Seul un regard rétrospectif permet en effet de rassembler ces différents courants sous une même bannière. Aussi les expressions de deuxième et de troisième vagues du féminisme et les syntagmes « auteures de la sororité », « auteures de la communauté mélancolique » et « génération héritière » que je propose ne désignent-ils pas des ensembles clos, imperméables ni même cohérents. Ils sont des « métaphores sans référent fixe » nommant des moments définis à partir des grands paradigmes filiaux qui se dégagent, de façon globale, des écrits des auteures et penseures depuis les années 1970 jusqu’à la fin de la première décennie des années 2000