Par quelle malédiction les mécréants ont-ils asservi l’intelligence au commerce plutôt qu’à la progression et à la survie de notre espèce? Pourquoi les rêves ont-ils été confisqués au service de pitoyables petits intérêts? Pourquoi faudrait-il accepter ce monde inféodé à l’argent, à l’immédiat et au vulgaire?
« Depuis le commencement des temps, au nom d’idéaux, des hommes ont donné leur vie pour que nous puissions finalement regarder 150 chaînes en nous demandant si nous allons manger indien ou japonais. Le jeu en valait-il la chandelle? Il ne nous appartient pas de juger, mais de permettre qu’advienne le futur dans les meilleures conditions possibles? Les peuples oublient trop souvent que nos sociétés sont le fruit de combats remportés ou perdus. Voilà bien longtemps qu’il n’y a pas eu de vrai match. L’histoire ne s’écrit pas seulement dans les livres, […], et je redoute que si nous ne décryptons pas ce qui s’écrit en ce moment, la présentation qu’en feront les manuels scolaires de nos descendants, ne soit pas à notre gloire. »
Certains hommes dépassent les autres, et ce qu'ils offrent à ce monde nous élève tous (page 14)
- Si certains pouvoirs se cachaient encore derrière les mystères que nos chercheurs n'arrivent toujours pas à percer ? Et si un type assez riche ou une organisation assez puissante était en train de chercher à les réveiller ?
- Sérieusement ? Dans notre monde si matérialiste, coincé entre les soldes et des compétitions de dopés ? Il faudrait qu'il soit sacrément illuminé...
– […] Dans sa grande vanité, l’homme se prétend capable de tout comprendre et rejette ce qui lui échappe.
- Si vous faites la moindre réflexion au sujet de mon visage, je ne réponds de rien.
- Compris. J'espère quand même que vous avez réussi à faire payer l'infâme insecte qui vous a piquée juste au bout du nez.
- Benjamin...
- N'importe qui comprendra que vous ayez essayé de le torturer.
- Je pensais avec été claire.
- Connaissez-vous l'histoire, assez touchante d'ailleurs, de ce petit renne au nez rouge...
La vie nous entraîne toujours plus loin que ce que l'on a imaginé.
- Dépêchez-vous, lança-t-il en attrapant son blouson. Nous allons finir par être en retard.
Karen réagit au quart de tour :
- Comment pouvez-vous me sortir ça ?
- regardez, c'est très simple. Il suffit d'ouvrir la bouche et d'expulser l'air de vos poumons en faisant vibrer vos cordes vocales.
Il fit une démonstration.
- BOU-GEZ-VOUS. Etonnant non ? Je suis certain qu'avec un peu d'entraînement, vous pourrez, vous aussi, y arriver. (p.306)
[...] Pour ce qui est des hiérarchies, si elles étaient liées à une échelle de compétences et non à de basses considérations politiciennes, elles ne me poseraient aucun problème. (p.281)
[...] Ce genre de type est la solution à tout, le rêve ultime. Il est livré avec tous ses accessoires. Il ne faiblit pas, ne freine jamais. Il ne se gare pas non plus - les créneaux, c'est vulgaire. Il saute de sa voiture de sport et l'envoie s'écraser contre un mur dans une explosion, même pour aller s'acheter du papier toilette.
- Benjamin, ces hommes-là n'achètent pas ce genre de chose.
- Vous avez raison. Les dieux n'ont jamais la diarrhée. C'est notre triste condition de mortels. (p.196)