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Les jubilations de Dany pour Collectif Polar
A sa sortie de prison, Thomas Ferrer n'a d'autre issue que de replonger dans les petits trafics qui lui permettent de vivre. Mais, cette fois, il dérape et se bat avec un truand, Baxter, qu'il laisse pour mort. Ce dernier survit et n'a dès lors qu'une idée en tête, faire payer Thomas. La traque commence.
Aussi noir et glauque que « en douce », dans la même forêt landaise mais cette fois la tempête de janvier 2009 ouvre une brèche … pas spatio-temporelle comme dans un roman de science fiction mais une parenthèse. Vont pouvoir alors se révéler les bas instincts des protagonistes et permettre de reposer (presque) hors du temps, l'échelle de leurs valeurs. Roman à suspense très réaliste où des anti-héros vont se croiser, s'aider, se haïr, se tuer. Outre la vie landaise profonde et actuelle, une évocation des événements d'Algérie en 1955 relativise sous un jour « décalé » les vicissitudes de petits loubards locaux, aux caractères et contradictions fouillés par l'auteur, comme dans ses précédents romans. Comme un huis-clos en plein air …
Regrettons que ces romans soient trop courts mais sans doute est-ce un gage d'efficacité pour nous ébranler à ce point en si peu de temps ! Tout pour faire un bon scénario de film. Reste ce titre mystérieux, j'ai bien une (petite) idée … Je vais devoir questionner l'auteur pour vérifier (ou non) mon interprétation !
lls ont voulu nous civiliser de Marin Ledun, une traque de fin du monde dans lequel les éléments se déchaînent en même temps que la folie humaine.
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Une histoire pas inintéressante mais du classique.
La tempête, une chasse à l'homme, etc ………une sensation d'avoir déjà vu ce genre.
Malgré tout le livre est court et on ne s'ennuie pas . J'ai juste trouvé la chute un peu surprenante j'aurai aimé une issue différente.
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Traître voleur de canards, braqueurs commanditaires très en colère, ermite déjanté traumatisé jadis par la guerre d'Algérie : un huis clos violent causé par une énorme tempête sur les Landes, et un rare brio pour porter tout cela au rouge sang.


Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/07/17/note-de-lecture-ils-ont-voulu-nous-civiliser-marin-ledun/

Fatigué de vivoter, un voleur de canards sur le retour trahit ses commanditaires, truands à la petite semaine et braqueurs occasionnels, lorsque l'occasion se présente. Très énervés, ceux-ci le traquent jusque chez un ermite à demi fou, portant depuis des dizaines d'années son profond traumatisme et ses haines héritées de la guerre d'Algérie. Ceci se passe dans la forêt des Landes, à proximité de l'océan, sous les éléments naturels déchaînés par une tempête décennale., forçant quasiment le huis clos, et ceci est d'une rare intensité sanglante.

Dans un décor voisin de ceux d'Hervé le Corre , de Jérôme Lafarguele temps est à l'orage », 2019) ou de Yan LespouxPresqu'îles », 2021), porté au rouge sang par la tempête de la nature comme par celle bouillonnant sous les crânes meurtris, « Ils ont voulu nous civiliser », publié chez Flammarion en 2017, dix ans après le coup d'éclat initial de « Modus operandi » (2007) et trois ans avant le monumental « Leur âme au diable » (2020), nous offre l'une des facettes les plus vives de Marin Ledun : une capacité toujours aussi surprenante pour ordonner le chaos apparent, pour dresser la logique du sordide, et pour en extraire des chocs humains essentiels, produits par les avidités déchaînées mais ne s'y limitant jamais. Dans la tempête forestière, personne ne vous entendra vraiment crier.

Lien : https://charybde2.wordpress...
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Ferrer magouille tant bien que mal pour que ses fins de mois ne soient pas trop difficiles. Il est usé, souvent irascible par rapport aux tâches ingrates qu'il entreprend. C'est un petit truand qui ne fait pas de vagues en somme et qui tente de s'en sortir avec quelques vols de volailles qu'il revend ensuite. Jusqu'au jour où son boss Baxter, car il y a toujours quelqu'un au dessus qui dirige les reines et amasse la majorité de l'argent gagné, lui manque de respect et fait littéralement déraillé le jeune homme. Ferrer pète un câble et se retrouve à fuir à travers les Landes avec une somme d'argent confortable. Ajoutez à cela une météo capricieuse qui s'annonce (euphémisme) et un ancien de la guerre d'Algérie traumatisé par son passé qui habite pas loin et vous vous retrouvez avec un pur roman noir qui peut dégénérer. Et c'est ce qui va se passer. Comme c'est Marin Ledun le roman n'oublie pas de pointer les non sens derrière le règne de l'argent (détruire les bois le long de la côte pour des intérêts financiers, sans réfléchir aux conséquences météorologiques, en est un bon exemple). L'auteur comme souvent donne une voix aux marginaux et construit des personnages ambivalents, que ce soit dans leur façon de voir les choses ou dans leurs passés respectifs. le sens du rythme et le bon dosage pendant les scènes d'action complètent très bien le tout. Un très bon polar de l'auteur encore une fois.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Janvier 2009, pendant 48 heures dans les Landes. La tempête Klaus arrive et va frapper, fort, très fort cette région du sud-ouest de la France. Là, on fait d'abord la rencontre de Ferrer, un sacré looser, un petit malfrat de seconde zone qui vivote en faisant quelque razzias dans les élevages de canards voisins, canards qu'il refourgue à Baxter, un voyou ni très cool ni très régulier. Alors le jour où Ferrer, en manque de fric, sent bien qu'il se fait posséder par Baxter, la violence se déchaine, les coups pleuvent et Baxter est laissé pour mort par un Ferrer plus inquiet que rassuré par son acte. Il n'a plus qu'à fuir loin, très loin.

Mais pour Baxter, secondé par deux affreux malfrats à sa botte, commence une folle poursuite dans ces Landes tourmentées par les éléments déchainés. Car la tempête, en véritable protagoniste du roman, bloque Ferrer, isole les hommes, fait rugir le vent, noie le ciel et se ligue contre les hommes pour leur plus grand malheur.
Refuge provisoire et inespéré, Ferrer va se replier dans la forêt chez Alezan, un quasi Hermite qui ressasse ses souvenirs d'une guerre sans merci, celle de l'Algérie de sa jeunesse. A partir de là, tout s'enchaine, et les rencontres pas toujours heureuses vont se succéder… mais là, impossible d'en dire plus sans en dire trop !

Dans une intrigue portée par un rythme effréné, et tout en piochant dans le passé des différents protagonistes, Marin Ledun réussi le tour de force de nous faire aimer ses voyous. Qu'il soient solitaires ou quelque peu caractériels, il réussit à mettre en exergue à travers leurs personnalités tant la violence que la misère de ces paumés issus de milieux sociaux défavorisés, ces petites gens qui tentent par tous les moyens de garder la tête hors de l'eau. Même si ces protagonistes ne sont ni tout noir, ni pas très blanc, avouons-le, on se plait malgré tout pour certains à les plaindre et à les suivre avec émotion et espoir.

chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/06/20/ils-ont-voulu-nous-civiliser-marin-ledun/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Ils ont voulu nous civiliser de Marin Ledun, présentation
Thomas Ferrer vit de petits trafics. Il a déjà été condamné, envoyé en prison mais il continue à gagner un peu d'argent, pour vivre, en volant.

Lorsqu'il va voir son commanditaire, il voit beaucoup d'argent mais l'autre ne veut pas le payer. La colère de Thomas l'aveugle.

Avis Ils ont voulu nous civiliser de Marin Ledun
Autre auteur rencontré à QDP 2021. Marin Ledun. Auteur déjà lu et que j'adore franchement. Je n'ai pas pu emmener avec moi son dernier roman pour la dédicace mais ce n'est pas grave. J'ai acheté deux formats poche que j'ai fait dédicacer. J'aimerais retrouver dans un des futurs Marin Ledun une histoire comme Dans le ventre des mères. On verra par la suite.

Toujours le Sud-Ouest pour l'auteur avec ici les Landes et ses forêts de pins, son industrie également mais surtout des personnages qui, malgré tout, sont isolés. Ils vivent de trafics, de vols… Certains arrivent à passer à travers les mailles du filet de la justice. Pour les autres, c'est bis repetita. Il y a également cet ancien soldat qui a fait la guerre en Algérie et qui a subi et fait subir le pire. Lorsque l'histoire se répète car on n'a pas les les outils, les moyens pour avancer, pour changer sa vie.

Il n'y a pas que le 93 où les jeunes sont désoeuvrés, ne trouvent pas de travail, vivent de larcins… Certaines régions françaises le montrent également mais l'Etat n'en parle pas, les médias non plus car le pourcentage n'est pas énorme. Ce roman démontre que de tout temps et pour n'importe quel évènement, qu'il soit climatique, social ou encore colonisation et guerres, les paroles des élus de l'Etat sont belles mais jamais suivies d'effets. Certains vivent toujours dans la peur mais également le déni quant à leurs aptitudes à évoluer. Il peut suffire d'une seule personne pour permettre d'avancer et de changer de vie.

Un roman de Marin Ledun sans histoire violente n'est pas un roman de Marin Ledun. Thomas a fait de la prison, vit toujours de vols mais quand son commanditaire refuse de lui donner plus d'argent, il voit rouge car il a vu un gros sac plein d'argent. La colère prend donc le pas et il agresse son commanditaire et il pense l'avoir tué. Sauf que non, cela sera ensuite une chasse à l'homme contre Thomas en pleine tempête. Ils seront trois à le poursuivre mais Thomas a un tout petit avantage, il connaît la forêt. Sa course le mène chez Alezan, un vieil homme qui s'est préparé à la tempête. Thomas est reçu avec un fusil de chasse. Mais quand les deux-trois hommes se trouveront face à ce blockhaus et même s'ils sont aveuglés par la colère, par le fait que l'on ne doit pas leur voler leur argent, vont-ils arriver à déloger Thomas et Alezan ? Ils vont réfléchir, essayer de profiter de ce qu'ils vont trouver dans la grange. Mais Alezan connaît son territoire. Il s'est préparé à affronter le pire, à survivre. Il n'a plus rien à perdre.

La colère semble mener les hommes mais également la peur. Et les deux ne font pas bon ménage. C'est également une histoire d'amour interdite, une histoire d'amour qui a souffert de la guerre. Un petit pan de la guerre d'Algérie où les soldats français étaient sur place et ont assisté à différents soulèvements et la haine contre l'envahisseur et ceux qui lui ont prêté main forte. Les uns et les autres se sont vengés de la plus vile des façons. Ca, ce sont les souvenirs d'Alezan, un homme qui parle peu.

Une fin un peu surprenante mais qui démontre bien que malgré tout l'être humain possède de belles valeurs.

Oui, on veut nous civiliser. Et encore plus aujourd'hui car même si le roman traite de sujets différents, on se rend compte qu'on joue avec notre fibre patriotique, que si on ne suit pas les directives gouvernementales, on ne peut rien faire, on est écarté de tout. Des prises de décision qui concernent des millions de Français, des réactions pas toujours adéquates pour certains, je dois l'avouer. Mais depuis des années, tous les gouvernements nous baladent sur n'importe quel sujet. Oui, soyons civilisés mais conservons notre liberté de penser et notre libre-arbitre.

Peut-être pas un coup de coeur mais comme d'habitude un très bon Marin Ledun.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Cette fois ci je n'ai pas été emportée par l'histoire alors que je suis une inconditionnelle de Marin Ledun. Je recommandes TRES VIVEMENT "Visages écrasés", "Dans le ventre des mères", "fractales" …!

Cette fois ci je n'ai pas été emportée par l'histoire alors que je suis une inconditionnelle de Marin Ledun. Je recommandes TRES VIVEMENT "Visages écrasés", "Dans le ventre des mères", "fractales" …!
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Thomas Ferrer est un petit truand, pas très méchant. Il vit de quelques trafics et rapines. Lorsque son contact ne lui prend pas au juste prix ce qu'il a volé, il voit rouge. Coup de sang et coups de poing. Baxter est à terre, Ferrer qui pense l'avoir tué se sauve sans oublier de se servir largement dans le coffre du sale type. S'ensuit une fuite éperdue pour Ferrer qui s'est vraiment mis dans de sales draps. Au même moment une tempête XXL se met à souffler sur le sud-ouest.
Un roman noir, qui se lit dans un souffle tant on est malmené dans ces pages. Trouille des poursuivants, criminels sans état d'âme et violence de cette tempête où tout s'écroule autour des 4 hommes perdus dans ce "maelstrom" qui entraîne tout sur son passage.
Ce n'est pas la première fois que je lis en roman qui se passer au coeur d'une tempête ou d'une cyclone dans d'autres contrées. A chaque fois je suis suspendue aux phrases, secouée et dans la tourmente au même titre que les personnages. Bon public sans doute mais Marin Ledun nous entraîne dans cette poursuite, où tout bascule, avec talent.
Des personnages marquants, un décor d'apocalypse donne un roman sous tension que l'on ne lâche pas avant d'en connaître la fin.
Et très envie de lire à la suite un nouveau titre de cet auteur.
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Lu et..... bof bof.
C'est sympa et léger mais rien de plus.
Ce qui me gêne c'est d'être malheureusement du coin et bien Begaarts est un village inventé, begaar existe bel et bien et n'est pas du tout collé à la mer alors dur de se projeter dans ce roman.
Cela ressemble à vieux boucau avec son lac et sa proximité de capbreton plus qu'à ce bon vieux Begaar près de Tartas...
Enfin l'écriture est toujours aussi fluide j'en attaque un autre.
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Ferrer n'est pas un vrai voyou. Il vit de ses petits larcins, histoire de pouvoir manger tout les jours. Mais un jour la colère le dépasse, il craque et tabasse Baxter, un vrai criminel. Il fuit en le laissant pour mort, mais Baxter, accompagné de 2 de ses associés, va organiser une traque sans fin pour retrouver ce qui lui appartient.
Une petite entrée pour comprendre qui est Ferrer, et l'auteur nous lance sans plus tarder dans cette traque sans fin. le paysage est mis en place, aussi sombre que ces personnages. Une tempête s'abat dans les landes. La forêt devient sombre et s'écroule, comme Ferrer et ses comparses. Dépassés par ce qui leur arrive, par leur colère et leur haine, ils ne se rendent pas compte de ce qu'il se passe et de ce qu'ils font.
Tous ces individus vont se retrouver autour de la ferme d'Alezan. Retour au calme ou renforcement de la tempête ? Alezan se trouve être aussi blessé que ces 4 hommes. Se sauver et se venger, thème principal de ce livre. Mais comment se sauver si la vengeance blesse plus qu'autre chose ? Un carapace se fissure, mais pas trop et pas trop longtemps. Une pointe d'amour et de fragilité au milieu de cette explosion de violence et de tentative de puissance.

En bref, un roman noir et sombre où tension et pression seront les maîtres mots, accompagné de quelques fissures au sein de cette carapace pour tenter de donner un sens à toute cette violence
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