Arsène Lupin : La Comtesse de Cagliostro

On dit que les lupinophiles visitent les sites qu'ils ont découverts au fil de leur lecture des aventures d'Arsène Lupin. Pour ma part, c'est enthousiasmée par la très belle visite de l'abbaye de Jumièges que j'ai eu envie de découvrir 'La comtesse de Cagliostro'.
Mes vagues souvenirs de 'L'aiguille creuse' et 'L'île aux trente cercueils', lus à l'adolescence, n'auraient pas suffi à motiver cette lecture.
Outre le charme du feuilleton, j'ai retrouvé dans ce récit le plaisir des romans de genèse et d'apprentissage, qui expliquent l'essence d'un personnage. Rien de métaphysique dans tout cela : 'La comtesse de Cagliostro' est un pur plaisir de lecture facile, gracieuse, bondissante. Si le rythme est un peu lent au départ, il s'accélère ensuite pour un final digne d'Arsène Lupin et d'une sympathique lecture de divertissement.

Dans ce livre, on comprend comment Lupin devient Lupin ou redevient Lupin. C'est l'un de ses rares intérêts.
Parce que sinon, c'est un livre assez simple, l'intrigue n'est pas exceptionnellement abstruse, dédalesque. On s'y retrouve assez facilement. le style est d'un français tout à fait classique, avec donc un arrière-goût vieillot, mais ce n'est pas gênant.
A considérer comme un livre-père de nombreux autres auteurs et à considérer dans l'influence que Leblanc a pu avoir, avec son personnage-phare.

Une nouvelle aventure de notre Lupin national, savoureuse à souhait. Et surtout à ne pas confondre avec le film chocolat au lait sur Netflix, quelle horreur ! décidément on dénature tout ! C'est du n'importe quoi, et totalement non fidèle au personnage ! Donc le vrai c'est dans les livres. Ou alors la série des années 70 qui avait un peu de charme.