Le cimetière des mots doux

J'étais déjà totalement fan des romans d'Agnès Ledig, ici le charme est encore confirmé avec cet album jeunesse illustré par Frédéric Pillot. Les deux plumes s'accordent parfaitement pour aborder des thèmes difficiles avec les plus jeunes, ceux du deuil et de la maladie d'un enfant.

De plus, j'adore et j'adhère totalement au clin d'oeil fait aux personnages de son dernier roman, « Dans le murmure des feuilles qui dansent« . Agnès Ledig parvient merveileusement à parler des choses de la vie, joyeuses ou tristes, tout en douceur et en simplicité !

Je ne connaissais d'ailleurs pas cet illustrateur, mais je sens que je vais y être attentive car ses dessins sont fabuleux ! Et vous savez désormais que je fonctionne souvent au coup de coeur avec les illustrateurs !
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Très beau et touchant, une histoire pour enfant qui touche même en étant grand.
De belles illustrations simples mais qui suffisent à ressentir des émotions.
De la beauté et de l'amour pur et innocent.
Intriguant de savoir comment un enfant pourrait l'interpréter.

Frédéric Pillot est un autre illustrateur dont je suis tombée amoureuse en en découvrant le travail et chaque album où je le rencontre ne fait qu'entériner cela ^-^

C'est donc avec grand plaisir que je l'ai retrouvé en duo avec Agnès Ledig avec qui je l'avais déjà croisé sur leur version rocambolesque du Petit Poucet. C'est avec un album au format et à l'histoire plus modeste que je les retrouve mais avec une émotion intacte voire plus forte encore au vu du sujet évoqué. Celui-ci : le deuil est toujours compliqué à évoquer avec les enfants, les auteurs ont donc mis l'une d'elle au coeur.

Annabelle est très amie avec Simon dans sa classe, celui-ci l'appelle d'ailleurs en vrai charmeur : Annamabelle. Mais un jour, Simon ne vient pas à l'école et elle ne le trouve pas dans leur terrain de jeu préféré : la forêt. Simon est malade, il a une leucémie.

J'ai été très émue par la tendresse de cet album qui transparaît aussi bien dans les mots d'Agnès Ledig que dans les dessins de Frédéric Pillot. Ensemble, ils ont composé une lecture touchante et émouvante grâce à la simplicité de l'histoire et la luminosité des dessins, le tout dans un parfait accord et un rythme très juste. Raconté à hauteur d'enfant, on peut plus facilement se mettre à leur place et réaliser ce que ça fait de vivre ces moments difficiles et pourtant indispensables dans la vie, car qui n'a pas perdu un proche !

Alors je remercie les auteurs pour ce très beau moment et surtout cette histoire qui pourra être un outil pour aborder le sujet s'il se présente un jour à moi. Je suis sûre que la justesse des mots, des émotions et des tableaux, avec cette nature si présente, seront toucher les enfants à qui la lecture sera destinée, et qu'ils sentiront l'amour des débuts et l'espoir de la fin.

Vives les albums authentiques !

Comment accompagner un enfant dans la maladie et le deuil d'un autre enfant ? C'est une épreuve bien réelle et difficile pour eux, et d'une intensité complexe. Agnès Ledig nous propose ici chez Albin Michel un texte illustré par Frédéric Pillot difficile. En 3 parties, on passe des joies innocentes d'une amitié, à l'incompréhensible maladie en terminant par un deuil bien réel. Je lui ai trouvé une grande sensibilité, et il ne fait aucun doute que cet album est un indispensable sur la scène littéraire jeunesse.
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"La vraie vie est ainsi et la mort en fait partie"
Véritables "éponges", les enfants ressentent tout ce qui les environnent. S'il est des sujets difficiles à aborder avec eux, il est important de ne pas les taire. Avec des mots simples et justes, cet album d'une extrême douceur tant par le texte que par les illustrations aborde la maladie et le deuil. Indispensable !

Ici, on suit l'histoire d'Annabelle et de Simon. Deux enfants qui sont amis pour la vie. Même plus, ils sont amoureux. Ils passent tout leur temps ensemble, ont leurs petits lieux à eux, etc. Mais un jour Simon est absent à l'école... Première absence suivit de plein d'autres. Simon est malade !
Quel album ! Je pense que c'est la première fois que les larmes me montent à la lecture d'un album pour enfant. Le sujet abordé est vraiment compliqué puisque, c'est la mort. Et pas n'importe laquelle, celle d'un ami, d'un camarade de classe, de son premier amoureux. C'est fait sans détour et sans métaphore que les enfants ne pourraient pas comprendre. Mais en même temps, c'est fait avec justesse, simplement, avec les bons mots. J'ai rarement vu, la mort abordée de cette façon dans un album à destination de la jeunesse. Et je dois dire que ça fait du bien ! Les enfants ne sont pas bêtes, ils comprennent que quelque chose se passe et comme dit dans la postface, c'est peut-être les faire souffrir encore plus de ne pas vraiment leur expliquer ce qu'il se passe.
Je le conseille grandement pour les petits, mais aussi pour les grands.

Un petit album très touchant qui parle de leucémie, de l amort expliquée aux enfants. du manque aussi et du chagrin, j'ai vraiment apprécié cette oeuvre

𝑳𝒆 𝒄𝒊𝒎𝒆𝒕𝒊è𝒓𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒐𝒕𝒔 𝒅𝒐𝒖𝒙 d'Agnès Ledig et Frédéric Pillot est un album jeunesse d'une très grande beauté. Cet album évoque un sujet qui est très difficile à aborder, celui de la maladie grave chez un enfant.

Les premières phrases sont celles-ci : " Je m'appelle Annabelle. Mais Simon, mon amoureux, m'avait donné un petit nom, comme un mot doux, comme un bisou, juste pour moi, juste pour nous. "

C'est avec douceur que l'histoire raconte l'amitié et la complicité qui se tissent entre Simon et Annabelle. Ils échangent, ils parlent de tout, de l'avenir, de leurs souhaits, de leurs rêves,… Ils aiment se balader, surtout dans les bois. Souvent, ils s'arrêtent au pied d'un chêne. Ils s'y reposent, profitent des moment passés ensemble.

Puis un jour, Simon est absent à l'école. Peut-être a-t-il attrapé un mauvais rhume ? La maîtresse ne trouve pas les mots pour expliquer ce qui se passe. Elle explique que Simon sera certainement malade pendant plusieurs semaines. Puis, finalement, elle leur dit qu'il souffre d'une leucémie. Mais c'est quoi « une leucémie ? »

Les jours passent et Annabelle se sent triste, elle est mélancolique, elle ne comprend pas ce qui se passe, elle n'a plus de nouvelles de Simon. Elle entend les adultes parler, mais … Annabelle est au plus mal, personne ne semble s'en rendre compte. Il y a bien eu quelques échanges de lettres dans lesquelles Simon raconte sa vie à l'hôpital en ne décrivant que les chouettes moments comme la visite des clowns. Mais rien n'est plus pareil.

Puis, un jour, Simon peut sortir et rentrer à la maison pour un court moment. Annabelle et Simon se revoient. Simon est très fatigué, mais son souhait est de continuer à être heureux. Ce sera la dernière fois qu'Annabelle verra Simon.

Comment va-t-elle continuer à vivre sans son ami de toujours, comment va-t-elle se reconstruire, aussi jeune soit-elle ?

Cet album est d'une richesse émotionnelle sans conteste. C'est un livre tendre. Il n'est jamais simple d'évoquer la mort d'un enfant. Et pourtant, cela fait partie de la vie. Il me semble que c'est important d'aborder ce thème avec les enfants avec un maximum de bienveillance, bien entendu. Cet album peut être d'un grand réconfort si la situation devait arriver à l'entourage d'un enfant. Mais il est également possible de le lire comme une histoire, une histoire fictive avec des prénoms des personnages inventés; mais en gardant à l'esprit que cette histoire peut arriver dans la vraie vie; qu'elle arrive dans la vraie vie.

Les illustrations sont magnifiques. C'est pour moi un livre coup de coeur, une pépite livresque.

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Annamabelle, de son petit nom, et Simon sont amoureux. Il aime à l'appeler ainsi et à l'écrire partout à l'école ou lors de leur balade dans la forêt. Deux petits camarades de classe réunis par beaucoup de points communs.

Un jour, Simon laisse sa chaise d'école vide, pour de longues semaines, annonce alors la maîtresse. Simon est malade. Dès les premiers instants, il manque déjà à Annabelle, « et personne ne savait à quel point. ». Puis s'ensuit l'absence, le vide laissé, les visites interdites aux enfants et les nombreux petits mots doux qu'Annabelle fait parvenir à Simon pour le réconforter à l'hôpital. Jusqu'au jour de l'horrible nouvelle.

Car en effet, ce sont bien les thématiques de la maladie, la mort et du processus de deuil qui sont abordées sans détours dans cet album, celle d'un camarade de classe. Une approche qui est peu répandue dans la littérature jeunesse. Une histoire écrite avec beaucoup de sensibilité, de simplicité et de justesse par l'auteur. le texte résonne telle une mélodie, un poème d'où émane la mélancolie des souvenirs. Et surtout, le plus important à mon sens, un album à hauteur d'enfant plein de délicatesse. C'est un bon moyen d'aborder et d'instaurer le dialogue sur ce sujet douloureux avec des mots simples sans rien cacher.

Les illustrations de Frédéric Pillot sont magnifiques, réconfortantes et teintées de douceur. Elles sont un véritable apport pour la lecture de l'enfant au travers de petits détails touchants. le livre se conclut par un texte à destination des adultes, rédigé par Agnès Ledig et Rogeria Rodrigues, psychologue, pour accompagner « sur le chemin de l'apprentissage et de l'authenticité »

EN BREF :

Un bel ouvrage délicat par le thème abordé mais aussi par son texte et ses illustrations. Cet album m'a émue au point d'avoir les larmes aux yeux. Un coup de coeur ! Sans hésitation, je le recommande.
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J'ai beaucoup aimé cette petite histoire pour amener le décès d'un proche, une belle façon de montrer que l'ont peut trouver différentes manière de faire son deuil. J'ai moi même été très émue. J'ai fais cet achat pour mon fils de 6 ans et demi suite à la perte de sa souris qui a eu un impact plus fort que je ne l'avais supposé. Je possédais déjà le grand livre "Les souvenirs du vieux chêne" de Frédéric Pillot que je recommande également.