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EAN : 9782266258494
416 pages
Pocket (05/03/2015)
  Existe en édition audio
3.87/5   2747 notes
Résumé :
Et soudain tout change

Pour sa dernière année de lycée, Camille a enfin la chance d'avoir ses meilleurs amis dans sa classe. Avec sa complice de toujours, Léa, avec Axel, Léo, Marie et leur joyeuse bande, la jeune fille découvre ce qui fait la vie.
A quelques mois du bac, tous se demandent encore quel chemin ils vont prendre. Ils ignorent qu'avant l'été, le destin va leur en faire vivre plus que dans toute une vie... Du meilleur au pire, avec l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (446) Voir plus Ajouter une critique
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sur 2747 notes
Les récents romans de Gilles Legardinier sont comme des virus. Ils se propagent de manière exponentielle de personnes à personnes par simple contact (verbal).

A la grande différence des virus habituels, le virus « Legardinier » ne se multiplie pas par division et est excellent pour la santé. Il booste le moral, fait travailler les zygomatiques et les glandes lacrymales.

Le virus « Legardinier », version 3, dite souche « Orange », est une nouvelle souche plus communément appelée ESTC « Et soudain tout change ». Elle produit clairement les mêmes effets que les précédentes souches « Rouge » et « Verte ». Pourtant sa composition est sensiblement différente des précédentes versions ; origine commune, constituants différents.

Cette fois-ci le virus se présente sous la forme d'une adolescente de terminale qui se pose 1000 questions sur sa vie et la vie en général.

Une fois de plus, la mutation « Legardinier » fonctionne à merveille. L'auteur arrive à se fondre dans son personnage et dans cet environnement lycéen avec autant de facilité et autant de crédibilité que lorsqu'il nous contait les histoires d'une jeune femme dynamique ou d'un vieux chef d'entreprise anglais. Ce talent protéiforme est absolument bluffant, tout sonne absolument juste et vrai.

Lorsque je lis un roman de Gilles Legardinier, mon entourage le sait. C'est l'un des rares auteurs à me faire m'esclaffer bruyamment aussi régulièrement (un vrai métronome du bon mot) et à faire couler une (ou plusieurs) larmes sur mes joues.

Et qui d'autre est capable avec tant de talent de nous faire rire par une phrase et nous émouvoir profondément dans la suivante (et vice versa) ? Cet équilibre instable est magnifiquement maintenu tout au long de ce nouveau roman.

Une histoire pleine de fraîcheur, entre nostalgie des années lycée, insouciance des jeunes années, questions existentielles de cette période de la vie et petites « philosophies du bonheur » made in Legardinier.

Le ton est parfait, tantôt léger, caustique ou poignant. L'auteur arrive, à l'aide de personnages bien campés, à nous faire rire même de sujets graves, et à nous passer des messages plein d'un optimisme qui éclaire la grisaille ambiante.

Un récit simple mais où la magie opère à chaque page. Avec Legardinier, les chiens ne font pas des chats (quoi que, à lire son intrigue…) et la version « Orange » succède dignement aux précédentes souches virales.

Tout est émotion dans ce bouquin, jusqu'à la traditionnelle postface où l'auteur se livre pour nous toucher définitivement au coeur.

Mon médecin est formel, ne vous faites surtout pas vacciner contre cette souche « Orange » qui va se révéler indispensable pour bien passer l'hiver. Et comme lors de toute attaque virale, prévoyez des paquets de mouchoirs !

En plus par la faute à Gilles Legardinier, me voilà marqué, devenu un inconditionnel de l'oeuvre de Jérôme Chevillard et ardent défenseur de la cause des canards mâles.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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S'il n'y avait pas eu Gruz (de Babelio) pour me pousser à lire ce livre, jamais je ne l'aurais ouvert ! Non, mais, une histoire avec des lycéens, racontée par une des lycéenne, très peu pour moi.

Voyez-vous même le 4ème de couverture : "Pour sa dernière année de lycée, Camille a enfin la chance d'avoir ses meilleurs amis dans sa classe. Avec sa complice de toujours, Léa, avec Axel, Léo, Marie et leur joyeuse bande, la jeune fille découvre ce qui fait la vie".

Persuadée que j'étais qu'avec ce genre de littérature, j'allais me retrouver avec une narratrice à la con; vous savez, une gamine qui passe son temps à faire "Ohhhh nannnnhhh ils me parlent maintenant en plus. Je m'empourpre encore plus hannn" (© Wiitoo qui le fait mieux que moi). Vous voyez ce que je veux dire, un style gnangnan ou neuneu.

Mais puisque qu'Yvan avait écrit une chronique qui ne pouvait que me pousser à le lire et que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis... J'ai franchi le pas, sans avoir peur, puisque jusqu'à présent, tous ses conseils lectures se sont révélés judicieux.

Un seul regret : quand je pense que j'ai failli passer à côté d'un livre aussi drôle, aussi agréable à lire, aussi émouvant, aussi prenant, bref, rien que d'y penser, ça me fait frémir. Ah, mes sales préjugés littéraires, parfois...

Dangereux, d'ailleurs, ce livre, il a failli me faire louper mon arrêt de métro ! le soir, plongée dans ma lecture, il a fallu un coup de coude de mon homme pour me faire lever les yeux. Je le regarde, l'air de dire "quoi ?" et il me dit "on arrive". Non, pas possible... ben si. Il était étonné que je n'avais pas encore refermé mon livre, chose que je fais habituellement une station avant notre descente... Addictif !

On peut dire aussi que ce livre m'a fait passer par deux sensations extrêmes : les rires et les larmes. Et parfois, en très peu de temps... Me faire pleurer et ensuite rire aux larmes, ça, fallait le talent de l'auteur pour y arriver.

Durant ma lecture, des gloussements, des pouffements de rire, des éclats de rire, aussi. Heureusement, le fou rire a eu lieu durant ma pause et pas dans le métro, parce que je ne savais plus me ravoir...

En ce qui concerne les larmes... Lors de la lecture des dernières pages, alors que ma gorge était nouée et que l'émotion montait crescendo, mon lecteur MP3, ce traître, en a ajouté une couche en diffusant dans mes oreilles des chansons en adéquation avec les moments émouvants : "Return of the king - The end of all things" (LOTR) et "Postcard" de Purcell (oui, le violon de "Orgueil et Préjugés").

Malgré la lecture aléatoire, j'avais la musique en parfaite harmonie avec les passages plus tristes que je lisais. Comme si j'avais besoin qu'on ajoute de la tristesse à ma lecture !

Ensuite, alors que j'avais toujours un serrement dans l'estomac et une boule au fond de ma gorge, j'ai éclaté de rire avec Tibor et ses facéties avec son "petit pingouin" (ceux qui ont lu sauront de quoi je parle) et voilà qu'après avoir pleuré d'émotion, je pleurais de rire, passant d'un extrême à l'autre... Avant de revenir vers des moments plus tragiques...

Ach, Kolôssâle Konzpiration de la part de ma musique qui a enchainé sur "Agnus Dei" de Mozart (je précise, on ne sait jamais, si Nabilla lisait ces lignes), musique de circonstance pour la fête que nos personnages donnent pour une personne qui nous quitte... Les larmes coulaient et je n'ai pas cherché à les étancher de suite. Lire en musique, ça décuple les émotions. Lire Legardinier, ça vous fait passer par toutes les émotions !

Un livre "léger" (pas péjoratif, hein !), une écriture qui m'a emportée, des personnages avec lesquels je serais bien restée 200 pages de plus, c'est frais, drôle, émouvant, on ne s'ennuie pas et mes zygomatiques ont eu du mal à se remettre des petites phrases de Camille, la narratrice.

Durant ma lecture, j'avais l'impression de me retrouver dans ma classe de terminale, bien que dans notre classe, ce n'était pas la bonne entente comme dans celle de Camille...

Sérieusement, l'auteur a réussi à se mettre dans la peau d'une jeune fille et il nous en parle avec "justesse". La bonne atmosphère pile-poil... Alors que j'ai mon diplôme depuis un certain temps, j'étais de retour sur les bancs de l'école.

Franchement, laissez tomber vos préjugés littéraires, ça fait du bien de lire pareil roman, une vraie bouffée d'air frais.

Succombez au virus orange "ESTC", ça vous fera du bien au moral et c'est disponible sans ordonnance.

En tout cas, je compte bien m'acheter les deux autres livres de cet auteur pour m'offrir une autre tranche de rire !
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Eh bah, si ça, ce n'est pas le livre « gentillet » par excellence…. !
Camille est une jeune fille très sympathique, d'ailleurs tout le monde l'est dans ce roman, ses amis, des lycéens de terminale sont tous serviables, bourrés d'humour, toujours prêts à s'entraider les uns les autres, son frère est drôle et attachant, ses parents sont intelligents, attentionnés et aimants, ses profs sont intéressants, même son chat est une adorable boule de poils.
Nous suivons pendant une année scolaire Camille et toute sa bande d'amis.
D'abord très cul-cul la praline, le roman va prendre un virage à 180 degrés car un drame va venir bouleverser leur vie à tous.

Bien sûr, on pourrait dire que ça fait du bien un roman dans lequel il n'y a pas de méchants, de cyniques, de mesquins, d'aigris etc…sauf que très vite, non seulement ce n'est plus crédible mais ça en devient même lassant de voir tous ces gens se dire les mots qu'il faut, se tendre une main secourable toutes les 5 minutes etc…
Heureusement qu'un événement grave arrive et vient mettre le bazar dans ce monde aseptisé.
Mais là encore, malgré la terrible nouvelle qui va venir entacher les journées de tous ces personnages, l'espoir et l'amour remportent allègrement la bataille.
Les propos sont souvent d'une banalité affligeante, les réflexions pseudo-philosophiques de Camille sont parfois dignes d'un enfant et non d'une jeune fille d'environ 18 ans et tout ça dégouline de bons sentiments.
Alors, oui, ça se lit vite et bien, mais c'est quand même une lecture très légère, qui s'apparente à un roman d'initiation mais version très très soft.
On se croirait presque dans la série « Hélène et les garçons » que je regardais il y a plus de 20 ans, les jeunes y boivent des verres au café entre deux cours, organisent de gentilles fêtes sans alcool, tombent amoureux mais n'échangent que de chastes baisers, respectent leurs parents et leurs professeurs…en bref, je suis plus que déçue de tant de niaiseries.
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Je crois que je n'ai pas grand chose à rajouter vu le nombre de très belles critiques sur le site.

Je découvre seulement l'auteur ( c'est ça d'avoir des pal à rallonge) et franchement je suis comblée. L'écriture est fluide et agréable mais surtout c'est plein d'humour. Et j'adore ça.

Je crois que l'une des plus grande qualité d'un auteur c'est l'empathie.. et très certainement Legardinier n'en manque pas ! En le lisant je me suis retrouvée sur les bancs du lycée de façon incroyable. C'était mes meilleures années et il arrive a retransmettre cela de façon magistrale.
J'y ai aussi vu ma fille ainée avec sa bande de copains et les sms échangés toute la nuit.
Et puis sans allez jusque là, l'auteur nous fait rire et dans la seconde on part directement sur d'autres sentiments.. complètement contradictoire.
Et ses personnages sont très travaillés et même les plus farfelus deviennent vite des amis

Une très belle découverte pour moi qui ne va pas s'arrêter là, c'est certain
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Ouawh, quelle claque ! Je sais qu'en général, en m'attaquant à des livres de Gilles Legadinier, je m'engage en général sur un terrain léger sauf que pour ce coup-ci, "tout change..."
Oui, bon d'accord, mon jeu de mots n'est pas génial mis bon, tans pis...

Camille, héroïne de cet ouvrage, est en classe de Terminale et autant dire, qu'avec sa meilleure amie, Léa, elles font un tandem de choc...et elles ne sont pas les seules car ils ne faut pas oublier leur incroyable bande de copains qui sont toujours là pour se soutenir, autant bien dans les grosses parties de rigolade que dans les coups durs. Je ne vais pas les citer tous mais je peux déjà nommer Axel, le beau gosse sur lequel les deux amies ont flashé depuis longtemps mais dont elles se sont juré, au nom de leur amitiés, de ne pas considérer plus que comme un copain mais, "et soudain tout change...". Non, bref, ce n'est pas cela qui va faire tout basculer mais la maladie dont est atteinte Léa et qui se révèle être extrêmement grave. Autant dire qu'il ne lui reste que très peu d'espoir de pouvoir finir l'année scolaire. C'est en de tels moments que l'on reconnaît les vrais amis, à savoir ceux qui restent et qui sont prêts à vous accompagner jusqu'au bout et ceux qui pourraient s'enfuir en courant, ne supportant pas votre nouvel état (heureusement pour Léa, ce n'est pas le cas. Je faisais juste allusion à un souvenir pénible et je vous prie, chers lecteurs, de bien vouloir m'excuser pour ce petit aparté).

Un roman splendide, rempli de réflexions philosophiques sur la vie et sur ce que nous devons considérer comme étant nos vraies valeurs, à savoir le fait de profiter du moment présent, l'amitié et l'entraide dans toute épreuve !
Un roman, donc, comme je le disais au départ, pas si léger que cela mais qui vous détend néanmoins car l'écriture est toujours aussi légère et pleine d'humour malgré les sujets abordés ici ! A découvrir et à faire découvrir !
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Citations et extraits (382) Voir plus Ajouter une citation
En novembre dernier, alors que mon père aidait un voisin à réparer son cabanon de jardin, derrière, coincés entre la clôture et la paroi, ils ont découvert une chatte, probablement sauvage, morte, à côté d’un de ses petits, mort également. Mais un autre chaton était encore vivant. Il était tout maigre et ne miaulait même plus. Roulé en boule, ses pattes repliées, il était blotti contre le corps froid de sa mère. Tout le monde a trouvé ça très triste et chacun a expliqué pourquoi le pauvre avorton, étant donné son état lamentable, n’en avait sans doute plus pour longtemps. Il y a eu ceux qui ont dit que la nature était parfois cruelle mais qu’elle nous dépassait, d’autres qui ont décrété que c’était la faute à pas de chance, et j’ai aussi entendu la voisine d’en face déclarer que Dieu allait le rappeler à lui et qu’il irait au paradis des chats. Quand, une semaine plus tard, sa machine à laver a cramé et qu’elle s’est plainte à tout le quartier, j’aurais dû lui dire que c’était Dieu qui l’avait rappelée et qu’elle irait au paradis des machines à laver… Ils m’ont tous énervée. Moi, ce petit bout de chat m’a bouleversée. Les causes perdues sont ma spécialité. Alors que tout le monde était déjà passé à autre chose, je l’ai pris dans mes mains. Il était tout sale, je sentais ses os fragiles sous sa peau et, dans un miaulement à peine audible, il a ouvert ses petits yeux encore bleutés. Depuis combien de temps était-il là, abandonné à son sort ? J’étais convaincue que l’avoir trouvé était une chance et que nous ne l’avions pas découvert pour le regarder crever. Si Dieu existe, je crois qu’il est plus du genre à orchestrer ce genre de rencontre plutôt qu’à « rappeler » les chats perdus à lui. J’espère qu’il a mieux à faire, sinon on a un vrai problème.
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- Akshan Palany est un économiste indien de la seconde moitié du XXe siècle qui a developpé une théorie très intéressante sur les structures de l'économie, explique-t-il. Parce qu'elle a le mérite de proposer une perspective inhabituelle, elle inspire de plus en plus de travaux de recherche partout dans le monde. Palany considère que la réussite d'un modèle économique ne se fonde pas sur la concordance des intérêts mais sur la répartition des missions et la complémentarité des besoins. En d'autres termes, il dit que plutôt que d'orienter la demande pour la standardiser et simplifier la production au bénéfice de ceux qui offrent, il faut écouter cette demande et s'y adapter en y répondant par les standards d'exigence le plus qualificatifs possible.
Le mot "mission" revient régulièrement dans son travail et il insiste sur le fait que plutôt que de se recommander de grands principes pompeux rarement appliqués, chacun doit tenir sa place sans prétendre être autre chose que ce qu'il est. Palany dit qu'aucune économie n'est viable sans intégrité. Le mot peut paraître galvaudé aujourd'hui mais il en fait pourtant la règle première. [...] Il est important de préciser que Palany n'est ni un utopiste, ni un postcommuniste. Présentée ainsi sa vision peut paraître naïve, mais elle trouve tout son intérêt dans l'observation des dérives que nous subissons aujourd'hui. Palany considère que l'échec de nos civilisations résulte directement du fait que plus personne ne remplit la mission qu'il est supposé assumer. Le décalage entre la fonction et l'action crée une perte de repères et de confiance qui est, à son avis, préjudiciable à nos sociétés. Il cite entre autres les politiques devenus incapables de penser notre société, les entreprises pharmaceutiques qui s'acharnent à vendre les médicaments - même toxiques - plutôt qu'à soigner, les salariés qui passent leur temps sur les réseaux sociaux pendant leurs heures de travail, les banques qui font du profit sur le dos de ceux dont elles devraient gérer les actifs ou les médias qui servent des intérêts plus que l'information.
(Le professeur Rossi)
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Il fait déjà nuit, un peu froid. Après la fin des cours, nous avons quitté le lycée aussi vite que possible. La perspective d'avoir à traverser la moitié de la ville par ce temps hivernal ne réjouit personne, mais nous sommes tous décidés. Il a fallu ruser pour obtenir l'adresse.
Une brume humide flotte sur les rues désertes. Sur le bitume, les réverbères projettent des cercles lumineux que nous traversons les uns après les autres, comme des pions parcourant un plateau de jeu de l'oie. A la dernière case, une petite victoire nous attend peut-être.
Pauline traîne derrière, comme une enfant que l'on emmène contre son gré. C'est pourtant à cause d'elle que nous sommes là, pour l'aider et la soutenir. Seule, elle n'aurait jamais eu le courage d'affronter Mlle Mauretta.
A quelques pas devant, Axel et Léo marchent en discutant de la meilleure façon d'effondrer un pont de chemin de fer. Allez comprendre les garçons... Ils ont déjà avalé au moins deux paquets de gâteaux. Derrière eux, j'avance aux côtés de Marie en essayant de les suivre. Léa n'est pas là, et elle me manque.
Notre petit groupe se connaît depuis des années, pour certains depuis la maternelle. Même si nous n'étions pas toujours dans les mêmes classes, nous ne nous sommes jamais perdus. Cette année - la dernière au lycée - nous sommes enfin tous réunis. J'en rêvais à chaque rentrée, et c'est arrivé in extremis, avant que tout le monde ne prenne des directions différentes. Je savoure cette chance tous les jours. J'aime être au milieu de mes amis. J'aime l'idée d'avoir rendez-vous avec eux, d'avoir des choses à faire ensemble. Je les considère comme ma deuxième famille. Je ne sais pas s'ils éprouvent le même sentiment parce que personne ne parle de ces choses-là, mais moi je sais que je les aime, et que c'est d'abord pour les retrouver que je suis heureuse de partir en cours chaque matin.
Je ne sais plus exactement comment nous avons pris l'habitude de nous sortir de nos galères ensemble. A quel moment avons-nous compris que cela marchait mieux ? Je crois que la première fois, c'était en CM1, lorsque Léa s'est fait voler sa trousse en récréation par une petite brute de 6e. Elle pleurait si douloureusement que j'avais juré d'aller la reprendre par la force s'il le fallait. J'étais tellement furieuse que ni la taille du voleur, ni le fait qu'il soit deux classes au-dessus ne m'impressionnaient. En me voyant partir comme on part à la guerre, Axel, qui était déjà plus grand que nous, m'avait rattrapée.
- Camille, tu n'y vas pas toute seule. Je viens avec toi. --Ce texte fait référence à l'édition Broché .
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...Une fille qui n'est ni très jolie, ni très moche, ce qui laisse aux hommes le temps de remarquer ce qu'elles ont dans la tête et dans le cœur. Trop jolie : ils ne regardent que les seins ou les fesses. Trop moche : ils ne veulent rien regarder du tout et ils passent à la suivante. C'est horrible mais c'est la réalité.
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M. Rossi n'est pas plus jeune que les autres enseignants, mais il a quelque chose de différent. Il ne se contente pas de débiter des leçons, il nous fait réagir, on échange. On est avec quelqu'un qui aime son sujet et qui va souvent bien au-delà, avec l'envie de nous faire découvrir des choses.

(...) la réussite d'un modèle économique ne se fonde pas sur la concordance des intérêts mais sur la répartition des missions et la complémentarité des besoins. En d'autres termes (...) plutôt que d'orienter la demande pour la standardiser et simplifier la production au bénéfice de ceux qui offrent, il faut écouter cette demande et s'y adapter en y répondant par les standards d'exigence le plus qualitatifs possible.

Le mot "mission" revient régulièrement (...) chacun doit tenir sa place sans prétendre être autre chose que ce qu'il est. (...) aucune économie n'est viable sans intégrité. (...) Tout le monde peut trouver sa place dans un schéma de partage et d'échange (...)
A chacun sa mission. (...) L'échec de nos civilisations résulte directement du fait que plus personne ne remplit la mission qu'il est supposé assumer. Le décalage entre la fonction et l'action crée une perte de repères et de confiance
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