Voila un retour pour lequel j'ai pris du recul avant de le mettre en ligne. Une lecture qui me laisse encore perplexe aujourd'hui à la fois éprouvante, déprimante mais aussi addictive
Peines perdues est le dernier roman ( à ce jour ) de
Nicolas Lebel, et c'est aussi un one shot .
J'ai découvert l'auteur avec sa série ( 5 tomes) ayant comme personnage principal Mehrlicht , très atypique , du genre clivant, moi je l'ai tout de suite aimé . , lui mais aussi les intrigues ( d'ailleurs j'attends son come back avec impatience , et pas vainement j'espère ). Par contre j'ai moins été conquise par le gibier (1er tome d'une trilogie) .
Peines perdues est divisé en actes et en scènes, donc comme une pièce de théâtre ( original, mais pour moi ca n'apporte rien ) , dont on se doute qu'il s'agira d'une tragédie - le quasi huis clos en milieu carcéral n'annonçant pas une ambiance festive) .
On fait la connaissance de Théo , qui se retrouve en prison pour avoir renversé et tué une femme . dehors l'attend sa femme et son enfant . Autour de lui gravite des personnages pas recommandables du tout , et il va vivre un enfer en se faisant tabasser régulièrement .
Il reçoit la visite chaque mois de Pierre, le mari de la victime qui lui demande de lui parler de l'accident .
entre eux s'installe une relation malsaine, d'autant plus qu'on apprend que c'est pierre qui paye pour que Théo se fasse tabasser.
Ca c'est la base, après l'histoire se complexifie , avec les relations entre détenus faites de soumissions, de violence ( physique et psychologique ) surtout .
Il y est aussi question de radicalisation , et on a le droit à des passages particulièrement glaçant , et j'avoue avoir été agacé par plusieurs personnages et un particulier , forcément très détestable .
L'univers carcéral et son fonctionnement est décrit de façon réaliste en général , mais heureusement que ça reste une fiction
Je me suis pris une première claque assez rapidement, une claque émotionnelle qui a failli se terminer en larme . il y a des rebondissements , et surtout , on sort un peu du milieu carcéral grâce aux femmes, celles de Théo et Marco, et à l'amour , même s'il est mis à rude épreuve .
Pour le dénouement, on peut dire que la boucle est bouclée , non conventionnelle même si je ne suis pas convaincue plus que ça
Une intrigue originale, anxiogène , qui m' a chamboulée et remuée plusieurs fois, même si dès le début l'intensité dramatique est présente
violente et sombre , trop pour moi j'en suis sorti à la limite de la déprime .
Nicolas Lebel n'a pas fait de la dentelle ...