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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un grand merci à Babelio et aux éditions du Seuil...

Près de Roquebrune-sur-Vésubie, octobre 2019. Ayant réussi à échapper à leurs tortionnaires, Simone et René, Aïssatou et Sékou s'enfuient à toute allure à bord de leur voiture. Parce qu'ils n'ont plus d'argent, le jeune homme décide de braquer un bar-tabac. Malheureusement, ça vire au drame et lui et le tenancier sont touchés. Avant de laisser l'homme gisant sur le sol, il rejoint son amie, non sans avoir vidé la caisse. Mais affaibli, il finit dans le fossé. Obligée de le laisser seul, Aïssatou traverse la campagne à la recherche d'une aide éventuelle. Réussissant à pénétrer dans une belle demeure, armée de son pistolet, elle force le couple à aller chercher Sékou dans la forêt. Une fois revenus, François, cardiologue, lui prodigue les premiers soins. Mais la situation se complique encore lorsque le jeune couple guinéen comprend que la police est à leurs trousses. Ils décident alors de prendre en otage François et Hélène afin qu'ils les conduisent jusqu'en Angleterre...

À même pas 20 ans, Aïssatou et Sékou ont fui leurs pays d'origine, la Guinée. Leur destination : l'Angleterre, terre de toutes les promesses. Malheureusement, leur voyage ne se déroulera pas du tout comme prévu. Loin de là... Jalonné de drames, d'arnaques, de déconvenues, parfois de découragement. Leur parcours va encore prendre une tournure tragique dès lors qu'ils embarquent le couple de français avec eux, François et Hélène. Rythmé, ne manquant ni de rebondissements ni de retournements de situation, ce roman se lit d'une traite d'autant que Nicolas Leclerc alterne passé et présent. Un passé au cours duquel l'on découvre petit à petit l'histoire de Sékou et Aïssatou, les raisons qui les ont poussé à fuir la Guinée à leur arrivée en France en passant par leur périple jalonné de drames. Deux jeunes migrants courageux et solidaires. Et un présent au cours duquel se dévoile le couple de français. Un couple aux apparences finalement trompeuses. Au coeur de ce roman, l'auteure aborde ainsi divers thèmes tels que l'immigration (fort réaliste au vu des articles ou extraits de sites internet référencés à la fin), le traitement fait aux femmes (maltraitance, violence conjugale, mariage forcé, excision...), l'économie souterraine... Beaucoup de thèmes finalement abordés sans jamais être approfondis. Des personnages dont on peine à s'attacher malgré leurs malheurs.
Un thriller prenant, certes, mais un léger sentiment de la part de l'auteur de trop vouloir en faire...
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« Toujours vivantes,
toujours deboutes »
Renaud – 2016

Nicolas Leclerc fait dans le choc des cultures.

Ils sont Aïssatou et Sékou.
Ils s'aiment plus que tout.
Ils fuient un pays sans aucune perspective.

Ils sont Hélène et François.
Ils s'aiment moins que tout.
Pris en otage par nos deux fuyards précités ligne 5, leur vie allait tout bonnement imploser.

Oui... mais non.
Un début haletant puis, au fil des pages, une surenchère récidivante aura très rapidement suscité un intérêt proche du niveau de l'amer.
Trop de thématiques survolées plutôt que développées, j'ai eu l'impression de me balader dans les rayons de la Samaritaine où, d'après le slogan, on trouve de tout, de trop.
Excision, femme battue, exil, road-movie, polar... n'en jetez plus, la coupe est pleine, le menu bien trop copieux et déséquilibré pour parvenir à étancher une quelconque soif de connaissance.
Taper dans toutes les gamelles, c'est s'exposer à finir le ventre vide à force de picorer ici et là, de s'abreuver aux innombrables sources proposées, tarissant par là-même celle du plaisir, ma préférée, lorsque je bouquine.
Ajouter à cela un lot de surprises à la date de péremption très certainement dépassée et c'est avec un entrain plus que relatif que l'on se remémore ce récit qui avait tout pour séduire pour peu qu'il fit fi des moult thématiques tentatrices.
Dommage.
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On voit défiler le film qui ne devrait pas manquer de naître à chaque page lue. On est ici dans un mélange de drames tous plus atroces les uns que les autres (femme battue, viols, esclavagisme, boat-people, morts ....) qui fait qu'on a un peu de mal à y croire: le road-trip de ces deux couples si mal assortis paraît absurde, impossible, voué à l'échec. Mais bien des vrais problèmes sont présentés, et on ne peut pas les nier. Alors un avis un peu mitigé, mais un livre intéressant même si un peu "trop".
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Me voici enfin arrivée au terme de mes lectures pour le Prix des Points des Lecteurs de Mots en Lignes avec "Toujours Vivantes". Il nous emmène dans le sillage sanglant d'Aïssatou et de Sékou, un couple de migrants Guinéens d'une vingtaine d'années qui cherche à rejoindre l'Angleterre mais se voit contraint de prendre en otage un cardiologue et son épouse après un braquage qui a mal tourné dans le Sud de la France. le rythme du roman mêle l'oppressant trajet en voiture des quatre protagonistes sur les petites routes pour éviter les barrages de police à des plongées dans la mémoire d'Aïssatou et d'Hélène, la femme prise en otage.



Cette lecture s'est avérée assez étrange pour moi car j'ai trouvé d'une part le parcours d'Aïssatou et de Sékou pour rejoindre la France documenté et journalistique, et de l'autre la relation terriblement toxique de François et Hélène crédible dans toute son horreur. Cependant, l'assemblage des deux récits n'a pas vraiment fonctionné pour moi tant je l'ai trouvé artificiel. de plus, je lis pour m'évader du monde réel et j'ai eu du mal avec cette histoire qui nous oblige à nous confronter à certaines des plus grandes violences existantes dans nos sociétés.
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Quatre personnages principaux au départ de ce roman noir : Aïssatou et Sékou, jeunes migrants plongés dans une fuite en avant à la suite d'un braquage qui a mal tourné et qui prennent en otage un couple en apparence bien sous tous rapports, Hélène et François. Pourtant assez rapidement, les personnages masculins passent au second plan et ce sont Aïssatou et Hélène qui vont retenir l'attention du lecteur.

Dans ce récit où le destin conduit à la rencontre de deux femmes qui n'ont a priori rien en commun, on va peu à peu découvrir que, malgré des vies très différentes, chacune a, à sa manière, traversé l'enfer.

L'immersion dans l'histoire se fait graduellement au fur et à mesure qu'on apprend à connaître Aïssatou et Hélène et qu'on s'attache à elles. le récit alterne entre situation présente et retours sur les événements qui ont marqué leurs vies. La plume, sobre et pudique, ne sombre jamais dans l'excès et le voyeurisme lorsqu'elle décrit l'horreur et les drames.

Une histoire, à la fois belle et triste, sur la solidarité qui peut naître entre les êtres et sur la capacité de résilience immense de ces deux femmes.

Un grand merci à Babelio et aux éditions du Seuil de m'avoir permis de découvrir l'univers de Nicolas Leclerc.
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Avec son précédent roman, le génial 'La Bête en Cage', Nicolas Leclerc se taillait une belle place dans le polar français, avec un style direct, une ambiance réaliste et une histoire qui multipliait les personnages dont les destins se croisaient et s'entrecroisaient, au confluent de la comédie noire, du polar trash, de l'intrigue puzzle et du récit social.

Avec son nouveau roman 'Toujours Vivantes', c'est cette fibre sociale que Nicolas Leclerc choisit de mettre en avant, en embarquant deux couples en souffrance dans une quête sanglante: un couple de réfugiés au parcours infernal, et un couple de français dont la relation est pour le moins toxique. A travers ces deux couples qui entrent en collision, on voit que c'est avant tout la violence faite aux femmes, ici et ailleurs, que l'auteur cherche à dénoncer, en ne lésinant sur aucune horreur, au point qu'on tombe parfois dans la caricature: les hommes sont pratiquement tous des monstres racistes ou misogynes. Sincérité maladroite, ou tentative opportuniste de surfer sur les thèmes en vogue'? Difficile à dire.

La narration est efficace et fluide, le rythme est rapide, les pages défilent à toute vitesse et l'ensemble se lit avec plaisir, en dépit d'un chapitrage trop mécanique, qui alterne tel un métronome un récit sur deux époques, alternance qui paraît parfois artificielle et diminue la force de certains passages. Ce roman, bon dans l'ensemble, n'égale cependant pas la virtuosité de 'La Bête en Cage'. Mais il ne m'empêche pas d'attendre avec impatience le prochain Nicolas Leclerc.
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Je ne sais pas, au final, pourquoi j'ai acheté ce livre parce que ce n'est pas du tout un thème que j'apprécie. Séquestrations et violences envers des femmes sans papiers, tellement plus facile, inhumain. Cette quête est, pour moi, psychologiquement trop douloureuse pour que je puisse aller au bout.
3/5 pour ne pas plomber l'auteur....
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