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4,27

sur 1520 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un beau roman qui nous fait suivre quatre générations d'une famille coréenne au cours du XXème siècle. Au fil de cette saga l'auteur nous fait découvrir quelques pans des cultures coréenne et japonaise, et la terrible place des émigrés coréens, jamais intégrés ni acceptés. La seule chose qui m'a gênée, c'est le changement de rythme pour la troisième partie, avec des bonds dans le temps de plus en plus rapides et beaucoup plus de personnages. Il est vrai que cela permet d'illustrer les changements de rythme de vie des personnages, l'entrée dans la modernité, mais du coup beaucoup de thèmes n'ont été que survolés, suggérés… les difficultés dues aux discriminations, l'acculturation (de Noa et Mozasu au Japon, de Phoebe aux Etats-Unis), la volonté de transmettre l'essentiel à ses enfants (en quoi cela consiste-t-il ? Quel est le poids de la transmission volontaire et de la transmission involontaire?). le destin semble s'acharner sur cette famille, par ailleurs plutôt chanceuse par rapport aux autres coréens. Même l'évolution de la place des femmes entre le début et la fin du Xxème siècle, bien plus faible en Asie qu'en Occident, est quelque peu liée au hasard. Si Sunja tient très vite à travailler à Osaka, c'est parce qu'elle a le modèle de sa mère Yangjin qui a toujours travaillé, en reprenant le travail de son mari lorsqu'elle est devenue veuve. Leur vie est comme le jeu de Pachinko, du hasard, il faut savoir saisir sa chance, sauter sur les occasions, ne pas ménager.
ses forces, mais comme au jeu de Pachinko il y a plus de perdants que de gagnants, surtout si le jeu est pipé. J'ai beaucoup aimé la façon dont fini ce roman : pas de happy end, une fin plutôt ouverte, et cela ne finit pas non plus à la mort de Yangjin ou de Sunja. Cela laisse au lecteur le soin d'imaginer ce que peuvent devenir les protagonistes.
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Enthousiaste à la lecture des précédents avis et des nombreuses étoiles remportées par ce roman, j'ai plongé dedans avec des paillettes dans les yeux.
J'aime les romans qui m'emportent dans d'autres temps, dans d'autres cultures, qui sont bien épais et contiennent autant de promesses de voyages que de pages.
Si j'ai été vraiment emportée dans la première moitié du roman, je me suis ensuite progressivement détachée de l'histoire et de ses personnages, et n'ai finalement terminé qu'assez mécaniquement le livre.
Les raisons me restent encore un peu obscures, peut être le rythme, peut être également les personnages présentés, avec lesquels je n'ai jamais vraiment su entrer en affinité... En conclusion, une lecture en demi-teinte en ce qui me concerne, mais cela reste personnel, comme pour beaucoup de lectures.
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Contrainte d'épouser un jeune pasteur chrétien pour laver l'honneur de sa famille, Sunja, jeune coréenne, va traverser 60 ans de l'histoire du Japon. Des bas-fond d'Osaka, sorte de ghetto réservés aux coréens, à la splendeur des salles de pachinko de Yokohama, Sunja et ses fils et petit-fils vont devoir se battre pour survivre et se faire une place dans une société qui les rejettent en raison de leur origine.

A travers le parcours de Sunja et de sa famille, c'est également l'histoire de la Corée et des coréens au Japon que l'on découvre.

Je ne connaissais absolument pas le sujet et j'ai trouvé très intéressante la façon dont l'auteur aborde la place "zainichi" (étranger résidant au Japon depuis des générations) et leur place dans la société japonaise qui en 60 ans a très peu évoluée.
Un roman très fort et lumineux.
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#littératureasiatique

La littérature asiatique me séduit de plus en plus, et ce n'est pas une question de style ou d'écriture. Uniquement ce sentiment de lenteur, de douceur, d'intensité, de philosophie de vie... c'est un ensemble de sensations et d'émotions qui à chaque fois me laisse en réflexion.
De la Papeterie Tsubaki, Aux mémoires d'un chat, Les délices de Tokyo ou la pentalogie le poids du secret, chaque lecture aborde un sujet essentiel de la société Japonaise. Des sujets parfois durs, ayant laissés une trace tenace au coeur du pays, et pourtant à chaque fois je ressors de ma lecture comme apaisée. Alors Pachinko, je l'ai accueilli comme il était, et me suis laissé embarquer.

Dans le prolongement du Poids du secret, Min Jin Lee nous plonge dans la Corée et le Japon des années 30 à nos jours. La guerre entre ces deux pays, l'invasion de l'un par l'autre, et surtout les conditions d'intégration et de vie des coréens au Japon. Et bien sûr, au milieu de ces traditions ancestrales qui s'opposent et se superposent, quelle place peut trouver une femme.

Ce n'est pas un livre difficile à lire à partir du moment ou l'on accepte de laisser nos références occidentales de côté, et le rythme imposé par l'intrigue et l'auteur. D'ailleurs, ce n'est pas un livre mais un OVNI livresque. Il est, pour moi inclassable, tant le livre lui-même est le héros du livre.
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Pour ce livre pas mal de critiques négatives et positives.
Pour ma part j'ai passé un très bon moment de lecture avec Sunja et toute sa famille : enfants, petits-enfants.
Les coréens ont beaucoup souffert sous le joug des japonais mais à force de travail et de sacrifices ils ont réussi à se faire une toute petite place comme tous les immigrés.
L'exil avec des rêves plein la tête mène toujours à une désillusion, malheureusement on le constate chaque jour.
Je suis attirée par les livres dont l'histoire se déroule dans tous pays étrangers, mais une préférence pour l'Asie, l'Inde, les auteurs nordiques et tous les autres car je ne peux me passer de livres.
Je le conseille vivement à ceux qui aiment les sagas familiales et voyager.
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chroniqueurs d'une famille coréenne de 1932 à nos jours 'nous permettant de comprendre les pressions et le malheur fe ce peuple objet de convoitise de ses voisins,Japon et Chine,passant par l'intervention de la Russie et des USA.Beaucoup de sentiments nobles et beaux,style dépouillé laissant à nu la seule difficulté d'être pour des opprimés , chassés,exclus.brau livre attachant,triste de le terminer,
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Pachinko est un roman qui nous fait voyager dans le temps et dans l'espace, en nous racontant l'histoire d'une famille coréenne qui quitte son pays natal pour s'installer au Japon, où elle doit affronter les préjugés et les difficultés. C'est un roman qui nous fait découvrir la richesse et la diversité de la culture asiatique, en nous faisant partager les traditions, les coutumes, les saveurs, les arts, les passions, de la Corée et du Japon. C'est un roman qui nous fait vibrer avec les personnages, qui sont attachants, courageux, généreux, et qui nous font ressentir leurs émotions, leurs rêves, leurs amours, leurs drames, leurs espoirs. C'est un roman qui nous fait réfléchir sur les enjeux de l'identité, de l'exil, de la tolérance, de la solidarité, de la dignité, de la transmission, de la mémoire.
Pachinko est un roman magnifique, captivant, émouvant, qui nous fait aimer la littérature asiatique. C'est un roman que je vous conseille vivement de lire, si vous aimez les belles histoires, les personnages forts, les contextes historiques passionnants, les écritures élégantes. C'est un roman qui vous marquera et qui vous fera jouer au pachinko, un jeu de hasard très populaire au Japon, mais aussi très stigmatisé, qui symbolise le destin des personnages.

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Très belle saga familiale dans un univers peu connu, à savoir celui des Coréens au Japon.
Au départ, il y a Sunja, jeune fille coréenne qui se laisse séduire par le beau et riche Hansu. Sunja tombera enceinte et refusera le rôle de seconde épouse que lui propose son amant. Afin d'éviter de jeter le déshonneur sur sa famille, elle épousera Isak avec qui elle émigrera au Japon et lui donnera, ensuite, un second fils. L'histoire enchaînera ensuite sur la génération suivante, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Min Jin Lee est, elle-même, coréenne mais a émigré aux Etats-Unis à l'âge de 7 ans. Ayant suivi son mari au Japon dans le cadre d'une opportunité professionnelle, l'auteur s'est plus profondément intéressée au sort que le Japon réserve aux « Coréens » (les Zainichi), ces citoyens de seconde zone -pourtant issus de la xième génération née sur le sol japonais – qui subissent au quotidien discrimination, harcèlement, lourdeurs administratives, etc.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Parler de la situation des zainichi (Coréens au Japon) est une idée qui s'est invitée dans un coin de la tête de Min Jin Lee à la suite d'une conférence à laquelle elle avait assistée. La manière de la faire, elle, a pris des tours et des détours pour finalement aboutir à ce roman dense mais jamais indigeste.

"Pachinko" est une fresque familiale qui, en couvrant quatre générations, permet d'aborder la question sous plusieurs angles et surtout, de manière évolutive.

De la première génération encore ancrée en Corée à la deuxième née au Japon en passant par celle qui a initié et vécu l'exil, toutes sont confrontées au regard discriminant. Où et comment choisir de vivre ; quel regard porter sur soi lorsque celui que l'on vous renvoie est teinté de mépris ?

L'histoire a beau se passer à l'autre bout du monde, comment pourrait-elle ne pas convoquer en nous toutes celles qui nous sont plus proches ?

Là encore le racisme est le sournois rejeton du colonialisme, là encore la domination systémique convoque une défiance et un dédain vis à vis d'une autre culture. Ce sont eux bien sûr qui "puent l'ail", non pas le petit Noa insulté car sa mère vend du kimchi.

Si la résilience est le maître mot dans cette famille, on se prend à admirer la force des rares actes de résistance. Une puissance immense se dégage de la revendication, chez ceux de la jeune génération, de toutes les nuances culturelles qui les constituent, comme le printemps d'un avenir plus radieux.

Ce roman est aussi l'occasion d'aborder la condition féminine, on sent à chaque page habitée par un personnage féminin le poids de la pression sociale. Qu'elles soient d'une extrême pauvreté ou issues de l'élite bourgeoise, japonaises ou coréennes, leur vie semble ne jamais leur appartenir totalement. Pourtant, par son écriture, l'autrice prend soin de leur rendre leur puissance. Pierres angulaires du roman, il est impossible d'ignorer la force de ces femmes.

Un roman universel.
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Livre audio. C'est un très long roman qui nous permet d'approcher une guerre que personnellement je connaissais mal entre le Japon et la Corée puisqu'on ne parlait pas encore des 2 Corée.
Beaucoup de coréens ont fui bon gré mal gré leur pays et ont trouvé du travail d'émigrés au Japon. Donc pénibilité et mépris à leur égard. Tout cela nous est raconté en suivant la vie d'une jeune paysanne coréenne, maîtresse d'un riche japonais déjà marié. Elle et sa mère dont courageuses et vont se faire une réputation pour la bonne tenue de leur « pension de famille «  je ne rentrerai pas dans les détails car il y a trop de personnages et je m'y perdais un peu d'une génération à l'autre. Reste qu'il s'agit d'un bon roman où le courage et l'honneur sont importants mais aussi l'argent obtenu de façon louche auquel il est difficile de résister.
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