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Quand les éditions Noir d'Absinthe m'ont proposé de chroniquer différents titres, dont La captive de Dunkelstadt, j'ai accepté avec plaisir étant curieuse de découvrir la plume de Magali Lefebvre que je suis sur son blog. Et je dois dire que je n'ai pas été déçue de l'expérience, sa plume m'ayant enchantée, voire émerveillée. C'est d'ailleurs, du moins pour moi, le gros atout de ce roman qui est écrit avec finesse, élégance et une très grande poésie. le vocabulaire est choisi avec soin, les descriptions d'une beauté à vous couper le souffle et l'attention apportée aux détails prompte à stimuler l'imagination et les sens même du plus terre à terre des lecteurs.

Loin de se contenter de nous narrer une histoire au ton très gothique, l'autrice s'évertue à déployer tout autour de nous un univers feutré dans lequel le danger est souligné et sublimé par les éléments de la nature. le bruissement du vent, la pluie, les éclairs, le noir soudain qui s'abat sur le héros telle une chape de plomb… Tout prend une tournure inquiétante et mystérieuse à l'image du château de Dunkelstadt qui surplombe une ville qui ne demanderait rien de plus que d'en oublier jusqu'à l'existence. L'endroit n'est-il pas, après tout, réputé hanté ?

Sans comparer le grand classique qu'est Dracula à ce roman, j'en ai pourtant éprouvé le même plaisir à me laisser prendre par les tourments d'un protagoniste, dont la nature simple va être confrontée à des forces surnaturelles et malveillantes. Émile, dont le tour d'Europe touche à sa fin, pose ses bagages à Dunkelstadt, attiré par son emblématique et original château. Mais alors qu'il ne s'agissait pour lui que d'une étape avant la vie active, sa rencontre avec les deux habitantes du château, dont la charmante Katarina, va faire voler en éclats tous ses projets. Katarina, cette jeune fille envoûtante, mais soumise aux caprices d'une mère autoritaire qui semble lui imposer une liste d'interdits tous plus aberrants les uns que les autres... Des interdits auxquels Émilie doit, pour certains, également se plier.

Désireux, dans un premier temps, de ne pas courroucer la mère de sa dulcinée, Émile les accepte, mais il finit par tout remettre en question sans vraiment réaliser les conséquences de ses actes et de ses velléités de rébellion. À tenter le diable, le jeune homme ne risque-t-il pas d'en déchaîner toute la fureur ? Une interrogation qui nous apparaît légitime à mesure que la vie au sein du château se dévoile à nous, et que l'on se remémore toutes ces questions qui tiennent notre curiosité en éveil : pourquoi les villageois semblent-ils aussi terrifiés par le château et ses habitantes ? Qu'est-ce qui rôde la nuit dans les jardins de la bâtisse ? Pourquoi la belle Katarina, éprise de liberté, se voit-elle condamnée à une vie de captivité ? Quelle est l'identité de ce spectre qui hante les murs du château ?

Tout autant de questions qui nous poussent à tourner les pages avec avidité et l'espoir de percer tous les secrets d'un château dont l'originalité de l'architecture ne doit pas faire oublier son imposante et menaçante présence. Une réalité qui va s'imposer à Émile qui n'aura de cesse de se battre pour délivrer sa promise de ce mal insidieux qui exsude de chaque pièce et mur du château. Si je n'ai pas trouvé le roman effrayant à proprement parler, force est de constater qu'il arrive néanmoins à créer un climat d'angoisse qui vous pousse à regarder tout autour de vous et à considérer votre environnement sous un jour nouveau. Il faut dire que dans le château de Dunkelstadt, les apparences sont bien souvent trompeuses et les êtres les plus dangereux ne sont pas forcément ceux que l'on pense…

Dans ce roman, il est question de vice, de mal, de malédiction, de faux-semblants, d'amour maternel imparfait, mais bien réel, d'amour contrarié, de superstition aux terribles conséquences… Je ne développerai pas ces thématiques outre mesure parce que ce serait vous gâcher une bonne partie du plaisir que l'on prend à déambuler dans les couloirs d'un château maudit et à s'en approprier l'histoire. Mais je peux toutefois vous dire que j'ai apprécié la construction du roman qui permet aux lecteurs de ressentir pleinement les émotions de ses personnages, et plus particulièrement d'Émile. Ce jeune homme, au destin tout tracé, va se révéler à lui-même grâce à ses sentiments pour une jeune femme qui, derrière son apparente soumission, cache un esprit vif et fougueux. On s'attache à ce couple qui se construit d'abord sur des demi-vérités, mais qui finit par s'imposer à nous dans toute son entièreté et son intégrité.

En conclusion, les amateurs de belles plumes devraient apprécier cette histoire dont l'intérêt réside autant dans l'intrigue que dans l'ambiance gothique et l'atmosphère. Une atmosphère qui se veut de plus en plus angoissante à mesure que l'on pénètre les sombres secrets d'un château, dont il aurait peut-être été plus prudent de garder les portes fermées… Mais que vaut la prudence devant l'amour de deux jeunes personnes prêtes à défier de puissantes forces surnaturelles et malveillantes afin de pouvoir vivre leur amour en toute liberté ?
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Voilà un bout de temps que je voulais lire ce roman, qui me faisait de l'oeil sur les réseaux. La jolie couverture, l'autrice également chroniqueuse avec qui je partage certains goûts littéraires, les sorties toujours plus intéressantes de sa maison d'édition… toutes les étoiles s'alignaient pour que j'achète ce bouquin. Un petit passage au stand Noir d'Absinthe aux dernières Imaginales m'a fourni l'occasion rêvée de m'y plonger enfin. Mis en priorité sur ma pile à lire, je l'ai fini il y a un mois déjà... Je n'avais pas eu le temps de le chroniquer, c'est désormais chose faite !

Un conte féministe

Mon avis après lecture ? Ce livre est encore un joli petit bijou de chez Noir d'Absinthe. Mon goût pour cette maison se confirme ! On y retrouve les thèmes habituels : le choix revendiqué d'une écriture foisonnante et soignée, les références au roman gothique classique, les thèmes féministes, ou encore l'intervention de monstres traités de manière radicalement différente de ce qu'on trouve en Imaginaire ces derniers temps. Au cours d'une chronique antérieure, j'avais comparé ce roman à une novella de la même ME : Meredith, de Morgane Stankiewiez. Si vous les lisez tous les deux, vous constaterez qu'ils traitent tous les deux ce poncif de la littérature gothique (la rencontre d'un jeune homme romantique et naïf avec une femme à la fois fatale et victime) d'une manière différente. Vous retrouverez d'ailleurs ce point de départ cher à la ME dans Vert-de-Lierre de Louise LeBars, une autre autrice de la maison ! La déclinaison de couleurs sur les couvertures de ces trois romans vous donnera une bonne indication du registre. Ici, on est dans un romantisme plus bucolique, mais toujours gothique !



Ce que j'ai aimé :
- la plume, soignée et poétique. C'est bien écrit, minutieux, surtout dans les passages descriptifs. Un petit extrait pour vous rafraîchir en ces jours de canicule :
« Il goûta aussitôt à la fraîcheur ombrée offerte par les ramures fournies des arbres, feuillus et résineux mêlés. le sol, tapissé d'aiguilles, était moelleux sous ses pas. Des oiseaux chantaient, invisibles, et leurs trilles s'enroulaient autour des branches comme autant de guirlandes sonores. » (p. 23)
- l'atmosphère, entre le conte et le roman gothique. On revient vraiment aux sources de ce type de littérature ici : à savoir, un protagoniste romantique, qui s'interroge sur la vie bourgeoise et toute tracée qui l'attend tout en rêvant à autre chose, une jeune fille à sauver, un inquiétant mystère à découvrir, qui prend la forme d'une malédiction… sans oublier le décor : une sombre bâtisse, avec une histoire tout aussi sombre, qui fait office de troisième protagoniste en faisant oublier l'antagoniste désigné (la mère, Wilhelmine, dont la présence menaçante hante le roman). Les nombreuses références aux classiques, de Shirley Jackson aux frères Grimm, viennent renforcer cette intention de manière éloquente.
- l'utilisation du mythe du loup-garou, qui apparaît ici à la fois comme une force plus libératrice et positive que violente et patriarcale (à l'opposé, donc, du loup du petit-chaperon rouge ou de la bête du Gévaudan). Malheureusement, à moins de vous divulgâcher le roman, je ne peux pas vous en dire plus. Attendez-vous à être surpris, surtout que ce surgissement du mythe lycanthropique est aux antipodes de ce qui se fait en ce moment !

Ce que j'ai moins aimé :
- la brièveté de l'histoire et du roman (encore une fois, cela peut-être un plus pour beaucoup de lecteurs!). Les chapitres sont courts, concis. Un peu trop peut-être ?
- un aspect un peu « hors-sol » : un léger manque d'ancrage réaliste qui rend certains personnages légèrement caricaturaux (les aubergistes par exemple) et donne un côté « Allemagne de Disneyland » au cadre. C'est souvent le problème lorsque l'action d'un roman se passe à l'étranger et qu'on manque de détails pour véritablement ancrer ce décor et le trouver convaincant. Heureusement, l'aspect conte revendiqué par les références aux frères Grimm permet de justifier ce petit défaut : s'il s'agit d'un conte, on n'a pas besoin de réalisme !

Mon bilan :
La Captive de Dunkelstadt ce fut pour moi une lecture très agréable. C'est le genre de livre idéal à emporter en vacances en montagne (idéalement dans les Alpes ou la forêt noire, bien sûr !), qui prendra une saveur particulière si vous le lisez adossé à un conifère, assis sur un tapis d'aiguilles de sapin, avec l'odeur du bois frais et des herbes de montagnes dans les narines. Un peu comme Carmilla, de Sheridan LeFanu, que j'avais lu en une nuit à l'hôtel du Montenvers, alors que la pleine lune éclairait le glacier (ce qui a participé grandement à l'impression durable qu'a imprimée sur moi ce roman). Son format nomade (ce n'est pas un gros pavé) le rend facile à transporter partout : vous n'avez donc aucune excuse pour ne pas le glisser dans votre valise cet été !

Pour aller plus loin :
Après avoir lu ce roman, j'ai eu envie de relire deux livres : Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estés et La Compagnie des loups de Angela Carter (la nouvelle dans le recueil du même nom). le premier est un classique du féminisme et le second une célèbre revisite de contes. Je pense que ces deux livres peuvent apporter un plus à la lecture de ce roman de Magali Lefebvre, surtout si vous voulez approfondir le thème des loups et du féminisme !
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Je l'ai commencé avec impatience et tout de suite, l'auteure nous met dans l'ambiance en nous présentant Émile, un jeune français qui parcourt un peu le monde avant de rentrer dans le monde du travail. L'auteure a mis beaucoup d'énergie et de temps dans les descriptions et ça se sent qu'il y a de la recherche et j'aime beaucoup. On entre dans le vif du sujet quand Émile pose des questions sur le château Dunkelstadt. Durant toute ma lecture, ce nom m'a hanté au point que je ne pouvais pas lâcher le roman. Ce nom tout un mystère. Je ne vous en dis pas plus.

La plume de l'auteure m'a transporté alors que bon, je suis pas friande de romance historique mais là, j'ai eu comme une illumination totale. La plume de l'auteure m'a fait voyagé, m'a envouté oui oui, j'ai bien dis envouté. C'est un sentiment indescriptible, je me suis vraiment mise dans la tête de l'auteure pour savoir d'où venait son inspiration car cette histoire était belle et tellement addictive ! La plume est brute mais tout en étant simple et c'est ça qui apporte du pep's au roman. L'intrigue pour ma part, était absolument bien menée avec la bonne courbe de niveau pour qu'on ne puisse pas le lâcher.

J'ai donc terminé ce livre avec un gros pincement au coeur de laisser Katarina et Émile. J'ai aimé, vécu cette histoire, j'ai littéralement vibré avec eux. Leurs aventures m'ont tenu en haleine, les secrets aussi.
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La Captive de Dunkelstadt est un court roman, se situant à mi-chemin entre le roman gothique et le conte de fées, écrit par Magali Lefebvre et publié par les éditions Noir d'absinthe. Servi par une jolie plume, ce bref récit nous entraîne dans les pas d'Emile, jeune homme naïf qui termine son voyage en Europe par la découverte d'un château maudit en plein coeur de la Forêt-Noire. Tombé sous le charme de l'habitante des lieux, la belle Katarina, notre héros pourrait bien perdre son âme s'il n'y prend pas garde...

En moins de 150 pages, l'autrice parvient à construire une histoire complète et cohérente, à imaginer des personnages hauts en couleurs, à imprégner son récit d'une ambiance romantique gothique et à instaurer un suspens qui ne retombera qu'à la toute fin. Si les deux premiers chapitres ne m'ont pas fait grande impression, dès le troisième chapitre et l'arrivée d'Emile au château, l'autrice accélère son récit et met en place son ambiance fantastique. Je me suis dès lors trouvée emportée par ma lecture et l'envie de découvrir le fin mot de cette histoire.

Ce fut une lecture plaisante, un peu trop brève néanmoins pour être un coup de coeur, mais qui m'aura donné envie de découvrir d'autres romans de l'autrice.
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Une lecture qui m'a sortie de ma zone de confort. Et ce fut une jolie découverte !
La plume est fluide, l'ambiance est bien travaillée. J'ai eu l'impression de lire un conte : on entre tout de suite dans le vif de l'histoire.
Pas mal de questions ne trouvent leurs réponses qu'à la toute fin, et pour certaines il faudra se contenter aussi d'une part de mystère.

Une lecture rapide, de jolies descriptions même si elles sont sombres, une ambiance gothique, du mystère, une malédiction : n'hésitez pas à aller faire un tour dans ces pages.
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J'ai d'abord connu Magali Lefebvre en tant que collègue blogueuse et fidèle lectrice de mes romans et, en discutant avec elle, j'ai compris à quel point nos goûts et inspirations étaient similaires. C'est donc tout naturellement que mon intérêt s'est porté sur ses romans, pour découvrir la Magali autrice. J'ai décidé de commencer par sa première oeuvre publiée, une novella intitulée La Captive de Dunkelstadt. Ce court récit s'inspire du genre gothique et même plus que cela, puisqu'il se réapproprie le genre de façon magistrale.

Dès le résumé, on peut deviner les codes du genre. Tout d'abord, il y a ce château lugubre dont l'architecture évoque les contes de fées d'antan (les références aux frères Grimm et à Neuschwanstein ont ravi mon petit coeur). Puis il y a ce personnage principal, jeune notaire tel Jonathan Harker dans le Dracula de Stocker ou Arthur Kipps dans La Dame en Noir de Susan Hill. Enfin, il y a Katarina, la véritable protagoniste, la belle jeune fille prisonnière de cette demeure maudite, qui rêve de s'en échapper… L'autrice y sème également d'autres éléments surnaturels que je ne détaillerai pas ici pour conserver le plaisir de la lecture, mais qui sont de brillants clins d'oeil aux créatures de l'horreur.

Comme hommage au genre, les archétypes sont attendus, mais c'est là tout le plaisir de la lecture. Il y a bien sûr l'histoire d'amour entre Emile et Katarina qui arrive très rapidement (c'est une novella après tout), mais dont la précipitation est pardonnée par le registre de l'oeuvre. Et puis, mise en scène par la sublime plume de Magali Lefebvre, elle en devient touchante. Car oui, le style de l'autrice est fluide et magnifique, et c'est là la force de son oeuvre.

C'est un bref récit que j'ai dévoré en une après-midi, séduite par cet habile mélange d'éléments que j'adore. Outre le gothique et les vieux contes, il y a aussi l'inspiration du romantisme allemand (c'est d'ailleurs dans ce pays que se situe l'intrigue), courant artistique que j'aime beaucou. Il est donc naturel que mon coeur penche pour cette ambiance aussi belle que mélancolique, cette ode à la liberté et au féminisme à travers les portraits des femmes de Dunkelstadt. Cette novella est donc un amuse-bouche parfait pour me donner envie de découvrir les autres romans de l'autrice.
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Je remercie chaleureusement Fleur D absinthe pour l'envoi de ce roman. Je n'ai plus aucun souci à me faire avec la petite soeur de Noir d'absinthe. En effet, toutes les lectures que j'ai la chance de faire dans le cadre de mon partenariat avec Fleur D absinthe sont toujours des succès. Ce roman ne fait pas exception à la règle ! La captive de Dunkelstadt est une histoire originale teintée d'une touche gothique et romantique. La couverture est juste magnifique et a attiré mon oeil tout de suite. Je ne pouvais pas laisser passer cette petite merveille.

Emile Dupontel est un personnage assez ambivalent. Romantique dans l'âme, il nous montre toute la complexité d'un homme amoureux. Il a entrepris un voyage dans toute l'Europe pour fêter la fin de ses études. Avant d'entrer dans le monde professionnel Emile est allé partout, a visité de nombreux endroits et, pour terminer ce voyage, il pose ses bagages dans le petit village de Dunkelstadt. J'ai beaucoup apprécié ce personnage qui va, au-delà de la raison, essayer de comprendre ce qui se passe dans le château de ce village : mystère et créatures de la nuit vont venir peupler le périple d'Emile à Dunkelstadt. Persévérant, il va tout faire pour aider cette femme qui va faire battre son coeur.

Sa curiosité et probablement une force surnaturelle va le pousser à aller voir d'un peu plus près la source de tous les cauchemars sur village : le château et ses étranges propriétaires : une mère et sa fille qui vivent recluses dans ce château. Katarina, la jeune et belle demoiselle vivant avec sa mère va vite devenir l'objet de la fascination d'Emile.

J'ai beaucoup apprécié les personnages d'Emile et de Katarina avec qui j'ai vécu une belle histoire. Je vous avoue qu'il m'a manqué quelques pages même si j'ai apprécié la dimension fantastique de cette histoire, j'aurais aimé en savoir un peu plus sur le passé de la famille de Katarina et de cette mère mystérieuse et intrigante. Emile veut emmener Katarina loin de ce château de ses mystères. Cependant, il va se frotter à plusieurs obstacles sur son chemin.

Même si j'ai apprécié les personnages, j'avoue que ce n'est pas ce qui m'a le plus plu dans cette histoire. Magali Lefebvre a un don pour installer une ambiance pesante mais équilibrée. On sent bien que quelque chose ne va pas : le château va susciter de nombreuses interrogations. Les décors plantés sont sublimes. J'ai adoré visiter le château en compagnie d'Emile et de Katarina : les murs, les décorations choisies, l'histoire de ce château mais aussi sa malédiction. le titre est assez évocateur : la captive de Dunkelstadt. On comprend qu'il va y avoir une intrigue autour du château et d'une des propriétaires. Je trouve que c'est savamment amené et expliqué.

Je trouve que le roman est très équilibré : entre romance et malédiction, le lecteur est rapidement happé par l'ambiance générale de ce roman. On ne peut s'empêcher de penser à Dracula dans la mise en place d'une ambiance pesante et inquiétante mais le lecteur est comme hypnotisé. La fin de ce roman est spectaculaire et j'ai apprécié l'épilogue. L'intrigue ne souffre qu'aucune longueur ni fausse note. de nombreuses thématiques vont être abordées : l'amour sincère, l'amour imparfait, une vie de mensonges mais aussi de manière générale la thématique de la malédiction et tout ce qu'on est prêt à faire pour protéger les siens…. Bref, c'est un roman riche bien que court. L'auteure sait aller à l'essentiel sans oublier de véhiculer des émotions propre à la romance. C'est une très belle découverte que j'ai fait là !

En définitive, sublimé par une plume magnifique, cette intrigue va proposer de mettre en lumière une histoire d'amour originale et imparfaite. A travers des personnages humains et eux aussi imparfaits, l'auteure a su happer la lectrice que je suis rapidement. Avec une ambiance qui monte crescendo en pression, le château devient de plus en plus menaçant. Cette intrigue a mis mes nerfs à rude épreuve mais sans entrer dans l'horreur. L'auteure a su équilibrer son intrigue pour mon plus grand plaisir !
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La Captive de Dunkelstadt, c'est un roman à l'ambiance enivrante, qui nous attrape dans ses filets, qui nous prend dans ses bras parfois angoissants, pour nous faire partager une histoire pleine d'espoir et d'une émotion palpable !
Lien : https://elodit.fr/2020/10/30..
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Une sombre malédiction pour une belle histoire d'amour...


Émile Dupontel est un jeune homme qui parcours l'Europe avant de revenir en France reprendre l'affaire notariale familiale. Il fait escale dans un petit village au pied du château de Dunkelstadt en Allemagne, ce château est digne des contes des Frères Grimm entre architecture gothique et histoires macabres. Ce château est habité d'une malédiction et les habitants du village le mettent en garde contre celui-ci. Sauf que lors d'une balade autour du château, Émile est surpris par une petite tempête et n'a d'autre choix que d'aller quérir l'hospitalité des propriétaires de celui-ci.
Quand il croise le regard de Katarina von Dunkelstadt la fille de Wilhelmine von Dunkelstadt, il tombe immédiatement sous le charme de cette première. Entre les secrets enfouis dans les murs du château et ses sentiments grandissant envers Katarina, il va tout faire pour percer les mystères de la malédiction quitte à y perdre une partie de soi-même...


Il s'agit de mon premier roman paru chez Noir d'Absinthe et je suis sous le charme du travail éditorial. La couverture est tout juste magnifique, elle allie le côté mystérieux du récit, ainsi que le gothique du lieu et la beauté des sentiments qui allient nos héros.
Le seul bémol pour moi a été la longueur du récit, j'en aurai voulu plus, je voulais plus me plonger dans ce livre qui m'a convaincue à tout point de vue.
Je me suis attachée à Katarina, cette jeune femme qui est enchaînée par la malédiction à ce château lugubre. Elle qui rêve de parcourir le monde, de découvrir de ses propres yeux ce que Émile lui vante. J'ai aimé les côtés protecteurs de nos deux personnages l'un envers l'autre, leurs sentiments qui n'ont cessés d'être mis à rude épreuve. Mais j'ai aussi aimé celui de Wilhelmine envers sa fille, malgré ses faits et gestes envers Émile.
L'atmosphère dans ce récit est assez sombre et hypnotique, on en veux plus malgré les problèmes que cela peut engendrer. L'auteure à réussi à allier la romance, les mystères et le gothique dans ce récit pour nous captiver à merveille.
Le côté fantastique du récit est présent, même s'il peut paraître léger.
Il capte tout de même toute notre attention relayant la romance au second plan.

J'ai fais la parallèle avec le conte de la Belle et la Bête, ici la place de la malédiction, de l'amour presque interdit, mais aussi la religion font de ce récit une belle découverte de mon côté.


En bref, une plume plus que captivante en plus d'un travail éditorial au top, et une romance qui est vouée à l'échec.
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Une très belle lecture que ce court roman mêlant avec brio romance, fantastique et ambiance gothique, sous la jolie plume de Magali Lefebvre.
Le résultat est à la fois élégant et entraînant ; on ne frissonne pas vraiment mais on se laisse gagner sans peine par l'atmosphère. Une réussite !
Lien : http://lesmotsdemahault.blog..
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