Après la chute

C'est perplexe que j'ai dévalé cette lecture. Non pas que je n'aie pas aimé, non pas qu'elle fût ennuyeuse. Mais j'ai du mal à me positionner, et c'est rare pour moi de tomber sur une telle confusion.

Rachel est une femme à l'enfance compliquée avec un père absent et une mère manipulatrice. Aujourd'hui journaliste, elle pensait avoir réussi à « affronter » ses démons pour avancer. Mais, un malaise en direct lui prouvera la ténacité de son vécu. À la recherche de ce père qu'elle n'a pas connu, elle va croiser Brian. L'homme parfait, celui à épouser, qui lui tendra la main et l'aidera à se remettre sur pied, à retrouver un équilibre. Enfin, cette projection n'est fondée que sur des apparences… car Brian n'est apparemment pas celui qu'elle croit.

Ce roman est construit d'une manière assez intéressante. L'auteur (et le titre de son roman le dit aussi !) met en avant une héroïne qui se relève, qui ouvre les yeux sur son présent. La chute n'est pas un suspense car elle intervient dès l'entame du récit, au propre comme au figuré.
Rachel, une femme fragile, presque transparente dans certaines situations mais qui se veut forte, nous est présentée sans artifice, sans embellissement. Et l'auteur la rend très humaine. Elle se réveille de cette chute (qu'elle l'accepte ou non) et tente de s'en sortir face à des nouveaux démons totalement imprévisibles.

Je crois que je reste perplexe de cette lecture car l'auteur nous embarque dans une histoire qui se détourne de celle attendue. La manipulation est au rendez-vous, elle n'oublie même pas le lecteur !
Malgré quelques petites longueurs qui par instants m'ont fait perdre le fil, je quitte Rachel avec quelques questions sans réponse quant à cette intrigue (mon indécision vient-elle de là ?). Mais le suspense se tient, le fil rouge est de plus en plus visible en progressant dans la lecture et au final cette histoire semble tellement possible, bien réelle, que c'en est troublant !

Je remercie les éditions Rivages pour cette chute dans les mots de Dennis Lehane.

Si je le conseille ? Oui car le style d'écriture est agréable et c'est un bon roman noir. Si je reste mitigée dans mon avis, c'est que les émotions sont touchées ! Ce livre ne m'a pas laissé indifférente et met en avant la psychologie humaine, les blessures et les fragilités ainsi que cette volonté de se voiler la face, de ne pas vouloir comprendre, peut-être pour se protéger inconsciemment ?
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Quand Babélio m'a proposé ce roman en lecture, j'étais très enthousiaste. J'avais déjà lu et adoré Mystic River et le grandiose Shutter Island.
Ici, ne vous attendez pas à retrouver, pour ceux qui auraient lu les deux romans précédemment cités, ou vu les films qui en ont été adaptés, l'ambiance très sombre et très violente de Mystic River, ni ses personnages multiples.
Pas non plus de psychologie sociopathe et complexe, pas d'ambiance glaciale, comme dans Shutter Island.
Nous avons ici un thriller très soft avec une héroïne, certes pas très équilibrée, mais relativement lisse. le personnage de Rachel est ambigu, parfois victime, parfois bourreau. Il est si ambigu qu'il est un peu difficile à s'approprier. Rachel a manqué d'amour et a donc peine à en donner. Elle n'a confiance en rien ni personne, à tord ou à raison.
La trame de ce roman a un peu de mal à décoller mais l'action s'accélère passée la première moitié. La première partie sert surtout à amener et expliquer la relation entre Rachel et Brian, tout en dressant un panorama psychologique de cette dernière.
La seconde partie du récit amène un changement radical dans le style et dans l'intrigue. Si la première est un peu lente et sans réelles palpitations pour des amateurs de thriller, la seconde est plus intéressante même si l'originalité lui fait défaut.
C'est bien écrit (et traduit), c'est fluide, l'auteur démontrant qu'il peut écrire différemment selon les sous-genres du thriller qu'il choisit d'aborder.
C'est un roman qui plaira au plus grand nombre, amateurs de thrillers pas trop violents ou d'histoires d'amour teintées de thriller.

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Quand je lis un thriller, j'aime découvrir des histoires pleines de rebondissements et de surprises, qu'importe si les choses sont présentées lentement. Après la chute m'a donc particulièrement plu dans un premier temps. J'ai accroché à l'histoire, à son ambiance oppressante et si propice aux questionnements. Il y avait du mystère, de la tension, une belle mise en place de l'histoire et de ses personnages puis… Puis l'histoire a basculé et je crois qu'elle m'a perdue au passage. Etrangement, alors qu'en règle générale c'est plutôt le contraire, le roman m'a moins plu à partir du moment où les choses gagnent en intensité. L'action devient alors omniprésente au détriment de la dimension psychologique de l'histoire… On sombre un peu dans le blockbuster américain et ça me parle vraiment moins ! Et c'est dommage, vraiment dommage. D'autant plus dommage que cela démarrait bien et qu'en plus, j'avais bien accroché avec la plume de l'auteur. Après la chute reste néanmoins un excellent divertissement, une bonne lecture bien qu'un peu en deçà de ce que j'en attendais. En tous cas, cela m'a donné envie de lire d'autres romans du même auteur que je ne connaissais pas !

Après les adaptations cinématographiques, cet auteur est devenu une valeur sûre et reconnue d'où ma déception après la lecture de ce roman. 150 pages de trop, un personnage masculin peu crédible et une intrigue pour le moins alambiquée, je ne parle pas de la fin, décevante au bout de 500 pages (en poche). Si je suis allé au bout, il y a bien une raison, c'est le rythme et le personnage féminin, Rachel, que l'on soutient tout au long du livre, boule de souffrance du début à la fin, en recherche permanente, quête un peu vaine d'un père disparu, surdouée pathologique, un peu naïve, curieuse disposition du personnage, fragile toujours à la limite.
Je vais passer à autre chose, c'était une lecture récréative décevante.

Une bonne intrigue mais une fin qui nous laisse en suspens.
Un roman dont on a hâte de connaitre le dénouement. A lire malgré la fin.

Mon premier Lehane et je n'en suis pas convaincue !
Je trouve que l'histoire est longue à se mettre en place, pour moi, elle a vraiment commencée au milieu du livre. Et malheureusement, j'ai trouvée la fin un peu précipité et un peu bouclée et un peu tordue.

"Qui suis-je, sinon un être en transit permanent ? Toujours en mouvement. Capable de s'adapter au voyage, mais pas de se fixer."

Mon avis :

"Peut-être ne serait-ce qu'un néant, une absence - l'absence de soi, de sens, d'âme, de mémoire."

J'ai vu l'adaptation de l'excellent Shutter Island par le génial Martin Scorsese, je suis donc ravie de découvrir enfin la plume de l'auteur. le titre original "Since We Fell" fait directement référence à la chanson "Since We Fell In Love", élément important dans l'histoire, qui reviendra souvent.

Rachel est journaliste et va connaître un fin de carrière brutale suite à un effondrement en direct et verra sa vie basculer encore plus après sa rencontre avec Brian. Sa vie n'était déjà certes pas idéale puisqu'elle a été élevée par une mère manipulatrice et un père totalement absent. Nous assistons donc à la chute inexorable de la jeune femme, en quête d'identité.

Si le rythme est présent, l'originalité est, elle, absente. Difficile de surprendre encore, tant les scenarii sont pléthores dans le genre, pour autant la lecture est fluide et l'addiction présente dans les 150 dernières pages. Les deux premières parties plus lentes, nous font gamberger et poser la question fatidique "mais où veut en venir l'auteur ?" ; qui peut nous faire arrêter là si elle n'obtient pas de réponse satisfaisante. Comprendre l'intention voulue par l'auteur est indispensable pour en apprécier son récit.

Fort heureusement la chute est intéressante, très Blockbuster cependant et sera certainement bientôt une future adaptation, comme beaucoup de livres de Dennis Lehane.
Lien : http://the-love-book.eklablo..

quelque chose, je n'ai pas vraiment pu le lacher.
Il donne matière à interrogation avec cette quete identitaire assez retors il faut bien l'avouer.

Je ne peux pas dire que j'ai aimé ni que j'ai détesté, cela se lit mais il aurait merité quelques coupures

Une légère déception pour moi mais j'étais tout de même heureuse de retrouver un de mes écrivains chouchous : Dennis Lehane.

Il ne s'agit pas d'une nouvelle enquête de Kenzie et Gennaro ou d'un nouveau tome de la série Coughlin (tant mieux d'ailleurs car le dernier m'avait déçue) mais d'un roman indépendant.

Son personnage principal est une jeune journaliste, Rachel, qui perd pied après avoir vu et vécu des horreurs en Haïti, où elle avait été envoyée dans le cadre d'un reportage.

Élevée par une mère à la « personnalité complexe, conflictuelle et agressive« , lui ayant toujours caché la véritable identité de son père, Rachel a en elle un déséquilibre qui ne demande qu'à éclore, et même à exploser.

Le roman est séparé en plusieurs parties ; il commence par la recherche de son père par Rachel, après la mort de sa mère. Vient ensuite l'expérience traumatisante en Haïti et enfin, la rencontre et la vie avec son mari.

Si j'ai apprécié chaque partie indifféremment, j'ai trouvé l'ensemble déséquilibré et inégal.

Par exemple, la quête du père, après avoir occupé un tiers du roman, n'est plus du tout abordée dans la suite de l'intrigue. Et l'on ne sait pas non plus pourquoi la mère de Rachel a estimé indispensable de lui cacher l'identité de son géniteur.

Les événements en Haïti sont extrêmement bien décrits, on ressent bien l'horreur qui a pu se dérouler là-bas, et on comprend bien l'effondrement de Rachel après cette expérience.

La dernière partie, en revanche, m'a paru plutôt irréaliste, une suite de coïncidences et de heureux ou malheureux hasards, mais ramène un peu de l'action chère à Lehane qui faisait défaut dans le début du roman.

Mais j'ai grandement apprécié les personnages, en particulier Brian, charismatique au-delà des lignes, et le style efficace de Dennis Lehane.

J'ai apprécié le suspense, les personnages, surtout cette Rachel totalement imprévisible, mais je n'ai pas du tout aimé le dénouement.