'autant plus important que l'on passe dans le récit d'une époque à l'autre, et Pierre parvient à donner à chaque période une couleur, une atmosphère bien à elle.
L'histoire reprend le thème de l'immortalité tout en lui donnant une dynamique et un sens tout à fait original qui a participé à mon coup de coeur pour ce livre. La trame en effet sort des sentiers battus et l' intrigue est haletante et très fouillée. Je n'y ai vu ni faiblesse ni incohérence, le tout est très cohérent et bien construit. On devine aisément le travail titanesque qu'il aura fallu pour élaborer un récit complexe qui s'entremêle harmonieusement avec des évènements de notre histoire. Cette même Histoire avec laquelle
Pierre Léauté s'amuse et qu'il malmène pour notre plus grand plaisir, conduisant le lecteur à revisiter certains temps forts et glissant çà et là des anecdotes amusantes.
Concernant le rythme et la narration, nous avons là aussi un sans-faute. le récit, divisé en trois parties, reste compréhensible et dynamique malgré sa densité. le suspens y est dosé avec soin et le tout ne perd pas en intensité. La fin laisse un goût particulier en bouche et attise notre envie de découvrir la suite.
Sitôt passé le prologue, qui parvient à titiller à merveille notre curiosité, on se retrouve plongé dans de la narration interne, à la première personne. Nous sommes propulsés dans les pensées de Charlotte, avec cette pointe de sarcasmes si plaisante qui n'est pas sans me rappeler un certain Benvenuto Gesufal dans
Gagner la guerre de
Jaworski. Reste aussi une note d'humour – parfois grinçante - que l'on retrouvait déjà dans le dyptique de
Pierre Léauté et qui est si plaisante ici.
Ce fut pour moi une très bonne découverte, qui m'a fait apprécier le genre de l'Ucrhonie que je connaissais peu. Je ne peux que vous conseiller ce roman à la fois original, marquant et bien écrit. J'attends la suite avec une grande impatience !
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